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L’art de prendre des risques

Florence Yee est reconnaissante d’avoir pu développer sa pratique grâce à la bourse Ann-Duncan, qui comprend une indemnité de voyage et une exemption des frais de scolarité.
17 avril 2018
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Par Joseph Léger


Lorsqu’elle était enfant, Florence Yee a été attirée par les arts visuels en regardant le peintre et animateur de télévision Bob Ross sur la chaîne PBS. Son désir initial de peindre des paysages s’est par la suite transformé en un besoin de remettre en cause les stéréotypes ethnocentriques.

« Avant, je ne faisais que des paysages ennuyants », explique l’artiste, qui a entamé sa dernière année du baccalauréat ès beaux-arts avec majeure en peinture et dessin. « Mais quand je suis arrivée à l’université, mon travail est tout d’un coup devenu racisé. Les gens ont commencé à voir des personnages à l’air vaguement asiatique dans les arbres et ce qui était vert est soudain devenu “jade”. Comme on n’arrêtait pas de me poser des questions, je me suis sentie obligée d’y répondre dans mon art. »

Florence Yee « Le financement est l’un des facteurs les plus vitaux pour développer votre pratique et avoir l’assurance que votre travail en vaut la peine. »

Mme Yee se décrit comme « une artiste visuelle cantonaise de 2,5e génération qui tire le diable par la queue et réside à Tiohtià:ke/Montréal, en territoire mohawk non cédé ». Artiste interdisciplinaire, elle combine souvent la peinture à l’huile, le dessin, les fibres et les médias numériques. Ses œuvres ont été exposées au Canada, aux États-Unis et en Australie.

L’Ethnocultural Art Histories Research Working Group de Concordia, un groupe de travail géré par des étudiants, a récemment nommé Mme Yee coordonnatrice du premier cycle. « Je m’intéresse beaucoup à l’histoire de l’art, à la conservation, à l’archivage et à la collecte. Je suis heureuse d’avoir trouvé une communauté de personnes qui sont aussi intéressées par ce que je fais que je le suis par ce qu’elles font. »

Un soutien financier nécessaire

Florence Yee attribue ses premiers succès artistiques en grande partie au soutien qu’elle a reçu sous forme de prix, comme la bourse Ann-Duncan. Financée par la Galerie Leonard-et-Bina-Ellen de Concordia, celle-ci consiste en une indemnité de voyage et une exemption des frais de scolarité. 

« Je ne serais arrivée à rien si je n’avais pas les fonds pour voyager et transporter mes œuvres, affirme-t-elle. Je pense que le plus gros obstacle pour la plupart des étudiants en art est certainement financier. Peu importe vos efforts, il est très difficile de percer dans le monde de l’art, du moins grand public, si vous n’avez pas d’argent. Le financement est l’un des facteurs les plus vitaux pour développer votre pratique et avoir l’assurance que votre travail en vaut la peine. »

Mme Yee révèle que le soutien financier qu’elle a reçu lui a donné le courage de prendre des risques dans son art, d’assister à des conférences aux États-Unis et d’effectuer une résidence à Ottawa. « Je me sens tellement chanceuse d’avoir obtenu ce financement, car sans lui je n’aurais pas essayé d’aller à Concordia, posé ma candidature aux beaux-arts ou su comment transporter mes œuvres dans une autre ville », conclut-elle. 

« Dans le monde de l’art, beaucoup de choses font boule de neige. Une chose en entraîne une autre et cela contribue énormément à votre essor. »


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