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L’athlète olympique de Concordia Marion Thénault est prête à s’envoler

L’étudiante de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody fait partie de l’équipe canadienne de ski acrobatique
1 février 2022
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Marion Thénault : « Mon objectif aux Olympiques est de me qualifier pour la grande finale, qui regroupe les six meilleures athlètes de la discipline. Une fois en finale, tout peut arriver. »
Marion Thénault : « Mon objectif aux Olympiques est de me qualifier pour la grande finale, qui regroupe les six meilleures athlètes de la discipline. Une fois en finale, tout peut arriver. »

Le 10 février, Marion Thénault, étudiante à Concordia et membre d’Équipe Canada, mettra de côté ses manuels de génie aérospatial, chaussera ses skis et effectuera son premier saut aux XXIVe Jeux olympiques d’hiver à Beijing, en Chine.

Âgée de 21 ans, Marion Thénault fait partie de l’équipe olympique canadienne et participera aux épreuves individuelles et par équipes de ski acrobatique. Il s’agit de sa première participation aux Jeux olympiques. L’ancienne gymnaste n’a commencé à skier qu’à l’âge de 17 ans, après avoir participé à un événement du Camp des recrues RBC dans sa ville natale de Sherbrooke, au Québec.

En avril dernier, vous avez remporté votre première épreuve de Coupe du monde, au Kazakhstan. Comment s’est passée votre année depuis?

Marion Thénault : Ça a été complètement fou! Ça a été génial. J’ai terminé quatre cours dans mon programme à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody. J’ai aussi obtenu ma place au sein de l’équipe olympique canadienne, ce qui est assez chouette. Je suis maintenant montée trois fois sur le podium en Coupe du monde : j’ai remporté une médaille d’or, une d’argent et une de bronze. Et je me suis beaucoup entraînée, j’ai participé à de nombreuses compétitions.

J’ai vu sur votre compte Instagram que vous vous étiez entraînée en Finlande.

MT : En novembre et en décembre, nous avions un camp d’entraînement en Finlande, où avait lieu la première étape de la Coupe du monde. La deuxième étape avait lieu au Québec, ce qui était très agréable. C’est là que j’ai gagné ma médaille d’argent. Ensuite, je ne suis pas allée aux États-Unis pour l’étape suivante parce que le risque de contracter la COVID-19 était élevé et que je m’étais déjà qualifiée pour Beijing.

Cela représente beaucoup de voyages! Je suppose que les cours à distance ont rendu les choses un peu plus faciles à gérer.

MT : Honnêtement, j’ai été très heureuse du soutien que j’ai reçu de mes professeurs. C’est quelque chose qui m’inquiétait quand j’ai commencé, car j’étais habituée, au cégep, à avoir accès à mes enseignants en tout temps. J’avais aussi l’habitude de communiquer en français.

Il y avait beaucoup de choses que j’ignorais de l’université. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais tout s’est très bien passé. Mes professeurs ont été très gentils et ils m’ont aidée lorsque je devais voyager. Ils ont fait en sorte que je puisse terminer mes cours avec de bonnes notes.

Il a également été très utile pour moi que les cours se fassent à distance pendant un trimestre, car je n’étais pas au Québec. Le contenu était disponible en ligne en tout temps. Les fuseaux horaires n’avaient donc plus aucune importance. J’étais très excitée quand je suis allée sur le campus pour la première fois en septembre.

Avez-vous l’impression que vous avez quand même acquis l’expérience universitaire que vous espériez?

Je n’ai pas l’impression d’avoir vécu une expérience universitaire complète jusqu’à maintenant, car que je n’ai pas encore été présente ici, mais c’est quelque chose que j’attends avec beaucoup d’impatience. Je veux pouvoir vivre l’expérience pleinement. Je veux aussi suivre plus de cours après les Jeux olympiques. Je me plais dans mon programme, j’aime ce que j’apprends, et je pense que ça va me mener à quelque chose de vraiment intéressant.

Comment se passe votre préparation à vos premiers Jeux olympiques?

MT : C’est stressant. C’est excitant. C’est difficile à croire, parce que j’en rêvais depuis longtemps. Ce n’était qu’un rêve. Je n’ai jamais pensé que ça se produirait un jour. Maintenant que ça se concrétise, c’est difficile de saisir pleinement ce que ça représente et de croire que ça arrive vraiment.

Quel est votre objectif personnel pour la compétition?

Mon objectif est de me qualifier pour la grande finale, qui regroupe les six meilleures athlètes de la discipline. Une fois en finale, tout peut arriver. Si je réussis mon saut, je serai encore plus près d’obtenir une médaille. Et si je ne le réussis pas, je serai tout de même l’une des six meilleures au monde. Ce serait une victoire pour moi dans les deux cas.

En fin de compte, je veux pouvoir profiter des Jeux autant que possible. Comme je vais concourir devant le monde entier, je ressens beaucoup de pression. J’essaie de faire face à toutes les émotions et à toutes les attentes, et de profiter au maximum de mon expérience. J’apprends beaucoup sur moi-même grâce à ce processus.

Quelle est l’importance de la préparation mentale?

MT : C’est tellement important dans notre sport. Bien exécuter son saut dépend à 80 pour cent de son état d’esprit. C’est plus difficile à maîtriser que l’aspect physique, parce qu’il s’agit d’émotions et de sentiments. Le travail qu’on accomplit est tellement important.

Lorsqu’on se prépare mentalement, on développe des outils pour le long terme, qui nous aident dans les moments difficiles. C’est le seul moment où l’on voit si on progresse, mais c’est ce qui compte le plus quand vient le moment de concourir.

Lors de la Coupe du monde de Finlande en décembre, vous avez tenté un saut que vous n’aviez jamais réussi en compétition auparavant. Comment faites-vous pour vous mettre dans cet état d’esprit, pour vous convaincre que vous en êtes capable?

MT : Pour ce saut dont vous parlez, j’étais très nerveuse. Je savais que j’allais être nerveuse, et pour moi, ça devient très difficile. J’avais des papillons dans le ventre. Chez moi, c’est une réaction très physique qui se produit lorsque je suis très stressée. Et je dois la laisser passer parce que je ne peux pas la combattre.

Mais quand il ne reste que cinq minutes avant mon saut, c’est là que j’essaie réellement de contrôler mon état émotionnel. Je me suis beaucoup entraînée à la préparation mentale. J’ai donc une routine qui fonctionne pour moi. Tous les athlètes ont leur propre routine.

Personnellement, je fais beaucoup d’exercice de respiration pour me calmer et me sentir davantage présente. J’utilise aussi beaucoup de mots-clés que je répète sans cesse, et je fais de la visualisation. Je fais attention à mes mots-clés et je me concentre sur mes actions; ça me fait oublier les résultats.

Et puis j’essaie de rester dans cet état d’esprit quand je chausse mes skis. Je mets mentalement de la distance entre ce que je veux qu’il se passe et ce que je dois faire. J’utilise cette routine à l’entraînement et je l’utilise également en compétition. Parfois, ça fonctionne, et d’autres fois, non.

J’espère que cela fonctionnera aux Jeux olympiques! Sachez que vos collègues de la communauté de Concordia vous soutiennent et vous encouragent. Nous sommes très fiers de vous et de tout ce que vous avez accompli et continuerez à accomplir dans le futur.

 

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