Une des nombreuses espèces à risque
Le léopard d’Afrique est classé « vulnérable » sur la Liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Bien que le félin puisse survivre dans une variété d’environnements, sa population générale décroît, principalement en raison de l’empiétement humain et de la perte d’habitat, du manque de proies et du braconnage. La zone du sud-ouest du Cameroun étudiée par M. Weladji et son équipe connaît une transformation considérable; on y prévoit notamment la construction d’un barrage et d’un port. L’industrie agroalimentaire joue également un rôle important, en particulier l’industrie de l’huile de palme qui exige le déboisement de 60 000 hectares de forêt.
La biodiversité de la zone de conservation Campo-Ma’an est riche, mais subit une pression considérable. La région abrite des gorilles des plaines de l’Ouest, des éléphants de forêt, des chimpanzés, des pangolins géants, des mandrills et des buffles de forêt d’Afrique, tous considérés à risque d’empiétement humain et de braconnage.
Sur les 29 000 photos prises par les caméras de l’équipe entre mai 2019 et août 2020, seulement trois montraient un léopard. Les photos d’humains, dont certains braconniers, étaient beaucoup plus fréquentes.
« Notre seul moyen de progresser est d’intensifier le programme de pièges photographiques, affirme M. Weladji. Grâce à une subvention de Concordia pour l’achat d’équipement, 50 caméras de plus vont être installées dans la région à compter de novembre. Nous espérons capter plus d’images de léopards et d’autres espèces menacées. »
Les caméras supplémentaires devraient donner une idée plus précise du nombre de léopards restants dans la zone et inspirer de nouveaux efforts de conservation à l’échelle locale.
Lire l’article cité (en anglais seulement) : « First direct leopard evidence in 20 years in Campo-Ma’an conservation area, Cameroon