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La biologiste Lilian Sales devient la plus récente chercheuse de Concordia à remporter une bourse postdoctorale Banting

Le programme permet aux universités canadiennes d’attirer des talents du monde entier
15 juillet 2021
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Lilian Sales : « Mon projet est une première étape vers l’amélioration des modèles climatiques utilisés pour contribuer à la préservation de la biodiversité dans toute sa complexité. »
Lilian Sales : « Mon projet est une première étape vers l’amélioration des modèles climatiques utilisés pour contribuer à la préservation de la biodiversité dans toute sa complexité. »

Le Gouvernement du Canada a accordé une Bourse postdoctorale Banting à la biologiste Lilian Sales pour son travail sur la façon de prédire et d’atténuer les changements de la biodiversité mondiale.

Possédant un doctorat en écologie et en évolution, Mme Sales effectue ses recherches postdoctorales à l’Université Concordia en collaboration avec les professeurs Pedro Peres-Neto, Jean-Philippe Lessard et Damon Matthews. Elle utilise des modèles mathématiques pour comprendre ce qui influe sur la distribution des espèces à l’échelle locale, régionale et mondiale.

« Mon objectif principal est de comprendre la redistribution de la biodiversité dans l’ère actuelle, l’Anthropocène, qui est caractérisé par l’incidence dominante de l’activité humaine sur notre climat et notre environnement », explique Mme Sales.

« J’examine les causes et les conséquences de cette redistribution ainsi que ses répercussions sur la gestion et la conservation de la faune. »

Cette bourse prestigieuse est octroyée aux meilleurs candidats postdoctoraux, au pays et à l’international, afin de les aider à s’affirmer comme leaders de la recherche dans leur domaine. La bourse, d’une durée de deux ans et d’une valeur de 70 000 $ par année, est remise à 70 chercheuses et chercheurs chaque année. Mme Sales fait partie de la vingtaine de titulaires dans ce secteur, de partout au Canada.

« La recherche proposée mènera à l’adoption de meilleures stratégies de conservation pour faire face aux changements climatiques »

Parlez-nous des recherches qui vous ont permis de recevoir une bourse Banting.

Lilian Sales : Les changements climatiques font et feront subir des changements à la biodiversité. À l’heure actuelle, il est difficile de prédire si des espèces qui n’ont jamais eu d’interactions, ou peu, seront en mesure de coexister dans leurs nouveaux écosystèmes.

Dans le cadre de ma recherche, j’envisage de concevoir et d’appliquer des modèles de prédiction de l’avenir de la biodiversité. Les retombées de la recherche proposée mèneront à de meilleures stratégies de conservation face aux changements climatiques.

Pourquoi avez-vous choisi ce sujet?

LS : Les interactions entre animaux et plantes favorisent le maintien de la vie sur Terre. Les animaux, qu’ils soient petits comme des abeilles ou gros comme des bisons, participent à des interactions essentielles avec les plantes et leur environnement physique. Leur synergie fournit des services naturels essentiels comme la pollinisation des récoltes et la dispersion des graines par les frugivores, dont dépend le cycle de vie d’un nombre incalculable de végétaux.

Avec les changements climatiques, les espèces sont à risque, et ces interactions pourraient aussi être touchées. Les évaluations de biodiversité tiennent rarement compte des effets collatéraux des changements climatiques sur les interactions animaux-plantes. Mon projet est une première étape vers l’amélioration des modèles climatiques utilisés pour la préservation de la biodiversité dans toute sa complexité, ce qui procure également de précieux bienfaits aux humains.

Pourquoi avez-vous choisi l’Université Concordia et comment s’est déroulée votre expérience?

LS : Concordia et la communauté scientifique de Montréal en général offrent un milieu idéal pour mener la recherche proposée. Montréal compte probablement la plus grande densité mondiale d’écologistes travaillant sur les problèmes de changements climatiques et de biodiversité. À Concordia, je travaille avec des leaders mondiaux de divers domaines comme Pedro Peres-Neto, écologie statistique; Jean-Philippe Lessard, analyse de l’assemblage des communautés; et Damon Matthews, modélisation des changements climatiques.

Quelle incidence la COVID-19 a-t-elle eue sur votre travail l’an dernier?

LS : Je sympathise de tout cœur avec les gens qui ont perdu des êtres chers et je crains pour ma propre famille au Brésil, une des nations les plus durement touchées. En plus des défis associés à mon rôle de maman et de scientifique, j’ai dû surmonter les embûches de la pandémie : périodes d’isolement social, école à la maison, retards dans la livraison de mes documents d’immigration, vols annulés, et ainsi de suite.

Jusqu’à la dernière minute, je n’étais pas sûre de pouvoir franchir la frontière canadienne, malgré les efforts bien appréciés du personnel de Concordia pour me fournir les documents essentiels. Partout dans le monde, des mères au travail peinent à joindre les deux bouts et à maintenir leur santé physique et mentale.

Dans mon cas, comme je suis spécialiste de la modélisation par ordinateur, j’ai eu la chance d’avoir accès à toute la technologie de l’Université, à distance, ce qui m’a permis de poursuivre mon travail. C’est ainsi que j’ai pu remporter cette bourse très convoitée, dans des conditions exceptionnelles. Je suis fière et reconnaissante de tout le soutien que j’ai reçu.

Quels sont vos autres projets?

LS : Je travaille sur des questions de diversité au sein du Kunhã Asé Network of Women in Science, une initiative collaborative non gouvernementale dirigée par des femmes, basée en Amérique du Sud. Nous soutenons les scientifiques brésiliennes à différentes étapes de leur carrière, et nous encourageons la participation des jeunes femmes et des filles, particulièrement celles issues des minorités ethniques.

Je continue aussi de travailler comme corédactrice du Journal of Applied Ecology, une revue phare dans mon domaine de recherche. Je crois qu’il est important que la documentation des recherches effectuées dans les pays en développement soit rédigée par des experts tenant un discours qui évoque mieux les différences culturelles.


Apprenez-en davantage sur le
Département de biologie de Concordia.

 



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