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Thesis defences

PhD Oral Exam - Alma Bulut, Individualized Program

Analyse Des Clitiques Du Serbo-Croate Dans Le Cadre Du Programme Minimaliste


Date & time
Monday, October 25, 2021 (all day)
Cost

This event is free

Organization

School of Graduate Studies

Contact

Dolly Grewal

Where

Online

When studying for a doctoral degree (PhD), candidates submit a thesis that provides a critical review of the current state of knowledge of the thesis subject as well as the student’s own contributions to the subject. The distinguishing criterion of doctoral graduate research is a significant and original contribution to knowledge.

Once accepted, the candidate presents the thesis orally. This oral exam is open to the public.

Abstract

Presque toutes les langues naturelles comportent certains segments de mots (ou des mots) dont le comportement n’est ni celui des mots autonomes ni celui des affixes (Miller & Monachesi, 2003). Or, même dans les cas où ces mots semblent jouir d'une autonomie par rapport aux mots avoisinants, ils ont un comportement phonologique particulier, car, dépourvus de réalisation accentuelle ou segmentale propre, ils doivent s'attacher phonologiquement à un hôte avec lequel ils forment une unité prosodique. Cependant, ils ne partagent pas nécessairement de propriétés syntaxiques avec ce dernier (Spencer et Luis (2012)). Les comparatistes du 19e siècle ont nommé de tels mots clitiques, tandis que les structuralistes proposaient une distinction entre les proclitiques, qui s'attachent prosodiquement au mot qui les suit, et les enclitiques s'attachant au mot qui les précède (Anderson, 1996; Miller et Monachesi, 2003)

En revanche, Klavans (1980) pousse encore plus loin cette dernière proposition en soulignant que les clitiques ne peuvent être uniquement définis en fonction de la position par rapport à l’hôte auquel ils s’attachent en raison de l’ambigüité entourant ce dernier. En effet, cette auteure propose qu’une distinction doive être faite entre l’hôte syntaxique, avec lequel les clitiques nécessairement apparaissent dans la phrase, et l’hôte phonologique qui sert d’appui prosodique à ces particules.

Sachant que les clitiques, les formes atones des éléments fonctionnels toniques, pouvant en général comprendre des éléments tels que des pronoms, des déterminants, des auxiliaires, des négations, des particules de question, etc. (Gerlach et Grijzenhout, 2001), apparaissent aussi parfois dans certaines  angues, à la manière des infixes, au sein d’un mot s’intercalant ainsi entre le radical et les affixes (appelés mésoclitiques (Manzini, 1998), ou endoclitiques (Radanović-Kočić, 1990)) il est alors évident que la définition uniforme des clitiques en tant que proclitiques, enclitiques ou mésoclitiques n’est pas aussi simple à formuler.

Par ailleurs, ces particules, qui forment une catégorie à part d’éléments grammaticaux (Nespor et Vogel, 1986; Van Riemsdijk, 1999) et qui se comportent comme des mots « schizophrènes » (Franks, 1998, 2016) suscitent sans cesse de l’intérêt des linguistes depuis plus d’un siècle (Auger, 1994; Heap et Roberge, 2001). Étant décrits en tant qu’éléments d’une « grande complexité » (Muller, 1998) soulevant irréfutablement une des problématiques linguistiques « les plus intéressantes et les plus épineuses » (Auger, 2003), les clitiques, différant grandement d’une langue à l’autre (Tomić, 1996), comportent aussi des propriétés divergentes au sein d’une langue quelconque (Mavrogiorgos, 2010). Il existe plusieurs manières de diviser les clitiques en groupes distincts en fonction de leur comportement dans une phrase, mais si on voulait proposer une typologie simplifiée des ces particules, qui est d’ailleurs adoptée par exemple par Milićević (2009), on les partagerait en clitiques apparaissant toujours auprès du verbe de la phrase, ce qui est par exemple le cas des clitiques en langues romanes (Kayne, 1991) et en clitiques qui occupent une position particulière de la phrase ne s’attachant pas à un syntagme spécifique. Le SC fait partie de ce dernier groupe (Browne, 1974). Dans ce qui suit, nous proposons une description ainsi qu’une analyse des clitiques du SC et nous verrons à quel point la complexité de ces particules dans cette langue peut être réduite en proposant une explication élaborée au moyen d’un simple processus dérivationnel dans le cadre du programme minimaliste (Chomsky, 1993; 1995; 2000; 2001; 2015).

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