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Des chercheurs de Concordia conçoivent un outil en ligne pour atténuer les risques de transmission du SRAS-CoV-2 en lieu clos

Le site Web propose des pratiques exemplaires afin d’améliorer la qualité de l’air dans les bâtiments et de restreindre le nombre de cas de COVID-19
2 novembre 2020
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Sur le site Web CityRPI, l’internaute sélectionne un bâtiment du Grand Montréal, puis se fait guider dans une évaluation personnalisée du risque associé aux virus transmissibles par l’air.
Sur le site Web CityRPI, l’internaute sélectionne un bâtiment du Grand Montréal, puis se fait guider dans une évaluation personnalisée du risque associé aux virus transmissibles par l’air.

L’hiver est à nos portes, et les Montréalaises et Montréalais passeront de plus en plus de temps à l’intérieur. Dès lors, il risque d’y avoir une hausse des cas de COVID-19 dans la métropole québécoise.

Afin de ralentir la diffusion du nouveau coronavirus cet hiver, une équipe de recherche menée par Leon Wang, professeur agrégé de génie du bâtiment, civil et environnemental à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody, a conçu un outil en ligne qui évalue le risque de propagation de ce virus transmissible par l’air à l’intérieur des bâtiments montréalais.

Secondé par les doctorants Ali Katal et Maher Albettar, le Pr Wang a développé le site Web City Reduced Probability of Infection (CityRPI; « réduction du risque d’infection en ville ») au laboratoire de recherche sur l’environnement intérieur de l’Université Concordia. Cet outil calcule les probabilités d’infection virale par voie aérienne en lieu clos.

Spécialiste en circulation d’air et en gestion thermique des bâtiments, le Pr Wang croit qu’une meilleure compréhension de la ventilation et de la qualité de l’air des espaces intérieurs contribuerait à ralentir la propagation du virus.

« Encore récemment, on négligeait l’importance de la transmission virale par voie aérienne, rappelle-t-il. Maintenant, on sait qu’il s’agit d’une des principales sources d’infection – surtout dans les lieux clos mal ventilés. »

Leon Wang : « Le site Web aide les dirigeants et le grand public à prendre des décisions éclairées quant aux moyens de limiter la propagation des virus transmissibles par l’air. » | Photo : David Ward

Le site Web fournit des paramètres visant à réduire la propagation du virus

L’outil en ligne calcule les probabilités que soit infectée une personne se trouvant à l’intérieur d’un bâtiment. À cette fin, il exploite des données publiques tirées du code du bâtiment et des normes de construction ainsi que de l’information d’ordre géographique émanant de diverses sources, dont le projet collaboratif OpenStreetMap, l’application Building Footprints de Microsoft et la Ville de Montréal.

L’internaute sélectionne d’abord un bâtiment situé dans le Grand Montréal. Il est ensuite guidé dans un processus d’évaluation personnalisé. L’outil l’invite à saisir des données sur le taux de renouvellement de l’air, la ventilation, les conditions liées à la filtration de l’air, le coefficient d’occupation, la durée de son passage et l’obligation ou le choix de porter un couvre-visage.

« Selon la recherche qui a servi à développer cet outil, il existe une corrélation entre le risque de propagation virale par voie aérienne à l’intérieur, le nombre de personnes se trouvant dans le même espace et la durée de leur passage à cet endroit, précise le Pr Wang. Il s’avère que le port d’un couvre-visage à l’intérieur peut jouer un rôle essentiel dans le ralentissement de la transmission du virus. »

Se fondant sur les paramètres de construction dont est alimenté le site, l’outil du Pr Wang propose une série de mesures pour aider les propriétaires de bâtiments à y réduire le risque d’infection virale par voie aérienne.

« Fournissant une méthode scientifique de qualité sur la ventilation des bâtiments, le site Web aide les dirigeants et le grand public à prendre des décisions éclairées quant aux moyens de limiter la propagation par voie aérienne du nouveau coronavirus », explique le Pr Wang.

Il poursuit : « Dans les espaces clos, il faut par ailleurs maintenir strictement diverses mesures de précaution et d’atténuation, notamment la distanciation physique et la désinfection fréquente des surfaces, et ce, afin de réduire les risques de transmission par contacts ou gouttelettes. »

Le site CityRPI a été développé à l’aide d’un outil en libre accès mis au point à l’Université du Colorado à Boulder par des collaborateurs du Pr Wang, soit Shelly Miller et une équipe de recherche dirigée par Jose Jimenez. Le projet du Pr Wang a bénéficié d’une subvention à la découverte du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

Voici quelques bonnes pratiques pour réduire le risque de transmission virale par voie aérienne à l’intérieur

  • Portez un couvre-visage.
  • Privilégiez l’emploi de filtres à poussière à haut rendement dans les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation.
  • Changez régulièrement les filtres des purificateurs d’air et des systèmes de ventilation.
  • Utilisez des purificateurs d’air dans les pièces bondées ou mal ventilées.
  • Limitez le temps que vous passez dans les lieux publics intérieurs.
  • Restreignez le nombre de personnes partageant un même espace.


Visitez le site Web
City Reduced Probability of Infection (CityRPI) et apprenez-en davantage sur l’École de génie et d’informatique Gina-Cody de l’Université Concordia.
 



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