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HAR9201 : Problématiques actuelles de histoire de l'art

À quoi sert l'histoire de l'art?

T - 13:00-16:00
UQAM, Pavillon Judith-Jasmin, local JR 535
INSTRUCTOR: DRS. ITAY SAPIR ET EVA STRUHAL

*NB: 2e partie janvier-avril (sigle différent via Laval), même horaire et même local

La méthodologie est souvent perçue comme un système complexe, rigide et quasiment arbitraire de règles à suivre, mais les questions du "comment" groupées dans ce domaine peuvent être mieux comprises en les reliant aux interrogations plus fondamentales encore, les "pourquoi" de notre pratique. Ce séminaire proposera donc d'aborder les différentes étapes d'un projet doctoral - l'élaboration d'une problématique, la définition d'un corpus, la recherche bibliographique, l'écriture etc. - sous un angle téléologique : la recherche en histoire l'art, pour quoi faire? Quelles sont les finalités de notre discipline, au-delà d'une pure curiosité antiquarianiste ou de la participation dans un Zeitgeist actuel?

Inspirés par le titre du livre récent de l'historien de l'art italien Tomaso Montanari, A cosa serve Michelangelo (Turin : Einaudi, 2011), nous essayerons d'aller au-delà d'une adoption mécanique et automatique des normes de la discipline, pour réfléchir plus profondément à l'utilité de nos études - sans, pour autant, intégrer la logique capitaliste que le vocable "utilité" pourrait avoir l'air d'évoquer. Pour Montanari, par exemple, l'histoire de l'art est vitale pour le renforcement des valeurs civiques et de la "chose publique" (Res Publica, République); bien d'autres réponses sont possibles, et aucune d'elles ne doit prétendre à l'exclusivité. 

Dans le cadre du séminaire, nous nous interrogerons sur les réponses à la fois individuelles et collectives que l'on pourrait donner à ces questions. Tout en reconnaissant que les buts, et par là même les méthodes, changent selon l'objet et la période étudiés, nous ne rechignons pas devant l'idée que l'histoire de l'art peut aussi être perçu comme un projet collectif, et que son rôle dans la société serait renforcé par un sentiment de communauté.

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