Skip to main content

Amir Hooshiar de l’Université Concordia remporte le Prix de doctorat Gilles-Brassard 2018 du CRSNG

Cette récompense honore un boursier Vanier pour sa contribution exceptionnelle à la recherche interdisciplinaire.
1 mai 2018
|
Par Daniel Bartlett


Amir Hooshiar | Photo par Martin Lipman/NSERC « Cette récompense signifie beaucoup pour moi », souligne le doctorant Amir Hooshiar. | Photo : Martin Lipman – CRSNG


Alors qu’il remplissait sa demande de bourse Vanier, Amir Hooshiar avait déjà une idée en tête : remporter le Prix de doctorat Gilles-Brassard du CRSNG pour la recherche interdisciplinaire.

D’une valeur de 10 000 $, ce prix est attribué au titulaire d’une bourse d’études supérieures du Canada Vanier qui incarne parfaitement la recherche interdisciplinaire. Financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), la récompense sera décernée dans le cadre de la cérémonie de remise des prix du CRSNG, qui se déroulera ce soir à Rideau Hall, à Ottawa.

À cette occasion, Son Excellence la très honorable Julie Payette, gouverneure générale du Canada, accordera diverses distinctions à de remarquables chercheurs et innovateurs d’ici.

En troisième année d’un doctorat au Département de génie mécanique, industriel et aérospatial, Amir Hooshiar est le premier étudiant de Concordia à obtenir ce prix, créé en 2012.

« Cette récompense signifie beaucoup pour moi, souligne-t-il, car elle change le cours de ma carrière et rehausse d’un cran les exigences que je m’impose. »

« Avoir une bourse Vanier est une énorme responsabilité, poursuit M. Hooshiar, car on a le devoir de faire progresser les connaissances. Or, le fait d’être reconnu à titre de chercheur d’élite en génie et en informatique me confère une autre grande responsabilité. »

Dans le cadre de sa recherche, Amir Hooshiar élabore une technologie visant à rendre plus sûres et plus efficaces les chirurgies cardiaques assistées par robot.

Ses travaux sont supervisés par Javad Dargahi, professeur au Département de génie mécanique, industriel et aérospatial de l’Université Concordia.

Selon M. Hooshiar, l’interdisciplinarité de sa recherche découle d’une certaine distanciation par rapport au génie classique et d’une prise en compte des préoccupations des patients en matière de santé et d’éthique. « La plupart du temps, les travaux menés dans le domaine du génie sont axés sur un dispositif ou un phénomène, explique-t-il. Au contraire, ma recherche s’articule autour du patient. »


Un chercheur engagé

En 2018, M. Hooshiar s’est associé au Programme des chercheuses et chercheurs engagés de l’Université Concordia. Il est enthousiaste à l’idée de promouvoir la chirurgie robotique au sein de la population. À ce sujet, il fait remarquer que les médias grand public dépeignent souvent cette spécialité sur le mode de la science-fiction.

« Même s’ils apprécient les progrès scientifiques, M. et Mme Tout-le-Monde ont besoin de plus d’information pour accepter cette technologie », soutient Amir Hooshiar.

Du reste, démontrer au public l’aspect sécuritaire de la chirurgie robotique constitue l’un des objectifs cruciaux que s’est fixés le chercheur engagé. Œuvrant en ce sens, M. Hooshiar espère que l’usage de cette technique se généralisera et conduira un jour à l’essor de la téléchirurgie et du transfert à distance des connaissances chirurgicales.

« La téléchirurgie se révélera un outil des plus précieux dans les régions difficilement accessibles aux médecins, pour les patients potentiellement infectés par un virus contagieux, de même qu’en matière de formation à distance, prédit M. Hooshiar. En effet, bien des personnes originaires des quatre coins du monde ne peuvent se rendre en Amérique du Nord pour y suivre un cursus spécialisé. »

Depuis sa nomination comme boursier Vanier, M. Hooshiar observe que ses travaux inspirent de nombreux chercheurs à mener des projets similaires.

« À mon entrée à Concordia, quand je parlais de chirurgie cardiaque robotique, c’était plutôt étrange, se rappelle-t-il. J’avais l’impression que mes interlocuteurs ignoraient tout du sujet. Aujourd’hui, je constate que de nombreuses personnes, y compris des membres du corps professoral, réorientent leurs activités professionnelles dans l’axe de ce champ de recherche interdisciplinaire. »

Des étudiants prennent également contact avec lui. Par exemple, ils lui demandent des conseils sur la rédaction d’une demande de bourse ou la poursuite de leur recherche. « La plupart des étudiants à qui je parle viennent de l’étranger, comme moi », affirme M. Hooshiar.

« Avant, nombre d’entre eux ne croyaient pas qu’un étudiant étranger puisse être désigné boursier Vanier, précise-t-il. Voir quelqu’un qui leur ressemble obtenir une telle bourse les motive assurément. Pour eux, ma nomination a l’effet d’une force motrice. Le droit à des chances égales, peu importe votre origine ethnique, tient de la valeur sociale; il ne doit pas être tenu pour acquis. »


Apprenez-en plus sur la recherche à Concordia
.
 



Sujets tendance

Retour en haut de page

© Université Concordia