Exhibition
Bookending the Body
Breanna Shanahan

EN

Bookending the Body came from an initial exploration into representations of the human figure. As an artist and athlete, I was interested in the plasticity and malleability of my own body. I soon realised that despite many efforts, my attempts to focus on conversations of strength, ability and skill with my body were always curtailed by systematically enforced readings of women and physical self-reflection. The conversations of sexuality, objectification and otherness seemed more important than my own story about my own body and its experience. 

Throughout history, women were perceived always first in their opposition to men, opposition to science, opposition to vitality or strength. Taking the stories of women, and transforming those stories into corporeal form is an attempt to elevate the female narrative. In a room full of women we never look at each other in oppositions, but rather in individualities and in uniqueness, no matter what age. The arms and legs bookend the bodies in the work, these human-material hybrids address the history of women in art, science, the home and family structures, but at the same time cement the assertion: if women's bodies are just hands, feet, legs and arms, they still are women’s bodies.

FR

Bookending the Body (« aux confins du corps ») est le fruit d’une exploration initiale des représentations de la forme humaine. En tant qu’artiste et athlète, je m’intéressais à la plasticité et à la malléabilité de mon propre corps. J’ai bientôt réalisé que malgré nombre d’efforts, les tentatives d’axer la conversation sur la force, l’habileté et l’adresse de mon corps étaient toujours limitées par des interprétations systématiquement imposées des femmes et de l’autoréflexion physique. Les discussions sur la sexualité, le statut d’objet et l’altérité semblaient plus importantes que le récit de mon propre corps et de son expérience.

À travers l’histoire, les femmes ont toujours été considérées par opposition aux hommes, à la science, à la vitalité ou à la force. La transformation des récits des femmes pour leur donner une forme corporelle est une tentative de rehausser le narratif féminin. Dans une salle pleine de femmes, on ne s’envisage jamais par opposition, mais plutôt selon son individualité et son caractère unique, peu importe l’âge. Les bras et les jambes sont aux confins des corps de l’œuvre. Ces hybrides humains-matériaux abordent l’histoire des femmes dans l’art, la science, le foyer et la famille tout en confirmant l’assertion voulant que si le corps des femmes n’est que mains, pieds, jambes et bras, il n’en demeure pas moins leur corps.