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Les étudiantes et étudiants du programme de résidence d’été Alan-Shepard acquièrent une expérience concrète au sein d’établissements culturels de Montréal

Les futurs innovateurs de Concordia conçoivent de nouveaux modèles de sensibilisation du public et de génération de revenus dans le secteur artistique à but non lucratif.
2 août 2022
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Photo de groupe de 12 personnes souriantes, certaines debout et d'autres à genoux
Étalé sur 11 semaines, le stage rémunéré proposé cette année dans le cadre du programme de résidence d’été Alan-Shepard a permis aux personnes participantes d’œuvrer au sein de grands établissements culturels montréalais.

Pour la première fois depuis sa création il y a sept ans, le Centre d’innovation District 3 de Concordia a axé son programme sur le secteur artistique et culturel, durement touché par la pandémie de COVID-19.

Au cours des trois derniers mois, onze étudiantes et étudiants de la Faculté des beaux-arts et de l’École de gestion John-Molson ont effectué un stage à temps plein rémunéré dans le cadre du programme de résidence d’été Alan-Shepard.

Le stage de cette année s’est tour à tour déroulé au sein de plusieurs grands établissements culturels de Montréal. District 3 a en effet tissé un partenariat avec la Place des Arts, le Festival international des films sur l’art (FIFA), POP Montréal, l’Office national du film du Canada et le Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) dans le but de concevoir de nouveaux modèles de sensibilisation du public ainsi que de nouvelles formes et de génération de revenus au sein du secteur artistique à but non lucratif.

La proposition par District 3 d’une résidence interdisciplinaire axée sur les arts était un objectif de longue date pour son fondateur et directeur général, Xavier-Henri Hervé (B. Ing. 1987, D. Sc. 2011), ainsi que pour Joanna Berzowska, professeure agrégée de design et d’arts numériques. C’est d’ailleurs Mme Berzowska qui a suggéré que le programme de résidence d’été Alan-Shepard délaisse cette année le secteur traditionnel des jeunes entreprises pour le secteur artistique et culturel à but non lucratif.

« Je me suis occupée des résidences District 3 à plusieurs reprises depuis 10 ans, précise Mme Berzowska, et je crois vraiment qu’elles sont porteuses d’occasions formidables pour les étudiants de l’ensemble de Concordia. »

Quatre-vingts pour cent des participants de cette année étaient issus de la Faculté des beaux-arts, ce que Mme Berzowska explique : « Compte tenu de leur créativité, les étudiants en beaux-arts ont des aptitudes uniques en matière de résolution de problèmes et peuvent donc avoir une importante incidence sociale et culturelle sur le monde. Ils apportent un point de vue nouveau et un angle de réflexion multidisciplinaire. La résidence d’été contribue à faire d’eux les innovateurs de demain dans le domaine des arts. »

Une expérience concrète dans le cadre d’une équipe pluridisciplinaire

Travaillant en petits groupes, les résidentes et résidents ont été invités à proposer des idées nouvelles et des solutions concrètes pour répondre à certains des défis que rencontrent les établissements culturels au sortir de la COVID-19.

Selon Zaccary Dyck, coordonnateur de projets à District 3, « la résidence a permis aux étudiants d’acquérir une expérience de travail concrète dans le cadre d’une équipe multidisciplinaire titulaire de mandats divers, confiés par des établissements culturels montréalais rattachés aux arts visuels et à ceux de la scène. »

Pendant plus de 11 semaines, les résidents ont acquis une série de compétences touchant l’innovation, la réflexion conceptuelle, les médias sociaux, les tendances actuelles en matière de proposition de contenus en ligne, les stratégies de marketing et de conversion, ainsi que la réflexion entrepreneuriale, explique M. Dyck. Ils ont aussi baigné à fond dans le secteur culturel à but non lucratif.

Les mandats confiés par District 3 s’articulaient autour de trois thèmes : propositions de valeur, utilisation de l’espace, et expérience utilisateur en ligne.

Les équipes étudiantes ont passé trois semaines sur un projet donné, avant de passer à un autre. Elles se sont attaquées à un large éventail de tâches :

  • concevoir une expérience utilisateur en ligne personnalisable pour une nouvelle plateforme de diffusion de films en continu;
  • prendre en compte les changements provoqués par la pandémie en matière de programmation et d’abonnements;
  • repenser les espaces publics et les doter d’une image de marque;
  • créer des espaces modulables pour accueillir des expositions et des performances;
  • créer des vitrines pour mettre en valeur les œuvres d’art;
  • proposer de tout nouveaux moyens numériques d’accéder en ligne à l’art contemporain.

« J’ai pu évoluer dans des cercles beaucoup plus vastes »

Diplômée en animation cinématographique et actuellement étudiante en éducation artistique, Katarina Martins (B. Bx-arts 2020) qualifie la résidence de véritable aventure personnelle. Bien qu’elle ait, comme tous les spécialistes de l’animation, tendance à travailler le plus souvent seule, Mme Martins a découvert en elle un côté extraverti grâce au travail en groupe. « J’ai compris, explique-t-elle, qu’il existait divers types de leaders, certains plus discrets que d’autres, et que je pouvais donc moi aussi diriger un groupe. »

Liz Hosson, qui poursuit une majeure en histoire de l’art et une mineure en études des Premières Nations, a elle aussi apprécié l’alchimie de l’équipe. « Ce qui m’a plu avant tout, c’est de travailler avec des gens aux parcours très différents dans un cadre qui amène chacun à innover », dit-elle.

La résidence a conduit les deux étudiantes à réfléchir à leur avenir. « Ça m’a permis d’appréhender l’environnement culturel de Montréal pour savoir où je pourrais apporter ma petite touche », commente Mme Hosson.

Mme Martins, qui travaille actuellement au sein d’un petit studio d’animation indépendant, est pour sa part ravie d’avoir pu le faire au sein d’une organisation bien plus importante. « Cette organisation me convenait parfaitement, affirme-t-elle. Grâce à District 3, j’ai pu évoluer dans des cercles beaucoup plus vastes. »

De solides réseaux culturels dynamiques sont essentiels au dynamisme d’une ville

Au terme de la résidence d’été, les participants ont présenté les fruits de leur travail aux membres du corps professoral et du personnel de Concordia ainsi qu’à des représentants de divers établissements culturels, lors d’un vernissage organisé à ESPACE 4 le 28 juillet.

Le recteur de Concordia, Graham Carr, a rendu hommage à l’ancien recteur de l’établissement, Alan Shepard, pour la création du programme de résidence d’été. « Alan était très soucieux d’offrir aux étudiants des occasions de mettre sur pied de jeunes entreprises ainsi que de bénéficier d’un mentorat de qualité et d’une valeur ajoutée par rapport à ce qu’ils apprenaient en classe, a rappelé M. Carr. District 3 est né de la vision d’Alan Shepard, et cette résidence a été rendue possible par sa générosité, par le don qu’il a fait à Concordia. Je sais qu’il est très fier de ce que vous avez accompli. »

La vice-rectrice exécutive aux affaires académiques de Concordia, Anne Whitelaw, a insisté sur l’importance du dynamisme du secteur culturel de Montréal, soulignant que c’est souvent la première caractéristique à laquelle les gens du monde entier associent la ville. « Je suis très fière de cette résidence, et de nos étudiants qui ont déployé tout leur talent pour contribuer à relever les défis pressants auxquels le secteur culturel est confronté. Toutes les organisations représentées ici aujourd’hui constituent des établissements phares de Montréal, déterminés à bâtir des réseaux communautaires solides. »

La directrice du marketing, des communications et de l’expérience visiteur du Musée d’art contemporain de Montréal, Martine Godfroy, a précisé que les étudiantes et étudiants ont apporté de précieux points de vue qui seront à coup sûr pris en compte dans les discussions sur l’avenir du MAC. « Ça a été un plaisir de contribuer à une résidence comme celle-là, porteuse d’échanges très précieux sur les plans du marketing et de la recherche.

J’espère qu’elle aura permis aux participants au programme à découvrir non seulement les établissements culturels locaux, mais aussi les parcours professionnels interdisciplinaires qui s’offrent à eux. »

La présidente-directrice générale de La Société de la Place des Arts de Montréal, Marie-Josée Desrochers, s’est elle aussi félicitée de la collaboration avec les participants au programme de résidence. « Nous avons été très impressionnés, a-t-elle dit, non seulement par la créativité des étudiantes et étudiants, mais aussi par leur compréhension du mandat qui leur était confié. Leurs idées pour concevoir les divers espaces publics intérieurs de la Place des Arts nous ont beaucoup inspirés, et nous espérons que leur passage chez nous a contribué à enrichir leur expérience. »

Mme Berzowska a ajouté que District 3 et la Faculté des beaux-arts discutent actuellement pour faire en sorte que ce type de programmes axés sur l’entrepreneuriat et l’innovation dans le secteur culturel se poursuivent et s’étoffent afin que les initiatives pilotées par les étudiantes et étudiants en arts contribuent à façonner l’avenir des industries culturelles.
 

Apprenez-en davantage sur le programme de résidence d’été Alan-Shepard en consultant le site Web du Centre d’innovation District 3 de Concordia.



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