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Un chercheur de Concordia veut rendre vos déplacements en métro plus agréables

Le doctorant Alireza Mohammadi mesure la température, le bruit et la lumière dans les transports en commun
8 mars 2018
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Par Kenneth Gibson


Photo by mwmbwls (Flickr Creative Commons).


S’il vous arrive de trouver le transport en métro inconfortable, les travaux d’Alireza Mohammadi pourraient vous intéresser.

Mohammadi est doctorant au Département de génie du bâtiment, civil et environnemental de l’Université Concordia. Ses recherches portent sur les attentes de la clientèle des transports en commun en ce qui concerne la sécurité et le confort. Depuis 2016, il mène ses travaux sous la direction des professeurs adjoints Luis Amador et Fuzhan Nasiri.

Pour les besoins de son étude, le chercheur utilise plusieurs appareils portatifs afin de mesurer la température, l’humidité, la vibration, le bruit, la lumière et le dioxyde de carbone. Il espère pouvoir exploiter les données recueillies pour mettre au point un « modèle global de gestion des actifs » qui permettrait aux villes et aux gouvernements d’optimiser leurs infrastructures de transport.
 

« Mes recherches visent à rendre les déplacements plus agréables et sécuritaires. »


Quel est le rapport entre l’image ci-dessus et vos travaux à Concordia?

Je m’intéresse aux réseaux ferroviaires urbains comme le métro. Les résultats de ma recherche pourraient par exemple être appliqués au métro de Montréal, et ce, sous deux angles.

On pourrait d’abord s’en inspirer pour mesurer et comparer les degrés de confort et de sécurité des vieilles voitures de métro et ceux des voitures du nouveau train AZUR. Des analyses quantitatives pourraient ainsi être menées afin de guider les actions subséquentes.

Ensuite, on pourrait s’en servir pour répondre à des questions tactiques. En effet, plusieurs options d’expansion et de mise à niveau sont envisagées dans le métro de Montréal. Il faut par exemple déterminer quelles lignes ou parties de ligne (une station précise, un certain tronçon de tunnel ou une voiture de métro particulière) doivent être agrandies, et à quel moment il convient de le faire. Ou encore, savoir s’il faut d’abord rénover la ligne ou la partie visée pour améliorer le service, la sécurité et le confort avant de procéder à l’expansion.

Les décideurs doivent en outre réfléchir aux façons d’améliorer le réseau dans son ensemble tout en respectant le budget qui leur est imposé. Ma recherche génère le type de données dont ils ont besoin pour faire des choix informés.

Quels résultats attendez-vous de vos travaux, et quels pourraient en être les effets concrets dans la vie des gens?

Mes recherches visent à rendre les déplacements plus agréables et sécuritaires pour ceux et celles qui utilisent quotidiennement les transports en commun. Je souhaite accroître le degré de satisfaction globale des usagers en m’attaquant à des dimensions qui sont souvent négligées dans les plans de gestion des infrastructures de transport.

Je parle ici d’aspects comme le bruit, la vibration et la température. En améliorant l’expérience des usagers, non seulement je leur rends la vie plus agréable, mais j’incite plus de gens à abandonner la voiture privée au profit du transport en commun.

Quels sont les principaux obstacles auxquels vous vous heurtez dans vos travaux? Dans quels domaines vos travaux pourraient-ils trouver des applications?

La société canadienne est hautement urbanisée. En effet plus de 80 pour cent de la population du pays vit dans les villes. Il existe de nombreuses contraintes quand il s’agit de construire de nouvelles infrastructures tout en entretenant celles qui existent déjà. Le vieillissement, les écarts budgétaires et la demande croissante font partie des défis que nous devons relever.
 


Quelle personne, quelle expérience ou quel événement particulier vous a donné l’idée de votre sujet de recherche et incité à vous intéresser à ce domaine?

J’ai longtemps travaillé comme chef de projets d’infrastructure dans d’immenses chantiers. Encore aujourd’hui, on observe un manque de corrélation entre les besoins pratiques et les résultats de la recherche universitaire. Je pense que les projets de recherche doivent être adaptés de manière à répondre à des enjeux réels dans l’industrie ou la société. Par mes travaux, je souhaite contribuer à combler cette lacune.

Quel conseil donneriez-vous aux étudiants en STIM qui souhaitent se lancer dans ce type de recherche?

La gestion des actifs liés à l’infrastructure reste un domaine de recherche relativement nouveau. Des étudiants de divers horizons pourraient mener des travaux sur les aspects financiers, sociaux, environnementaux ou politiques des infrastructures urbaines. Tout étudiant ou étudiante qui s’intéresse à la gestion des infrastructures peut trouver une avenue à explorer dans ce domaine, peu importe son bagage intellectuel.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus à Concordia?

Dans le domaine de la construction et de la gestion des infrastructures, Concordia possède des chercheurs chevronnés qui sont non seulement ouverts aux approches multidisciplinaires, mais aussi prêts à les soutenir.

Vos recherches bénéficient-elles du financement ou du soutien de partenaires ou d’organismes?

J’ai obtenu un soutien financier et en nature de l’Université Concordia, du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, du Groupe de recherches sur les transports au Canada, de l’Association des transports du Canada et du Centre d’expertise et de recherche en infrastructures urbaines.


Renseignez-vous sur le 
Laboratoire de génie des systèmes énergétiques et d’infrastructure durables.



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