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Ce chercheur de Concordia pourrait gagner un prix de photo scientifique de 2 000 $

Ehsan Rezabeigi s’est classé parmi les 20 finalistes de La preuve par l’image grâce à son cliché d’un dispositif microscopique d’administration de médicament
22 juin 2017
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« Remporter ce concours m’encouragerait à redoubler d’efforts dans ma recherche », déclare Ehsan Rezabeigi. « Remporter ce concours m’encouragerait à redoubler d’efforts dans ma recherche », déclare Ehsan Rezabeigi.

Le chercheur postdoctoral Ehsan Rezabeigi (Ph. D. 2015) fait une nouvelle fois parler de lui dans le monde de la photographie scientifique.

Lauréat l’an dernier du concours Science Exposed du CRSNG, il a de nouveau réalisé une photo qui a attiré l’attention du jury de l’édition 2017 de La preuve par l’image, son pendant francophone organisé par l’Association francophone pour le savoir (Acfas).

Dans le cadre des travaux qu’il effectue à l’École de technologie supérieure (ÉTS) en collaboration avec l’Université Concordia, le chercheur étudie le génie des matériaux et des tissus et s’intéresse en particulier aux composés polymères.

En dissolvant de l’acide polylactique dans deux solvants, puis en soumettant la solution obtenue à une électronébulisation, il produit des microperles hautement poreuses. D’un diamètre trois fois plus petit que celui d’un cheveu, ces microperles pourraient permettre l’administration d’un médicament selon un processus de libération contrôlée.

Obtenue à l’aide d’un microscope à balayage électronique, l’image d’Ehsan Rezabeigi montre une de ces microperles. Elle fait partie des vingt photos en lice au concours de l’Acfas de cette année. Toutes sont exposées au Biodôme de Montréal jusqu’à la fin décembre 2017.

Vous pouvez voter pour votre image préférée jusqu’au 1er octobre 2017. Le nom des lauréats sera annoncé lors du 73e gala de l’Acfas, qui aura lieu le 8 novembre. Le jury remettra quatre prix de 2 000 $ chacun, dont le prix du public.

« J’espère pousser plus loin ma recherche et en appliquer les résultats en contexte réel »

En quoi l’image ci-dessus reflète-t-elle la recherche que vous menez à Concordia?

Ehsan Rezabeigi : Je suis actuellement chercheur postdoctoral à l’ÉTS. Toutefois, j’ai obtenu cette image dans le cadre d’une recherche que j’ai menée en collaboration avec l’Université Concordia (sous la codirection de Paula Wood-Adams).

L’idée à la base de mes principaux travaux à l’ÉTS, qui m’ont permis de réaliser cette image, a découlé de la recherche doctorale que j’ai effectuée au Département de génie mécanique, industriel et aérospatial de Concordia. Les résultats que j’ai obtenus ont servi à d’autres études dans des domaines similaires, comme celle que je mène dans le cadre de mes présents travaux postdoctoraux.

Que signifie soumettre un polymère à une électronébulisation?

Ehsan Rezabeigi : Le procédé de filage électrostatique est une technique de production de fibres qui recourt à la force électrique pour obtenir des fils à partir de solutions ou de fontes de polymères. Quand la solution ou la fonte n’est pas suffisamment visqueuse, il y a formation de minuscules gouttelettes – les microperles – plutôt que de fibres longues et uniformes. C’est ce que l’on appelle l’électronébulisation.

Pourquoi est-il important de créer des microperles dotées de cavités?

Ehsan Rezabeigi : Parce que ces cavités, d’une taille de l’ordre du micromètre ou du nanomètre, pourraient servir à la libération contrôlée de substances (médicaments ou catalyseurs) enchâssées et transportées par les microperles.

Pourquoi les structures adoptent-elles ces formes?

Ehsan Rezabeigi : La microperle poreuse de l’image obtenue au microscope a été produite par électronébulisation d’une solution ternaire composée d’acide polylactique et de deux solvants. L’incorporation du second solvant entraîne la formation de deux phases dans la solution. Durant le processus d’électronébulisation, l’une des deux phases s’évapore plus rapidement que l’autre, ce qui a pour effet de créer les cavités.

Comment avez-vous réussi à photographier la microperle?

Ehsan Rezabeigi : J’ai obtenu cette image grâce à un microscope à balayage électronique. À l’aide d’un dispositif de pulvérisation cathodique, j’ai ensuite enduit l’échantillon d’or et de palladium. Enfin, j’ai coloré la microperle dans Photoshop pour faire ressortir les détails.

Où en êtes-vous dans vos études?

Ehsan Rezabeigi : Quand j’aurai terminé mes travaux à l’ÉTS, je compte me joindre à une équipe de chercheurs de l’Université McGill, car j’ai récemment obtenu une bourse d’études postdoctorales du CRSNG. J’envisage de faire une carrière universitaire et j’aimerais poursuivre mes recherches dans ce domaine (génie des matériaux et des tissus) lorsque je serai devenu membre du corps professoral.

Qu’est-ce qu’être lauréat du concours La preuve par l’image signifierait pour vous?

Ehsan Rezabeigi : Faire partie des gagnants du concours m’encouragerait à redoubler d’efforts dans cette recherche et à la pousser plus loin. J’aimerais en appliquer les résultats en contexte réel.

Pourquoi avez-vous choisi de mener votre recherche à Concordia?

Ehsan Rezabeigi : J’ai fait mon doctorat à Concordia pour avoir la chance de travailler avec des directeurs chevronnés, qui m’ont beaucoup appris. J’ai aussi pu y profiter d’un matériel de pointe ainsi que de conditions d’apprentissage et de laboratoires exceptionnels.

Votez dans le cadre de La preuve par l’image.
Date limite : 1er octobre 2017

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