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Les apprenants du troisième âge s’épanouissent dans les cours d’arts, révèle une nouvelle recherche

Un projet collaboratif de Concordia apporte de nouvelles connaissances sur la pédagogie et l’apprentissage chez les personnes à la retraite
25 septembre 2018
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Par J. Latimer


Comment la société répondra-t-elle aux besoins intellectuels et créatifs de ses aînés – cette multitude d’enfants de la guerre et de l’après-guerre, aujourd’hui retraités et à la recherche de projets stimulants?

À ce titre, les programmes d’éducation artistique communautaire pour les personnes du troisième âge, comme celui que propose l’Université Concordia, représentent une option prometteuse. Cette initiative est offerte sur le campus, en collaboration avec l’Association des diplômés, dans le cadre de son programme de formation continue.

« L’initiative d’éducation artistique communautaire de Concordia a été lancée au début des années 1990, explique Anita Sinner, professeure agrégée au Département d’éducation artistique. Ce programme reste inégalé dans sa longévité, son caractère intégré dans la communauté et sa relation avec la sphère de l’enseignement des arts ».

La Pre Sinner fait partie d’une équipe de chercheurs qui étudient les apprenants du troisième âge (c’est-à-dire des personnes retraitées et de plus de 65 ans) dans les cours d’arts communautaires. Elle et ses collègues s’appliquent à évaluer dans quelle mesure la pédagogie peut s’adapter aux besoins de ces apprenants. Un compte rendu de leurs travaux a récemment été publié dans la revue International Journal of Lifelong Education.

« Selon nous, il est essentiel non seulement de repenser la pédagogie chez les aînés, mais aussi de le faire en consultation avec eux », souligne la Pre Sinner, qui a travaillé en étroite collaboration avec l’auteur principal de l’article, Dustin Garnet (Ph. D. 2015, Concordia), de l’Université d’État de la Californie. « De même, nous devons demeurer prudents dans nos hypothèses quant à l’identité des apprenants et aux raisons qui les motivent à apprendre. »

« Les aînés sont capables de supporter la critique et ne souhaitent pas entendre des platitudes comme “c’est beau” et “bon travail”, précise la chercheuse. Ils veulent donner leur opinion et être consultés sur la manière de rendre les cours d’arts plus stimulants. »

La Pre Sinner fait remarquer qu’à mesure qu’augmentera le nombre de personnes du troisième âge dans la population, les attentes à l’égard des universités en tant qu’établissements publics évolueront et nécessiteront que l’on réoriente les programmes d’études et le cadre de prestation des cours.

« En d’autres mots, nous devrons trouver de nouvelles façons de préparer les futurs enseignants, et les établissements devront s’adapter pour répondre aux besoins d’étudiants de tous âges », affirme-t-elle.

La pause-café : un moment déterminant pour les apprenants

L’étude découle d’observations menées durant huit mois dans le cadre d’une série d’ateliers d’éducation artistique communautaire axés sur la clientèle des 65 ans et plus. Donnés par des stagiaires en enseignement, les ateliers se sont déroulés de septembre à avril, à raison de trois heures par semaine.

Quatre retraités – trois femmes et un homme – y ont participé. Les ateliers abordaient une variété de techniques artistiques, comme la conception de murales et le light painting (peinture de lumière). Les stagiaires prenaient des notes et des photos durant les cours. Dans le cadre d’entrevues bimensuelles avec chaque participant, les chercheurs se servaient des photos prises par les stagiaires pour amorcer la conversation, en plus de leur poser des questions génériques et personnalisées.

Le compte rendu publié comprend un récit à la première personne, du point de vue du participant masculin, appelé Reto.

« Le récit de Reto met en lumière de grands thèmes propres à l’apprentissage continu, dont l’épanouissement personnel et l’inclusion sociale, mentionne Anita Sinner. Or, nous ne nous attendions pas à ce que les pauses-café prennent une telle importance dans le processus d’apprentissage. En effet, c’est durant ces moments que la discussion entre les enseignants stagiaires et les participants s’approfondissait. »

Comme il l’explique dans son récit, Reto en est venu à la conclusion que l’épanouissement personnel en contexte d’éducation artistique communautaire ne repose pas exclusivement sur l’acquisition de nouvelles compétences techniques, mais aussi sur l’établissement de liens sociaux et l’élargissement des domaines auxquels on s’intéresse – la peinture de lumière, par exemple, a été une découverte pour tous les participants.

« Le contexte engagé qui caractérise le programme d’éducation artistique communautaire constitue un milieu transformateur où l’art peut éveiller le potentiel créatif des apprenants du troisième âge », conclut la Pre Sinner.

 

Apprenez-en plus sur l’éducation artistique communautaire à Concordia.

Étude complète : Learning in the third age: drawing wisdom from reflective stories in community art education.

Relations médias

Patrick Lejtenyi
Conseiller Affaires publiques 
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