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Un réseau de recherche pancanadien basé à Concordia sécurisera les surfaces de travail pour le personnel de première ligne

Des revêtements par pulvérisation de cuivre et d’oxyde de titane ralentissent la propagation de la COVID-19
28 mai 2020
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Ces jours-ci, chacun y pense à deux fois avant de toucher une poignée de porte ou un chariot d’épicerie.

Le virus qui cause la COVID-19 peut en effet vivre jusqu’à trois jours sur nombre de matériaux de surface : plastique, acier inoxydable, aluminium et autres métaux, bois et verre.

C’est pourquoi le réseau Green-SEAM (Surface Engineering for Advanced Manufacturing ou « ingénierie de surface axée sur le secteur de la fabrication de pointe »), basé à l’Université Concordia, s’engage à promouvoir certains revêtements métalliques et céramiques comme moyen de ralentir la transmission du virus.

« Nous savons que le cuivre et l’oxyde de titane sont des matériaux efficaces pour tuer les bactéries et les virus, d’où l’idée de les pulvériser sur les surfaces pour combattre la propagation de la COVID-19 », explique Christian Moreau, directeur de Green-SEAM et titulaire d’une chaire de recherche du Canada en ingénierie de surface.

« Nous disposons d’un réseau unique d’experts en ingénierie de surface provenant de 11 universités canadiennes, de 14 entreprises de l’industrie et de laboratoires gouvernementaux – dont le Conseil national de recherches – qui se spécialisent dans les matériaux de revêtement. »

Un choix qui s’impose

Christian Moreau et ses collègues du réseau Green-SEAM savent comment leurs ressources peuvent être utilisées dans le contexte de la pandémie.

« Tout espace public sujet à une circulation intense – comme les hôpitaux, les cuisines industrielles, les centres d’hébergement et de soins de longue durée, et les transports en commun – est vulnérable à la contamination des surfaces », affirme le scientifique, qui est par ailleurs directeur du Centre de recherche en projection thermique et ingénierie de surface à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody de Concordia.

« Nous souhaitons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre les travailleurs de première ligne en contact avec les entreprises de revêtements industriels et les laboratoires de recherche qui détiennent des solutions, que celles-ci soient à court ou à long terme. Nos partenaires peuvent mettre en œuvre une production à grande échelle de même que des applications de surfaces personnalisées, des mains courantes et des poignées de porte aux comptoirs ou aux surfaces beaucoup plus vastes exposées aux microbes. »

À l’intérieur du réseau Green-SEAM

Établi il y a trois ans à titre de réseau stratégique du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), Green-SEAM a pour mission de rassembler des chefs de file canadiens de l’ingénierie de surface en une communauté cohésive. Ses membres étudient, élaborent et déploient des solutions durables, novatrices et concurrentielles à l’échelle mondiale dans le domaine.

C’est la pandémie qui, avant tout autre facteur, a focalisé l’expertise collaborative du réseau.

« Imaginez tous les plateaux-repas dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée, ou les accoudoirs des fauteuils d’un service des urgences, mentionne Simon Durham, gestionnaire de Green-SEAM. Nos partenaires sont en mesure de tirer parti des technologies de réseau pour rendre de telles surfaces moins susceptibles de propager des contaminants. »

Un réseau pancanadien

De récents travaux menés à l’Université de Toronto par le Pr Javad Mosthaghimi, membre de Green-SEAM, ont démontré les avantages des revêtements de cuivre sur les accoudoirs des fauteuils de salle d’attente d’hôpital.

Le réseau Green-SEAM appuie des secteurs clés de l’économie canadienne qui créent des emplois de haut niveau et stimulent les exportations, notamment pour la fabrication de pointe dans les industries de l’aérospatiale, des ressources naturelles et de l’énergie renouvelable.

Si les soins de santé ne figurent pas parmi ses principaux champs d’intérêt, Green-SEAM a pivoté afin d’appliquer son expertise technologique à ce domaine en déterminant les possibilités d’utilisation des revêtements dans les hôpitaux et les cliniques.

« Nous concevons des technologies d’avant-garde qui assurent la mise en œuvre de pratiques et de solutions écologiques par toute la communauté canadienne de l’ingénierie de surface et du revêtement – une communauté qui peut tabler sur ses compétences pour contribuer à aplanir la courbe », affirme Christian Moreau.

« Nous concentrons notre attention sur les étudiants chercheurs supervisés par des experts des milieux universitaire, industriel et gouvernemental en vue de préparer la prochaine génération d’ingénieurs de surface et de scientifiques à adopter un point de vue écologique tout au long de leur carrière. »

Depuis cinq ans, des experts de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody adaptent la structure nanométrique de revêtements d’oxyde de titane dans le but d’optimiser leurs propriétés photocatalytiques et filtrantes, et ainsi d’exploiter leurs capacités antibactériennes et antivirales.

« Nous sommes bien placés pour jouer un rôle clé dans la pandémie, conclut le Pr Moreau. Nous développons actuellement divers projets dans le cadre du programme des subventions Alliance du CRSNG relatives à la COVID-19 en vue de concevoir des solutions novatrices en matière d’ingénierie de surface pour lutter contre le coronavirus. »


Pour en savoir plus sur le réseau Green-SEAM, écrivez à
Simon Durham ou composez le 514 848-2424, poste 5788.

Renseignez-vous sur l’École de génie et d’informatique Gina-Cody.
 



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