Un avenir à plus petite échelle
Les chercheurs ont réparti les 60 villes en quatre catégories selon la taille de la population : très grande ville (2,5 millions d’habitants ou plus), grande ville (plus d’un million d’habitants), ville moyenne-grande (de 500 000 à un million d’habitants) et ville moyenne (de 96 000 à 500 000 habitants); les villes avec et sans ceinture verte ont été distribuées uniformément. Les chercheurs ont évalué l’étalement urbain à l’aide d’une méthode appelée prolifération urbaine pondérée (PUP). Cette méthode attribue une valeur à l’étalement selon le nombre de zones bâties dans le paysage, le degré de dispersion de ces zones et la superficie d’occupation moyenne par habitant ou par emploi.
Les chercheurs ont aussi examiné la superficie des zones bâties des villes cibles en 2006 et en 2015, la période la plus longue compte tenu des données disponibles. Même si le nombre de zones bâties a augmenté dans les villes avec et sans ceinture verte, « les différences résidaient surtout dans la superficie d’occupation par habitant, c’est-à-dire l’espace qu’une personne occupe en moyenne, explique Mme Pourtaherian. Dans les villes munies d’une ceinture verte, la diminution de la superficie occupée était la mesure la plus efficace ayant mené à un ralentissement de l’étalement urbain. »
Globalement, l’étalement urbain a diminué dans 90 pour cent des villes munies d’une ceinture verte. À l’opposé, à peine plus du tiers – 36,7 pour cent – des villes sans ceinture verte ont vu leur étalement diminuer. La majeure partie de cette diminution s’explique par une densification du développement, donc une plus faible superficie d’occupation par habitant.