Skip to main content

Cinq membres de la communauté de Concordia parmi les finalistes de 2020 du Prix de photographie Banque Scotia et du Prix Nouvelle génération de photographes

Parmi les finalistes à ces prestigieux prix canadiens figurent un professeur agrégé, un candidat à la maîtrise et trois diplômées
18 mars 2020
|
Photo de Delphine Lewis (B. Bx-arts 2017), finaliste du Prix Nouvelle génération de photographes. | Image fournie par l’artiste
Photo de Delphine Lewis (B. Bx-arts 2017), finaliste du Prix Nouvelle génération de photographes. | Image fournie par l’artiste

Cinq membres de la communauté universitaire de Concordia figurent parmi les finalistes de 2020 du Prix de photographie Banque Scotia et du Prix Nouvelle génération de photographes.

Le Prix de photographie Banque Scotia est remis à un photographe en milieu ou en fin de carrière. La lauréate ou le lauréat a droit à une exposition de ses œuvres, à un prix en argent de 50 000 $, ainsi qu’à une publication de ses réalisations dans un livre distribué à l’échelle mondiale.

Le Prix Nouvelle génération de photographes est remis à trois photographes de moins de 30 ans. En plus de recevoir chacun un prix en argent de 10 000 $, les lauréats verront leurs œuvres exposées dans le cadre du festival de photo CONTACT Banque Scotia à Toronto, ainsi qu’au Musée des beaux-arts du Canada, à Ottawa, du 26 novembre 2020 au 14 mars 2021.

Onze artistes au total figurent sur la liste des finalistes du Prix de photographie Banque Scotia, dont Evergon, conseiller pédagogique et professeur agrégé de photographie à l’Université Concordia, l’artiste montréalaise Emmanuelle Léonard (B. Bx-arts 1998) et l’artiste vancouvéroise Jin-me Yoon (M. Bx-arts 1993).

Artiste professionnel depuis près de 50 ans, Evergon compte parmi les photographes contemporains les plus importants au Canada. Son œuvre traite des thèmes de l’intimité sexuelle, du corps vieillissant, de l’image corporelle et de la construction du genre.

En attendant le Twin Otter, d’Emmanuelle Léonard, 2019. | Image fournie par l’artiste En attendant le Twin Otter, d’Emmanuelle Léonard, 2019. | Image fournie par l’artiste

Emmanuelle Léonard a exposé ses œuvres dans le cadre d’expositions individuelles et collectives partout dans le monde – notamment au Musée d’art contemporain de Montréal; à la Kunsthaus Dresden et à la Neuer Berliner Kunstverein, en Allemagne; au centre d’art contemporain Mercer Union et au Centre de photographie contemporaine Gallery 44, à Toronto; ainsi qu’au Glassbox Espace d’Art, à Paris. Outre sa participation à plusieurs résidences artistiques en France, en Suisse et en Finlande, Emmanuelle Léonard a été lauréate du prix Pierre-Ayot, en 2005.

Née en Corée, Jin-me Yoon examine la construction du soi et de celle d’autrui à travers son œuvre. Son travail a été présenté dans des expositions personnelles et de groupe en Amérique du Nord, en Asie et en Australie. Ses œuvres figurent dans dix-sept collections au Canada et à l’étranger, notamment au Musée des beaux-arts du Canada, au Musée royal de l’Ontario et à la Vancouver Art Gallery.

Jin-me Yoon est en outre professeure d’arts visuels à l’Université Simon Fraser.

« Comme toujours, la liste des finalistes de cette année témoigne du talent extraordinaire et de la grande renommée des artistes retenus. Or, cette reconnaissance est attribuable en grande partie à la mûre réflexion des proposantes et proposants », précise Edward Burtynsky, président du jury du Prix de photographie Banque Scotia. « Mes félicitations à toutes et à tous! »

Souvenirs of the Self (Lake Louise), de Jin-me Yoon, 1991. Souvenirs of the Self (Lake Louise), de Jin-me Yoon, 1991.

L’avenir de la photographie canadienne

Parmi les treize jeunes finalistes du Prix Nouvelle génération de photographes figurent Delphine Lewis (B. Bx-arts 2017) et Garnet Dirksen, étudiant à la maîtrise en photographie.

Diplômée du programme de l’Université Concordia en photographie, Delphine Lewis est en nomination pour Winter Formal, une œuvre faisant partie d’une série de portraits intitulée With Alice, qui constitue l’essentiel de son projet de maîtrise en médias documentaires, à l’Université Ryerson de Toronto.

La série With Alice est constituée de cinq portraits de style formel qu’a pris Delphine Lewis de sa cousine adolescente, prénommée Alice. Cette dernière – une artiste visuelle qui a développé une admiration pour la mode des années 1930, 1940 et 1950 – a entrepris d’explorer sa propre personnalité changeante en incarnant des vedettes féminines du cinéma de cette époque, comme Ava Gardner et Lucille Ball.

Dans Winter Formal, Alice prend les traits d’un personnage des années 1950, qui se prépare à assister à la cérémonie officielle de la rentrée hivernale, à son école.

« Alice tente d’incarner ce prestige, cette aura adulte qu’elle croit être une expression de la féminité », explique Delphine Lewis. « La série est composée de plusieurs portraits d’elle dans cet état d’incarnation, dans différentes facettes de sa vie. »

Au moment d’exécuter sa série de portraits, Delphine Lewis devait adopter une perspective documentaire. Il était en outre capital pour les deux artistes d’élaborer une méthode de collaboration adaptée au projet.

« Alice était en train de développer sa pratique artistique en s’exprimant au moyen d’images visuelles, tandis que, simultanément, je documentais ce processus », explique-t-elle. « Il était essentiel pour moi d’établir une relation de travail où nous pourrions toutes deux exercer une autorité complète sur nos actions et nos images respectives, tout en permettant à nos projets de s’entrecroiser. »

Winter Formal, de Delphine Lewis | Image fournie par l’artiste Winter Formal, de Delphine Lewis | Image fournie par l’artiste

Delphine Lewis – qui pratique la photographie argentique moyen format – s’intéresse depuis longtemps à l’art du portrait, considérant celui-ci comme une conversation silencieuse entre l’artiste-photographe et le sujet.

« Ce qui me plaît beaucoup dans la photographie et le portrait, c’est la possibilité de dialoguer sans parler, de laisser toute la place à la création d’une image, à l’aménagement d’un espace commun, à l’établissement d’un lien de confiance entre l’artiste et son sujet. »

Pour sa part, Garnet Dirksen – qui présentera son projet de maîtrise sous la forme d’une exposition à la galerie FOFA de l’Université Concordia en novembre prochain – a été mis en nomination pour sa photographie intitulée John the Barber, Crowsnest Pass, A.B. Il travaille actuellement à la Vancouver Art Gallery.

Garnet Dirksen a pris la photo en 2016, alors qu’il participait au programme de résidence Gushul – administré par l’Université de Lethbridge – à Blairmore, en Alberta. Alors qu’ils étaient à Crowsnest Pass, son ami et lui se sont arrêtés dans un salon de barbier local pour une coupe de cheveux. Le barbier propriétaire et sa boutique possédaient tous deux une qualité intemporelle.

« Je m’intéresse particulièrement à ces histoires qui façonnent le paysage et la collectivité, et à ce que révèlent ces multiples aspects à propos de la communauté à différentes époques », mentionne Garnet Dirksen.

Photo by Garnet Dirksen Photo by Garnet Dirksen

« John le barbier travaillait déjà à son salon dans les années 1950-1960. Il nous a raconté qu’il avait fait une coupe de cheveux à Pierre Elliott Trudeau durant une campagne électorale. Nous avons passé la matinée avec lui, et tous deux avons fini par nous faire couper les cheveux. J’ai pris cette photo de mon ami tôt le matin, dans la lumière hivernale. »

Garnet Dirksen — qui s’est en outre classé deuxième en 2019 au prix Philip B. Lind, dédié aux artistes émergents – mentionne que les traces historiques occupent une place importante dans son œuvre. Par le passé, ajoute-t-il, il a exploré ces thèmes à travers des photographies d’intérieurs, où il rendait visible la superposition de différentes époques.

Son exposition de maîtrise, en cours d’élaboration, étend cette démarche à l’histoire canadienne.

« Mon exposition boucle la boucle en ce qui concerne les traces que laisse l’histoire dans le paysage et dans divers récits, notamment celui du colonialisme et de sa relation avec la photographie. »
 

Apprenez-en davantage sur le Département des arts plastiques et la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia.

 



Sujets tendance

Retour en haut de page

© Université Concordia