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Un étudiant aux cycles supérieurs de Concordia se penche sur le lymphœdème secondaire chez les patientes atteintes du cancer du sein

Jesse Whyte compare les résultats obtenus chez des femmes en santé avec ceux de patientes chez qui est survenu cet effet secondaire à la suite d’un traitement
5 décembre 2019
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Jesse Whyte utilise des clichés échographiques, comme cette coupe transversale d’un bras, pour mesurer l’épaisseur de la peau, du gras corporel et du muscle.
Jesse Whyte utilise des clichés échographiques, comme cette coupe transversale d’un bras, pour mesurer l’épaisseur de la peau, du gras corporel et du muscle.

Jesse Whyte (B. Sc. 2008) était déjà un thérapeute du sport agréé et établi quand il a décidé de retourner sur les bancs de l’Université Concordia, en 2016, pour poursuivre des recherches aux cycles supérieurs.

Il en est aujourd’hui à sa quatrième année du programme de maîtrise en sciences de l’exercice, dans le cadre de laquelle il mène des recherches sur les femmes qui ont subi des effets indésirables à la suite d’un traitement contre le cancer du sein. Son directeur de mémoire est Robert Kilgour, professeur au Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée.

« Dans mes travaux, je compare les caractéristiques de tissus chez les femmes ayant développé un lymphœdème lié au cancer du sein (LLCS) unilatéral de stade 2 avec leurs bras non affectés et des bras de contrôle en santé », explique Jesse Whyte.

Le chercheur ajoute que le LLCS, un lymphœdème secondaire, se produit quand la lymphe ne circule pas normalement dans les vaisseaux. Contrairement au lymphœdème primaire, qui est un trouble génétique, le lymphœdème secondaire est un effet consécutif à d’autres maladies ou à leurs traitements.

« Par mes travaux, je cherche à faire progresser notre compréhension du lymphœdème secondaire et de ses effets sur les tissus ».

« Nous savons déjà qu’une insuffisance du réseau lymphatique cause un lymphœdème secondaire. Cependant, la réponse de l’organisme aux changements tissulaires qui en résultent mérite d’être explorée davantage. Une meilleure connaissance de ces modifications aidera les professionnels de la santé à choisir des protocoles de traitement plus efficaces et mieux adaptés », poursuit-il.

Lors du Congrès national du lymphœdème 2019, tenu à Toronto en novembre, Jesse Whyte a livré une présentation intitulée Breast Cancer-related Lymphedema Affects Handgrip Strength But Not Skeletal Muscle Thickness (« le lymphœdème lié au cancer du sein affecte la force de préhension, mais pas l’épaisseur du muscle squelettique »).

Ses travaux montrent que la force de préhension mesurée dans le groupe ayant un LLCS était beaucoup moins importante que dans le groupe témoin, et ce, même si l’épaisseur du muscle était identique.

« Cela pourrait s’expliquer par la qualité du muscle, qui est inférieure dans le groupe ayant un LLCS, avance Jesse Whyte. Je travaille actuellement à la présentation des résultats touchant les autres mesures, afin d’achever la rédaction de mon mémoire. »

Jesse Whyte continue d’assurer ses fonctions de thérapeute du sport. Il se spécialise dans la réadaptation après un cancer et donne des cours sur les saines habitudes de mouvement à des personnes d’âges et d’origines multiples.

« J’ai ouvert mon propre studio dans Montréal-Ouest, ReFitMTL. J’offre des cours à des patientes et des patients atteints du cancer, à des jeunes de cœur et à des enfants. Nous nous concentrons notamment sur le mouvement et l’équilibre pour favoriser un mode de vie sécuritaire et actif », conclut-il.


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Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée.
 



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