Interprétation des données mondiales
L’étude comporte trois volets principaux.
Le premier est un sondage en ligne, ouvert à l’ensemble de la population, et bientôt disponible dans 40 langues. Les participantes et participants devront répondre à des questions sur leur santé, leur attitude face aux mesures anti-coronavirus prises par leur gouvernement, et leur comportement durant la pandémie, entre autres.
L’équipe de recherche compilera également les données de diverses sources sur le nombre de cas, de rétablissements et de décès dans le monde, et examinera les types de politiques instaurées par chaque gouvernement national. Le sondage, qui est déjà disponible, sera envoyé quatre fois, à quatre semaines d’écart; les chercheurs espèrent obtenir 100 000 participations à chaque envoi, et communiqueront leur analyse des données toutes les deux semaines.
« L’idée est de fusionner toutes ces données pour savoir ce que chaque pays dit à sa population de faire, comment les gens interprètent ces messages, et comment cela se traduit dans leur comportement », explique Simon Bacon, titulaire de la chaire SRAP-IRSC sur les essais cliniques comportementaux novateurs axés sur les patients.
« L’étude nous permettra d’avoir de l’information en continu sur la façon dont les gens réagissent aux messages et aux stratégies de leur gouvernement, et de déterminer non seulement ce qui fonctionne, mais aussi où, ajoute Kim Lavoie. Il est important de comprendre ces données afin de nous adapter le plus rapidement possible et de développer de nouvelles stratégies de lutte contre la pandémie de COVID-19. »
Les scientifiques espèrent en outre que les données pourront servir à élaborer de nouvelles stratégies et mesures pour réduire la pandémie tant à l’échelle locale que mondiale.
« L’objectif global est de fournir ces données aux gouvernements et aux autorités en matière de santé pour les aider à améliorer leurs stratégies de message et inciter davantage de personnes à adopter un comportement de prévention », indique le professeur Bacon.