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Intelligence artificielle : Concordia se joint à une supergrappe pancanadienne

Financé par le gouvernement fédéral, le projet façonnera une nouvelle plateforme mondiale de chaînes d’approvisionnement.
20 février 2018
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Par Renée Dunk



Grâce à son expertise en sécurité informatique et en science des données, l’Université Concordia jouera un rôle de premier plan dans une nouvelle initiative nationale visant à renforcer le leadership du Canada dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA).

Supergrappe de chaînes d’approvisionnement intelligentes, SCALE.AI carbure à l’IA. Surtout, son projet figure parmi les cinq qui, la semaine dernière, ont obtenu l’appui financier de l’État canadien. Cet apport s’inscrit dans l’Initiative des supergrappes d’innovation, lancée par le Gouvernement du Canada et assortie d’un budget de 950 000 000 $.

En collaboration avec l’organisme montréalais IVADO (« Institut de valorisation des données ») et l’Université de Waterloo, la société québécoise SCALE.AI entend établir une plateforme mondiale de chaînes d’approvisionnement. Nul doute, ce projet favorisera l’essor de l’IA et de la science des données au pays.

Les résultats de la démarche se feront surtout voir dans l’industrie manufacturière, le secteur infrastructurel et le domaine du commerce de détail.

« Les chaînes d’approvisionnement sont un axe important des activités de recherche appliquée et de recherche collaborative d’IVADO », explique Gilles Savard, directeur général de la société.

« Nos capacités de chef de file mondial en apprentissage machine, en recherche opérationnelle et en science des données permettront aux entreprises canadiennes de se doter de technologies d’avant-garde », poursuit-il.


Soutenir l’économie canadienne de l’innovation

Outre Concordia, près de 120 partenaires industriels, établissements de recherche de calibre mondial et organismes variés ont uni leurs forces pour créer ce consortium d’innovation dirigé par l’industrie canadienne.

« SCALE.AI fera appel aux capacités de recherche de Concordia dans les domaines des mégadonnées, de la sécurité informatique et des chaînes de blocs, ainsi qu’à son expertise en logistique, en transport et en gestion de la chaîne d’approvisionnement », précise Christophe Guy, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures de l’Université.

« Du reste, nous participerons à l’élaboration de programmes de formation fondés sur la recherche, ajoute-t-il. Ainsi, nos diplômés des cycles supérieurs pourront mettre en pratique leurs connaissances théoriques dans les secteurs d’activités connexes ».

Pour mémoire, M. Guy signale que les membres du consortium évalueront également les répercussions qu’aura la révolution IA sur la main-d’œuvre. Par exemple, ils aborderont la possibilité de former à d’autres fonctions les travailleurs susceptibles de perdre leur travail à la suite de l’automatisation de certaines tâches.

Les 950 000 000 $ que le gouvernement fédéral a investis dans l’Initiative des supergrappes d’innovation se doubleront d’un financement du même ordre qu’assurera le secteur privé.

Issus de la collaboration d’entreprises, d’établissements universitaires et d’organismes sans but lucratif, les cinq projets généreront des activités de recherche de pointe. Dans la foulée, ils stimuleront l’économie canadienne de l’innovation, et ce, à l’échelle nationale et internationale. Selon les prévisions, ils créeront plus de 50 000 emplois dans la prochaine décennie.


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