Une histoire vivante
Alexandra Mills travaille au fonds archivistique du Centre communautaire des Noirs depuis son arrivée à Concordia en 2014.
« Nous avions reçu plus de 100 boîtes de documents – des journaux, des textes, des rapports des photographies, même des objets », précise-t-elle. Alexandra Mills et ses collègues ont passé des années à cataloguer le contenu et à préparer des aides à la recherche pour les étudiants et les chercheurs.
À l’époque, Steven High menait déjà des études sur le Sud-Ouest montréalais, où se trouve la Petite-Bourgogne, et entretenait une collaboration avec Désirée Rochat, qui est aussi militante et organisatrice communautaire. Le trio a décidé d’élaborer un cours basé sur le fonds d’archives, spécialement à l’intention des étudiantes et étudiants du premier cycle, lesquels n’ont habituellement pas la chance d’étudier du matériel archivistique.
« J’ai beaucoup apprécié l’occasion de cultiver de nouvelles relations entre l’Université, l’équipe responsable du fonds et la communauté elle-même », fait remarquer Mme Mills. « C’est très rare que l’on puisse entretenir un lien entre une communauté source et les archives qui relatent son histoire. Il est important de souligner que ce fonds archivistique n’appartient pas à Concordia, mais plutôt à la communauté qui a créé les documents en premier lieu. »
Alexandra Mills mentionne que le fonds contient des documents non seulement sur le centre lui‑même, mais aussi à propos de ce qui se passait ailleurs dans le monde. « On y trouve quantité de documents à propos du rôle fondamental du NCC au sein de la communauté noire anglophone », explique-t-elle. « C’était un organisme qui englobait toutes les facettes de vie communautaire. »
Outre des dossiers concernant la Ville de Montréal, les établissements d’enseignement, les équipes sportives, les activités de tutorat ainsi que les programmes destinés aux adolescents et aux aînés, le fonds contient aussi des documents au sujet de la libération des Noirs, des droits civiques, des mouvements de décolonisation, ainsi que sur l’esprit communautaire et la place de la communauté noire montréalaise au sein de la collectivité internationale », ajoute-t-elle.
« C’était un petit organisme de quartier qui, en réalité, tenait lieu de fenêtre sur un monde beaucoup plus vaste », ajoute Steven High.