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Une professeure de l’Université Concordia publie une nouvelle recherche sur le rapprochement entre l’éducation en matière de droits de la personne et le travail auprès des jeunes

Natasha Blanchet-Cohen a fait équipe avec Equitas pour étudier la question à travers le prisme de la pandémie
18 octobre 2022
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Natasha Blanchet-Cohen : « Le projet a provoqué des conversations qui auraient dû davantage être mises en lumière. »
Natasha Blanchet-Cohen : « Le projet a provoqué des conversations qui auraient dû davantage être mises en lumière. »

Comment pouvons-nous utiliser l’éducation en matière de droits de la personne au profit du travail auprès des jeunes?

Natasha Blanchet-Cohen, professeure agrégée en sciences humaines appliquées à la Faculté des arts et des sciences, étudie ce sujet depuis des années.

Durant la pandémie de COVID-19, la Pre Blanchet-Cohen s’est penchée encore plus sérieusement sur la question, en partenariat avec Equitas, une ONG axée sur les droits de la personne. Ce qui l’a influencé, c’est l’intensification de la mobilisation liée aux mouvements de droits civils durant cette période, particulièrement en ce qui a trait aux communautés des personnes autochtones, noires et de couleur (PANDC).

Les résultats de son étude sont maintenant exposés dans deux articles. Le premier, intitulé « The pandemic is galvanizing change : Shifting to a critical and decolonial approach to human rights education with youth », a été publié en novembre dernier dans le Canadian Journal of Children’s Rights. Le second, « The Transformative Potential of Human Rights Education for Youth Engagement in the Community », a paru dans l’International Journal of Children’s Rights en juin 2022.

La recherche de Natasha Blanchet-Cohen présente un modèle basé sur le travail communautaire et composé de deux volets : la prise de conscience puis l’action.

Une fois qu’un problème est décelé, les jeunes mènent leurs propres projets d’action communautaire (PAC), grâce auxquels ils collaborent avec les organismes appropriés et sont en mesure d’offrir du soutien. Equitas a collaboré avec la Pre Blanchet-Cohen et son équipe pour mieux comprendre les retombées de ces initiatives.

Sur la murale du projet d’action communautaire en Colombie-Britannique, on peut voir les couleurs de la roue de médecine autochtone ainsi que le poing du mouvement Black Lives Matter à côté d’une main rouge représentant les femmes autochtones disparues et assassinées. Sur la murale du projet d’action communautaire en Colombie-Britannique, on peut voir les couleurs de la roue de médecine autochtone ainsi que le poing du mouvement Black Lives Matter à côté d’une main rouge représentant les femmes autochtones disparues et assassinées.

Les PAC en action

Deux des PAC entrepris par les jeunes durant la pandémie (un en Colombie-Britannique, l’autre en Ontario) ont pris la forme de murales.

La murale de la Colombie-Britannique représente les couleurs de la roue de médecine autochtone et affiche le poing du mouvement Black Lives Matter à côté d’une main rouge représentant les femmes autochtones disparues et assassinées.

Angie Mapara-Osachoff, directrice des programmes canadiens chez Equitas, souligne l’importance de la collaboration dans le cadre de cette recherche.

« Pour nous, ce partenariat était d’une importance capitale, parce qu’il donnait l’occasion à Equitas et à nos partenaires canadiens de procéder à une analyse approfondie de notre travail, de nos procédés, de notre raison d’être et de notre impact », indique-t-elle.

Amy Cooper, gestionnaire du savoir au sein de l’organisation, a été si inspirée par ce partenariat communautaire et universitaire qu’elle a décidé de s’inscrire au doctorat à l’Université Concordia.

« Ce partenariat nous a donné une rare occasion de réfléchir en détail et de manière plus critique à la façon dont la théorie, la pratique et la recherche en matière de droits de la personne fonctionnent selon une démarche itérative qui contribue au changement », explique-t-elle.

Un parcours d’humilité et de transformation

Geneviève Grégoire-Labrecque, candidate au doctorat et coauteure de l’article publié dans le Canadian Journal of Children’s Rights, affirme que la recherche était révélatrice.

« J’ai pris conscience de certains de mes propres préjugés en matière de droits des enfants, observe-t-elle. C’était un parcours d’humilité et de transformation. »

Selon Natasha Blanchet-Cohen, les résultats sont évocateurs jusqu’à présent. La recherche a engendré une variété de PAC ayant des répercussions dans les communautés. Les commentaires des jeunes participants sont très positifs; ceux-ci ont entre autres le sentiment de prendre leur destin en main.

« Le projet a provoqué des conversations qui auraient dû davantage être mises en lumière, ajoute-t-elle.

Mais évidemment, on ne peut pas revenir en arrière. Et je trouve cela très intéressant dans le contexte de l’éducation en matière de droits de la personne. »


Renseignez-vous sur le
Département des sciences humaines appliquées de l’Université Concordia.

 

 



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