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Concordia procure au futur personnel enseignant des compétences transnationales du 21e siècle

L’approche d’Anita Sinner et Elly Yazdanpanah en matière d’éducation artistique contribue à la poursuite des objectifs de développement durable des Nations Unies
11 octobre 2022
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Anita Sinner (à droite) et Elly Yazdanpanah : « Nous nous penchons sur les types de pratiques pédagogiques qui s’imposent pour relever les défis mondiaux et former des citoyennes et citoyens du monde. »
Anita Sinner (à droite) et Elly Yazdanpanah : « Nous nous penchons sur les types de pratiques pédagogiques qui s’imposent pour relever les défis mondiaux et former des citoyennes et citoyens du monde. »

La viabilité du monde à long terme exige que l’on repense et élargisse notre perception du concept de « durabilité ».

Dans cet esprit, les objectifs de développement durable des Nations Unies (OCC) « reconnaissent que mettre fin à la pauvreté et aux autres formes de privation doit aller de pair avec des stratégies qui améliorent la santé et l’éducation, réduisent les inégalités et stimulent la croissance économique ».

Anita Sinner, professeure au Département d’éducation artistique de l’Université Concordia et Elly Yazdanpanah, doctorante, ont répondu à cet appel à l’action en faisant progresser l’éducation artistique transnationale dans le cadre de leurs travaux de recherche et de leur enseignement.

Mmes Sinner et Yazdanpanah ont mis sur pied un projet collaboratif international visant à montrer à des étudiantes et étudiants de Concordia, d’Iran et du Japon comment vaincre les obstacles linguistiques et culturels tout en apprenant à enseigner. Leur collaboration avec ces étudiantes et étudiants a mené à la publication d’un numéro d’une revue en ligne.

Le projet a pu être mené grâce à la subvention « Géographies de soi et des relations » décernée à la Pre Sinner par le Conseil de recherches en sciences humaines. « Nous nous penchons sur les compétences du 21e siècle, sur les types de pratiques pédagogiques qui s’imposent pour aller de l’avant, pour amener les personnes étudiantes à s’attaquer plus activement aux défis mondiaux et pour former des citoyennes et citoyens du monde », explique-t-elle.

« Notre action est guidée par les objectifs de développement durable des Nations Unies – en particulier le quatrième (Assurer à tous une éducation de qualité), mais aussi d’autres comme le premier (Éliminer la pauvreté), le septième (Énergie propre et d’un coût abordable), le dixième (Réduire les inégalités) et le seizième (Paix, justice et institutions efficaces). »

Amorcée pendant la pandémie de COVID-19, la collaboration transnationale a depuis continué de prendre de l’ampleur, conduisant par exemple à un cours d’éducation artistique de premier cycle donné l’an dernier par Mme Yazdanpanah, née en Iran.

« Les personnes inscrites à mon cours ont pu échanger avec un groupe d’étudiantes et étudiants iraniens aux cycles supérieurs. J’y suis parvenue grâce à Siavash Farkah, le doctorant qui enseignait à ces derniers. Cela leur a permis de faire l’expérience de l’ensemble de leurs différences culturelles, sociales, linguistiques et en matière d’éducation, dans le cadre d’un processus collaboratif transnational. »

« Dans le cadre de nos cours, nous avons décidé d’élargir et d’adapter le concept de “translangage”, issu de l’enseignement de l’anglais langue seconde, ainsi que de celui des langues et de la littératie », indique la Pre Sinner. « Les personnes étudiantes doivent réfléchir aux moyens d’envisager ou d’encourager une plus grande diversité culturelle et un dialogue interculturel renforcé. »

Les étudiantes et étudiants échangent en classe avec des équipes étrangères en ligne. « Ils sont appelés à relever des défis qu’ils ne rencontreraient normalement pas dans le cadre d’autres cours, liés entre autres aux différences de fuseaux horaires, de protocoles culturels et de langues, souligne la Pre Sinner. Ils se heurtent aussi à certains défis logistiques, devant par exemple se demander comment aborder la traduction ou quelles sont les plateformes en ligne idéales pour telle ou telle équipe. »

« Je pense que nous avons mis sur pied le tout premier cours qui forme des étudiantes et étudiants à enseigner ailleurs dans le monde – en Iran dans le cas qui nous occupe », poursuit la Pre Sinner. « Tout le mérite en revient à Elly. »

« Ce type de collaboration favorise l’établissement de liens entre participants membres de diverses nations en les amenant à trouver de nouvelles manières de partager, de progresser et de s’adapter », ajoute Mme Yazdanpanah. « Il contribue au développement de pratiques durables, accessibles et équitables en matière d’éducation artistique. »

Visite de galeries

Le cours s’inspire des travaux de recherche menés aux cycles supérieurs par Mme Yazdanpanah, portant sur l’intégration des pratiques locales à différents contextes éducatifs et culturels. La visite de musées et de galeries a, par exemple, conduit à une exposition et à un projet intitulés « GalleryGardi: A transnational collaboration ».

Pendant plusieurs semaines, les élèves du cours de premier cycle de Mme Yazdanpanah et leurs homologues d’Iran ont en effet visité diverses galeries d’art, poursuivant un dialogue sur l’art et la culture tout en élargissant leur perception de l’enseignement dans le cadre de leurs expériences communautaires. Ils ont aussi organisé une exposition consacrée au projet GalleryGardi à la Galerie FOFA de Concordia.

À la suite de cette collaboration transnationale, Mmes Sinner et Yazdanpanah ainsi que Kazuyo Nakamura, de l’Université d’Hiroshima, ont codirigé un numéro spécial de la revue UNESCO Observatory, Multi Disciplinary eJournal in the Arts, intitulé « Transnational Tomorrows Today: Graduate student futures and imaginaries for art education ». Ont contribué à sa rédaction des étudiants aux cycles supérieurs de Concordia et de l’Université d’Hiroshima, des étudiants iraniens aux cycles supérieurs, ainsi que divers artistes et auteurs afghans.

Selon la rédaction de la revue, ce numéro « se penche sur les raisons pour lesquelles l’avenir de l’enseignement est tributaire de la façon dont l’enseignement supérieur d’aujourd’hui tient compte des évolutions de la sensibilisation transnationale, en art et par l’art ».

De l’avis de la Pre Sinner, le fait de contribuer à ce numéro a énormément apporté aux étudiants : « Ils ont fait l’expérience d’une participation au processus de publication d’une revue. Cela apporte beaucoup, mais exige aussi de l’autodétermination et de l’autonomie. »

Anita Sinner souligne également le soutien constant apporté par l’Université : « Concordia est un merveilleux incubateur pour ce type de recherches émergentes, un lieu ouvert à l’étude des différentes manières de faire partie du monde. »

« J’espère, conclut la Pre Sinner, que cette expérience aura apporté aux étudiantes et étudiants des compétences du 21e siècle, qu’ils s’interrogeront sur la façon d’apprendre à communiquer différemment et à travailler avec des équipes du monde entier. »


Apprenez-en davantage sur le
Département d’éducation artistique de Concordia.

 

 



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