Pour Nicole Burisch (M.A. 2011), nouvelle directrice de la Galerie FOFA de Concordia à compter du 2 août, la priorité est que la galerie retrouve son espace physique.
Pendant la pandémie de COVID-19, la Faculté des beaux-arts avait transformé la Galerie FOFA en dépôt mis à la disposition du Centre d’arts numériques pour la distribution de l’équipement et des ensembles de cours destinés aux étudiantes et étudiants en beaux-arts.
« J’ai vraiment été ravie de réintégrer la Galerie FOFA, déclare Mme Burisch. Il était important que le Centre d’arts numériques puisse l’utiliser comme centre de distribution. C’est une bonne chose que les lieux aient pu s’adapter à cet usage et donc être utiles. Mais c’est pour nous une grande joie de les voir redevenir une galerie. »
« J’admire la diversité des pratiques créatives à Concordia »
La conservatrice, critique et artiste remplace Eunice Bélidor, qui a quitté la direction de la Galerie FOFA en avril pour devenir conservatrice, Art canadien et québécois contemporain, au Musée des beaux-arts de Montréal.
Au cours de sa carrière, Mme Burisch a travaillé pour diverses organisations, parmi lesquelles le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC), Optica, le Museum of Fine Arts de Houston. She Works Flexible, Mentoring Artists for Women’s Art, Artexte, la Walter Phillips Gallery, The New Gallery, le Centre des arts actuels Skol et le Mountain Standard Time Performative Art Festival. Après avoir passé près de cinq ans au Musée des beaux-arts du Canada en tant qu’adjointe à la conversation, puis que conservatrice adjointe, Art contemporain, Mme Burisch souhaitait retourner dans une organisation artistique de taille plus modeste.
« J’ai énormément appris au MBAC, mais j’étais nostalgique des modes de travail plus souples et expérimentaux que permettent les plus petites structures, confie-t-elle.
Comme j’ai déjà travaillé dans des centres gérés par des artistes et des collectifs d’art féministe, j’ai pensé que prendre la direction de la Galerie FOFA serait l’occasion de réintégrer une structure plus dynamique. L’occasion de travailler avec toutes sortes d’artistes et de pratiques, et d’être plus réactive à ce qui se passe dans le monde et sur le terrain. »
Mme Burisch souhaitait aussi œuvrer au sein d’une galerie à dimension pédagogique, auprès d’étudiants. Une galerie qui offre des possibilités de mentorat et qui encourage les pratiques émergentes et expérimentales.
« J’admire l’ampleur des pratiques créatives à Concordia et le fait que nous ayons pour mandat de nous investir dans chacune d’elles pour réfléchir à des projets plus vastes et davantage placés sous le signe de l’interdisciplinarité. J’entends réfléchir à la façon dont nous pouvons soutenir les pratiques créatives et pédagogiques à l’échelle de la Faculté des beaux-arts. »
« J’ai eu droit à un accueil chaleureux »
En tant que diplômée du programme d’histoire de l’art, Mme Burisch a toujours entretenu des liens solides avec Concordia, où elle est fréquemment revenue pour donner des cours sur l’exercice du commissariat et la théorie de l’artisanat. Elle a également été conservatrice de l’édition 2019 de l’exposition IGNITION, à la Galerie Leonard & Bina Ellen.
En plus d’être réputée pour ses projets de commissariat et son attachement à l’art de la performance, Mme Burisch est connue pour ses travaux sur l’artisanat contemporain et les politiques relatives à l’artisanat. Ses écrits et travaux ont été publiés dans de nombreuses revues. Elle a en outre récemment codirigé avec Anthea Black un ouvrage intitulé The New Politics of the Handmade: Craft, Art and Design.
« J’ai eu droit à un accueil chaleureux. J’ai eu l’impression d’être de retour au bercail, dit Mme Burisch. Je suis consciente qu’il me faudra être à la hauteur de mes prédécesseurs à la direction de la Galerie FOFA – Eunice Bélidor, Jennifer Dorner et Jake Moore. Je me réjouis à l’idée de poursuivre leur travail. »
Mme Burisch rend par ailleurs hommage au travail de l’ensemble de l’équipe de la Galerie FOFA.