36 heures pour se décomposer
Les chercheurs ont simulé les conditions de l’environnement littoral sur un ensemble de masques et ont créé un groupe témoin avec lequel ils ont pu établir une comparaison. Les masques expérimentaux ont été placés dans une boîte de Petri non recouverte et exposés aux rayons UV, entre une et quarante-huit heures. Les échantillons témoins ont été enveloppés dans du papier d’aluminium et exposés aux mêmes conditions.
Ils ont ensuite séparé les masques par couche – extérieure, médiane et intérieure – et par temps d’irradiation, et les ont placés dans des flacons pour tester et contrôler la présence de sable. Les bandes ont ensuite été analysées à l’aide d’un microscope électronique à balayage et d’un microscope à force atomique. Les chercheurs ont également exploré la distribution de la taille des particules dans un échantillon d’eau à l’aide d’un analyseur de taille des particules LISST-200X.
Après 18 heures d’exposition aux intempéries, les couches externe et interne des masques présentaient des dommages notables à la surface de leurs fibres. Les dommages subis par les fibres de la couche intermédiaire, qui sont six fois plus petites que celles des couches externe et interne, étaient toutefois plus graves : les surfaces étaient devenues abrasives et des fractures s’étaient produites. Après 36 heures d’exposition aux rayons UV, les fibres des trois couches se sont fracturées, créant de minuscules fragments de fibres, et des particules ont commencé à s’attacher aux fibres. Leur surface présentait des signes évidents de dégradation, notamment des fissures, des écailles, des rainures et des creux. Les dommages étaient les plus graves dans la couche intermédiaire, où toutes les fibres s’étaient brisées en petits fragments.
Ces résultats ont coïncidé avec une augmentation du nombre de microparticules libérées dans l’eau après 18 heures de dégradation. Après 36 heures, les chercheurs ont observé que les fibres du masque brisé pénétraient facilement dans l’eau, même à l’œil nu, et que des millions de petites particules étaient présentes dans l’échantillon d’eau.