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Un doctorant de Concordia aide à faire des bâtiments carboneutres une réalité

Mostafa Saad met en pratique ses recherches menées à l’Institut des villes nouvelle génération en partenariat avec le promoteur montréalais Gestion Immobilière Quo Vadis
6 juin 2022
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Homme souriant aux cheveux bruns courts et un blazer bleu.
Mostafa Saad : « Comment pouvons-nous moderniser les bâtiments de façon à les rendre plus écoénergétiques tout en réduisant leur empreinte carbone? »

L’Institut des villes nouvelle génération de Concordia vient de recruter sept entreprises et organisations partenaires pour s’attaquer aux enjeux de développement urbain durable. Cette initiative contribuera à faire en sorte que les recherches de l’Institut apportent des solutions pratiques à des problèmes concrets.

L’une de ces sociétés partenaires, Gestion Immobilière Quo Vadis, a récemment embauché Mostafa Saad, doctorant rattaché à l’Institut, comme employé à temps partiel. Tout en poursuivant ses études doctorales en génie du bâtiment, il mettra à profit ses travaux de recherche pour aider le promoteur immobilier montréalais à concrétiser son engagement envers la carboneutralité dans l’ensemble de ses propriétés. 

Natif de l’Égypte, Mostafa Saad a choisi d’étudier à Concordia après avoir découvert les travaux d’Ursula Eicker, codirectrice fondatrice de l’Institut des villes nouvelle génération et titulaire de la chaire d’excellence en recherche du Canada sur les collectivités et les villes intelligentes, durables et résilientes. 

« Mes recherches portent sur les stratégies de décarbonation des bâtiments à l’échelle municipale, explique M. Saad. Les bâtiments comptent parmi les plus importants émetteurs de CO2, plus particulièrement les constructions non écoénergétiques alimentées par des sources d’énergie polluantes. » 

Ses recherches sont d’autant plus pertinentes que la Ville de Montréal s’est récemment engagée à imposer un seuil de performance zéro émission pour toutes les nouvelles constructions de la métropole, qui devront être entièrement alimentées par des sources d’énergie renouvelables d’ici 2025, et à décarboner l’intégralité des bâtiments d’ici 2040. Cette transition énergétique implique un recours exclusif à l’électricité, un défi supplémentaire étant donné que le réseau électrique du Québec ne suffirait pas à alimenter tous ces bâtiments.

« Nos recherches se penchent sur questions les suivantes : comment pouvons-nous rénover ou moderniser les bâtiments de façon à les rendre plus écoénergétiques tout en réduisant leur empreinte carbone? Et comment élaborer une méthodologie évolutive applicable à d’autres bâtiments? », expose M. Saad.

Certification carbone zéro

Natalie Voland, présidente et chef de la vision de GI Quo Vadis, a fait la connaissance de Mostafa Saad à l’Institut des villes nouvelle génération, où elle poursuit également des études doctorales : « Je cherche des moyens de réduire le pourcentage d’émissions de carbone associées à l’environnement bâti », explique-t-elle.

Mme Voland elle a été ravie d’apprendre que son entreprise allait participer à ce qu’elle appelle la « recherche appliquée » menée à l’Institut.

Une subvention obtenue dans le cadre du programme stage de recherche Mitacs Globalink lui a permis de faire appel à Mostafa Saad pour étudier le potentiel de carboneutralité du Complexe Dompark, propriété de GI Quo Vadis. L’immeuble de 43 375 mètres carrés est situé rue

St-Patrick, en bordure du canal de Lachine, à Montréal.

Dans un premier temps, M. Saad a conçu une maquette numérique du Complexe Dompark permettant de simuler le comportement énergétique du bâtiment.

« Nous nous sommes ensuite demandé ce qui se passerait si nous changions la source de combustible du bâtiment. Quels sont les scénarios possibles? Nous avons créé un modèle reflétant l’évolution de la consommation d’énergie du bâtiment, afin de prédire si ce schéma allait se reproduire dans les années à venir », explique le chercheur.

« Avec d’autres partenaires, nous avons créé un plan de transition pour réduire la consommation d’énergie du bâtiment, ce qui, à terme, nous permettra d’abaisser ses émissions de carbone. Au cours des deux prochaines années, nous déciderons comment mettre en œuvre ce plan de transition afin de décarboner entièrement le bâtiment. »

En avril, le Complexe Dompark a été certifié conforme aux normes du bâtiment à carbone zéro par le Conseil du bâtiment durable du Canada. « Et cette réussite tient en grande partie au travail exceptionnel que Mostafa Saad a accompli dans notre entreprise », souligne Natalie Voland.

Grâce à ses travaux menés dans le cadre du programme Mitacs, nous avons pu franchir l’étape suivante, c’est-à-dire concevoir un plan de transition et préparer tous les documents nécessaires à l’obtention de la certification. Seuls quelques bâtiments au Québec sont certifiés conformes à ces normes, et le Complexe Dompark est le plus vaste d’entre eux. »

Le projet Dompark et au-delà

Dorénavant, Mostafa Saad continuera de mettre à profit les résultats de ses recherches menées à l’Institut des villes nouvelle génération pour moderniser le Complexe Dompark et d’autres propriétés de GI Quo Vadis.

« Son rôle consiste à s’assurer que les stratégies en matière de carboneutralité et de développement durable que nous souhaitons mettre en place soient intégrées à la recherche, explique Mme Voland. Ainsi, nous pouvons ensuite concrétiser les projets issus de ses travaux dans nos bâtiments. »

Mostafa Saad est visiblement enchanté de sa collaboration avec le promoteur immobilier.

« GI Quo Vadis est vraiment déterminée à développer un parc immobilier sans émission de carbone. L’entreprise a des objectifs financiers – cela fait partie intégrante de ses activités –, mais elle accorde également une grande importance à l’environnement, à la société et à la gouvernance. Cette vision, qui n’est d’ailleurs pas très répandue, nous la devons à Natalie Voland et à son équipe », souligne le chercheur.

« Mon travail me permet de bâtir des ponts entre le monde universitaire et le milieu des affaires. »


Apprenez-en davantage au sujet de l’Institut des villes nouvelle génération de l’Université Concordia.

 



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