Concordia reçoit plus de 550 000 $ dans le cadre de l’Entente Canada-Québec pour financer l’accès à l’apprentissage numérique
Dans le milieu de l’enseignement supérieur, les environnements et les outils d’apprentissage numérique sont de plus en plus chose courante. Bien que les établissements déploient tous les efforts nécessaires pour intégrer ces ressources en rapide évolution, des problèmes d’accessibilité peuvent surgir si les universités omettent de tenir compte de tous les apprenants.
« Si nous ne sommes pas attentifs dans notre démarche, nous laisserons des gens derrière », explique Robert Cassidy, directeur du Centre d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage de Concordia.
« L’Université est en voie de réaliser des progrès substantiels en ce qui concerne ses environnements d’apprentissage numérique. C’est pourquoi nous voulons nous assurer que tous les étudiants et étudiantes de Concordia – pas seulement quelques-uns, ou même la majorité – peuvent en profiter. »
Guidés par un même souci de bien faire les choses, M. Cassidy et Sandra Gabriele, vice-rectrice exécutive adjointe à l’innovation en enseignement et en apprentissage, ont rédigé et présenté une demande de subvention pour permettre à l’Université d’élargir l’accessibilité de ses environnements d’apprentissage numérique.
Entente Canada-Québec – un programme de financement fédéral-provincial qui soutient l’enseignement dans la langue de la minorité – a approuvé l’initiative de Concordia et accordera plus de 550 000 $ de son enveloppe à l’Université.
« Grâce à cette subvention, Concordia entend pousser sa démarche au-delà des murs de l’Université, parce que beaucoup d’établissements d’enseignement supérieur font face aux mêmes problèmes », fait remarquer Mme Gabriele. Ainsi, elle et Robert Cassidy ont entrepris de recruter des partenaires pour mener à bien leur projet, dont l’Université McGill, l’Université Bishop’s, le Collège Dawson, Cégep à distance et le Réseau de recherche Adaptech.
« Nous voulons que Concordia se pose comme leader dans le processus de réflexion sur la question », précise Sandra Gabriele.
« C’est beaucoup plus logique d’élaborer des solutions en contexte de réseau avec nos partenaires. L’idée est de tirer profit de la capacité et de la volonté de tout un chacun pour s’attaquer au problème. »
Une approche en quatre volets
Outre la mise sur pied d’un réseau provincial d’échange du savoir, le projet vise entre autres à établir des normes d’accessibilité pour les environnements d’apprentissage numérique existants, à mettre en œuvre des outils afin de promouvoir des modèles de gestion de l’apprentissage qui soient accessibles, ainsi qu’à concevoir et à produire conjointement des programmes de cyberformation à l’intention des membres du corps professoral au Québec.
En général, selon Robert Cassidy, les professeurs acceptent volontiers d’incorporer de nouvelles stratégies d’enseignement dans leurs programmes d’études. Sauf qu’ils sont nombreux à ne pas savoir exactement quelles options existent.
« Nous allons créer des modules en ligne pour sensibiliser les professeurs aux problèmes d’accessibilité qui ne sont pas évidents de prime abord, explique M. Cassidy. Nous les renseignerons davantage sur le cadre de conception universelle de l’apprentissage (CUA) et leur apprendrons à mieux tenir compte de la notion d’accessibilité dans l’élaboration d’environnements d’apprentissage numérique. »
Anna Barrafato est chef intérimaire du Service d’intégration des étudiants en situation de handicap et spécialiste en la matière. Employée à Concordia depuis plus de quinze ans, elle est une ardente défenseure de la CUA. Ce cadre d’enseignement tient compte du fait qu’il existe une grande variabilité parmi les apprenantes et apprenants, et que les cours doivent prévoir des environnements inclusifs afin de pouvoir les atteindre tous.
Elle espère que ce projet continuera de faire progresser le mandat de Concordia en matière d’inclusion.
« Le fait que la conversation s’est enfin amorcée m’enthousiasme énormément, affirme Mme Barrafato. Les gens réfléchissent à la question de façon globale et comprennent la mesure dans laquelle les retombées touchent beaucoup d’utilisateurs. »
La stratégie numérique
L’initiative coïncide en outre avec la mise en œuvre, à plus grande échelle, de la stratégie numérique de Concordia. Celle-ci vise entre autres à susciter des échanges pertinents avec la communauté universitaire et les intervenants concernant les facettes de la réalité numérique et leur influence sur l’enseignement supérieur.
L’équipe de projet a entamé un processus de consultation auprès des membres de l’effectif étudiant, du corps professoral et du personnel afin d’obtenir leur avis sur la vision commune et la feuille de route préliminaires de Concordia pour sa stratégie numérique.
« L’initiative financée par l’Entente Canada-Québec vise en quelque sorte à confirmer le type d’orientation que l’établissement pourrait adopter », précise Guylaine Beaudry, vice-rectrice exécutive adjointe à la stratégie numérique et directrice et bibliothécaire en chef de l’Université.
« Les étudiants nous disent qu’ils ont besoin de plus – ou à tout le moins d’autant – d’outils numériques que maintenant. »
Sandra Gabriele est du même avis. Beaucoup d’étudiants apprécient la souplesse et les possibilités qu’offrent les environnements d’apprentissage numérique, fait-elle remarquer. Plus que n’importe quoi d’autre, elle souhaite que l’ensemble des étudiantes et étudiants de Concordia profitent des retombées de cette subvention.
« On observe une tendance au raffinement des méthodes d’enseignement », constate Mme Gabriele.
« Toutes ces nouvelles modalités sont en émergence, et on ne cesse de vanter leur capacité à accroître l’accessibilité pour les élèves. Toutefois, tous n’en profitent pas de manière égale. Nous travaillons à combler cette lacune pour que l’ensemble des étudiants puissent en bénéficier. »
Apprenez-en plus sur le Centre d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage et le Service d’intégration des étudiants en situation de handicap.
