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Des membres de la communauté de Concordia veulent utiliser l’IA pour trouver des solutions naturelles au problème du climat

En juin 2022, des experts universitaires participeront à une table ronde lors de la conférence virtuelle du Global Council for Science and the Environment
25 février 2022
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Cette image illustre l’opinion de plus de 100 experts, qui se sont réunis en octobre 2021 pour examiner comment conjuguer le savoir autochtone et l’IA pour trouver des solutions naturelles au problème du climat.
Cette image illustre l’opinion de plus de 100 experts, qui se sont réunis en octobre 2021 pour examiner comment conjuguer le savoir autochtone et l’IA pour trouver des solutions naturelles au problème du climat.

Comment le vaste potentiel de l’intelligence artificielle (IA) peut-il rehausser les solutions naturelles au problème du climat? C’est ce type de question que posera la table ronde dirigée par Concordia dans le cadre de la conférence virtuelle du Global Council for Science and the Environment en juin 2022.

Cette table ronde, qui a pour thème « exploiter le potentiel de l’IA pour trouver des solutions naturelles au problème du climat – aperçu des défis et des occasions » est organisée par Sustainability in the Digital Age (SDA), un groupe de réflexion dirigé par Concordia sur la durabilité à l’ère numérique.

« L’intelligence artificielle et les solutions axées sur la nature peuvent nous aider à lutter contre les changements climatiques, mais trop compter sur ces approches comporte également des risques », souligne Damon Matthews, titulaire de la chaire de recherche de l’Université Concordia en climatologie et durabilité (niveau 1) et professeur au Département de géographie, urbanisme et environnement. M. Matthews figure parmi les panélistes.

« Notre équipe de projet (Concordia, Microsoft, Future Earth et Sustainability in the Digital Age) présentera les grands défis à relever et les principales occasions à saisir en matière d’utilisation équitable de l’IA dans le secteur de la nature et du climat au Canada, en tenant compte des populations et des écosystèmes les plus vulnérables », précise-t-il.

« Les participants examineront la contribution des solutions naturelles aux efforts visant à atténuer les changements climatiques. Ils se pencheront également sur les avantages et les difficultés liés à l’utilisation de l’apprentissage machine et des techniques d’IA pour mettre en œuvre ces solutions et surveiller leur efficacité. »

En plus de ses travaux de recherche, M. Matthews dirige le Laboratoire de modélisation, d’incidence et de scénarisation climatiques de Concordia ainsi que le programme Leadership en innovation environnementale, numérique et durable (LIEN-D).

L’an dernier, M. Matthews été désigné comme l’un des climatologues les plus influents au monde selon le palmarès Reuters Hot List. Ses travaux de recherche illustrent l’engagement de Concordia envers les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies et incluent notamment l’exercice « 17 Rooms », qui consiste en des conversations et des séances de remue-méninges sur les 17 ODD.

Parmi les autres panélistes figurent Santiago Ramírez Said, gestionnaire de projet pour SDA et pour le partenaire de Concordia Future Earth, ainsi que la modératrice Éliane Ubalijoro, directrice générale de l’initiative SDA et directrice du pôle mondial de Future Earth.

Relier les savoirs

La table ronde est un prolongement du projet A Landscape Analysis of Nature-Based Solutions and its Actors de SDA, dirigé par M. Ramírez et officiellement lancé en août 2021.

« Ce que j’aime dans ce projet, c’est qu’il est presque entièrement interdisciplinaire. Nous tentons de considérer les changements climatiques, la durabilité et la perte de biodiversité comme des problèmes systémiques qui ne pourront être résolus que s’ils sont examinés sous différents angles », explique-t-il.

La Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP 15 CDB) qui aura lieu à Kunming, en Chine, permettra de fixer une nouvelle série d’objectifs liés à la biodiversité, selon M. Ramírez. Il ajoute que l’échec des « objectifs d’Aïchi » établis en 2011 s’explique en partie par le fait que la technologie, les droits de la personne et d’autres enjeux sociétaux n’ont pas été pleinement pris en compte.

« Le scénario est le même pour les changements climatiques. Nous les réduisons à un problème d’émission de carbone, mais ils sont aussi liés à l’homme. La technologie peut nous aider à faire un point avec les droits de la personne et les enjeux sociaux, qui ont jusqu’ici été laissés pour compte dans nos discussions sur le climat et la biodiversité », observe M. Ramirez.

« Notre projet cherche à explorer comment conjuguer l’intelligence artificielle et les innovations numériques à d’autres manières de penser et de générer du savoir. Il vise à mieux comprendre comment exploiter l’intelligence artificielle, un langage issu du savoir occidental, avec les modes de connaissances autochtones afin de créer des stratégies dont les retombées profiteront à tous et permettront de mettre efficacement en œuvre des solutions axées sur la nature. »

M. Ramírez explique que les solutions naturelles au problème du climat sont des mesures qui protègent la biodiversité, abordent les enjeux sociétaux ou luttent contre les changements climatiques par des moyens naturels. « Reboiser une forêt détériorée par l’élevage de bétail est un exemple de solution axée sur la nature », illustre-t-il.

La prochaine étape du projet consiste à mettre en pratique les résultats des recherches. « Nous avons rencontré plusieurs experts dans le domaine des solutions fondées sur la nature, de l’environnement, de la surveillance du carbone et de l’intelligence artificielle. Nous avons également rencontré des experts, des dirigeants, des chefs de communauté et des aînés autochtones pour examiner comment créer un projet collaboratif qui aurait des retombées concrètes pour tous », ajoute M. Ramírez

« Idéalement, ce projet permettra de créer un cadre de travail pancanadien pour les projets axés sur nature. C’est une nécessité non seulement au Canada, mais aussi ailleurs dans le monde. »


La semaine de sensibilisation aux objectifs de développement durable des Nations Unies a lieu du 28 février au 4 mars et vise à promouvoir l’engagement des étudiants et étudiantes aux études supérieures envers les ODD.

Apprenez-en davantage sur l’exercice « 17 Rooms » de Concordia et le calendrier des prochaines séances, ainsi que sur le réseau Future Earth et l’engagement de Concordia envers les objectifs de développement durable des Nations Unies.

 



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