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Trois bénévoles de Concordia propagent la magie des STIM

En mai, l’équipe de sensibilisation du programme Parlons sciences a séduit 500 élèves du primaire en Gaspésie
15 juin 2017
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Par Yuliya Kondratenko


Les bénévoles de l’équipe de Parlons sciences : Leah Sarah Peer, Yuliya Kondratenko et Astrid de Jaham. Les bénévoles de l’équipe de Parlons sciences : Leah Sarah Peer, Yuliya Kondratenko et Astrid de Jaham.

Comment faire naître chez les jeunes des vocations pour la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques?

Entre autres en mobilisant une armée de bénévoles à l’échelle du pays pour leur montrer le plaisir infini de ces domaines du savoir surnommés collectivement « STIM ».

Parlons sciences est un organisme national qui a pour mission de montrer aux enfants de tous âges que les STIM sont des disciplines essentielles pour comprendre le monde et qu’elles peuvent mener à des carrières passionnantes.

Grâce à plus de 3 500 bénévoles de niveau postsecondaire, l’organisme apporte un soutien en classe aux enseignants et aux enfants. Il facilite l’organisation d’activités pratiques axées sur la conception d’expériences visant à expliquer des phénomènes scientifiques à l’aide de produits ménagers de base, par exemple le jus de chou bleu.

Parlons sciences travaille main dans la main avec des partenaires de tout le Canada pour recruter des étudiantes et étudiants universitaires poursuivant des études en science, en technologie, en ingénierie et en mathématiques. Les bénévoles peuvent animer eux-mêmes des activités ludiques pour les enfants ou publier des contenus vulgarisés au sujet de leurs recherches sur CurioCité, le blogue de l’organisme.

Du 15 au 19 mai, Leah Sarah Peer et Astrid de Jaham, deux étudiantes de 1er cycle à Concordia, ainsi que Yuliya Kondratenko, diplômée (B.A. 2009, M.A. 2015) et membre du personnel de Concordia, ont participé à un voyage de sensibilisation aux sciences en Gaspésie.

De retour de leur périple de 1 640 km, elles parlent des principales raisons qui les ont motivées à prendre part à cette aventure.

Exercer une influence

Yuliya Kondratenko s’est inscrite à ce voyage dans l’est du Québec dès qu’elle en a reçu l’invitation.

« Je fais du bénévolat à Concordia pour l’organisme Parlons sciences depuis 2013, explique-t-elle. J’ai déjà quelques voyages de sensibilisation en région rurale à mon actif.

« Mais c’est la première fois que je fais une tournée d’une telle ampleur : six écoles en cinq jours, à New Carlisle, Chandler, New Richmond, Escuminac, Listuguj et Sainte-Jeanne-d’Arc-de-Matane. J’ai tout de suite été emballée par la possibilité, même minime, d’exercer une influence sur tous ces enfants. »

Faire quelque chose de différent

« Au début, j’ai eu un peu le trac de me lancer dans cette aventure », explique Astrid de Jaham, étudiante en écologie à Concordia qui obtiendra son diplôme au printemps.

« Nous avons fait la plupart de nos réunions préparatoires au voyage par Skype. Je me suis dit : “comme j’aurai obtenu mon diplôme d’ici l’été, c’est le moment de tourner la page et de faire quelque chose de différent”. »

Yuliya Kondratenko abonde dans le même sens.

« Nous avons toutes signé, car, étant bénévoles, nous avions déjà quelque chose en commun : nous étions emballées à l’idée de nouer le dialogue avec les jeunes et d’utiliser la science pour leur expliquer le monde qui nous entoure », raconte-t-elle.

Acquérir des compétences en enseignement

Durant leur périple de cinq jours, Yuliya Kondratenko, Astrid de Jaham et Leah Sarah Peer ont rencontré 500 enfants âgés de 4 à 18 ans.

Elles ont animé des ateliers sur les propriétés des liquides non newtoniens, enseigné aux enfants comment les animaux s’adaptent à des habitats différents, mis à l’épreuve les capacités des enfants à résoudre des problèmes en leur faisant fabriquer une catapulte avec les moyens du bord, et appris à faire la différence entre une solution acide et une solution basique en utilisant du jus de chou bleu comme indicateur.

« Nous passions à peu près toute la journée ensemble, et nous nous entraidions pour mener à bien toutes les activités », relate Leah Sarah Peer, qui poursuit une spécialisation en biologie et une mineure en études des droits de la personne.

« Enseigner différents sujets à des groupes d’enfants d’âges divers a été une expérience étonnante. Quand on envisage une carrière dans l’enseignement, c’est une façon de savoir si c’est vraiment la voie dans laquelle on veut s’engager. »

 

Les membres de l’équipe (ici à Percé) se sont rendues dans six écoles de Gaspésie. Les membres de l’équipe (ici à Percé) se sont rendues dans six écoles de Gaspésie.

Le sentiment d’accomplir quelque chose

Même si elles ont présenté plusieurs fois les activités, les bénévoles n’ont pas trouvé leur travail répétitif.

« Il faut chaque fois adapter sa manière d’enseigner aux enfants qui sont devant soi ou trouver des façons différentes d’expliquer les choses, explique Yuliya Kondratenko. Il faut penser dans l’instant et décoder le langage corporel des enfants pour savoir s’ils commencent à décrocher. Quand cela arrive, il faut changer d’approche. C’est cette difficulté qui rend la chose intéressante. »

C’est ce qu’Astrid de Jaham appelle apprendre sur le tas.

« Nous nous réunissions à la fin de chaque journée pour faire le point sur notre méthode afin de rendre les activités encore plus intéressantes. Nous avons vraiment eu le sentiment d’accomplir quelque chose, d’avoir été à la hauteur de nos responsabilités. On y met tout son cœur et on se rend compte qu’on peut le faire. »

Se faire de nouveaux amis

« Autre avantage du bénévolat : cela permet de rencontrer d’autres bénévoles et de s’enrichir à leur contact », affirme Leah Sarah Peer.

« En plus de nous rencontrer entre bénévoles, on croise aussi des enseignants et des gens de la population locale. Ainsi, on découvre leur parcours professionnel et les facteurs qui ont motivé leur choix de carrière. »

Yuliya Kondratenko ajoute qu’entre elles trois, ça a immédiatement cliqué. « J’ai trouvé ça extraordinaire de travailler à l’atteinte d’un but commun avec des pairs qui ont la même conception du monde que moi, commente-t-elle. Cette expérience a soudé notre amitié. »

Sortir de sa zone de confort

« La traversée de la Gaspésie en voiture m’a permis de découvrir la beauté à couper le souffle de cette région », poursuit Yuliya Kondratenko.

« Chaque jour, les paysages vierges du littoral tourmenté de la Gaspésie nous remplissaient d’énergie. »

Les trois bénévoles sont très heureuses d’avoir eu la chance de rompre avec leur routine grâce à ce voyage. « De plus, cela nous a permis de découvrir le quotidien de gens du Québec qui ne vivent pas à Montréal », conclut Astrid de Jaham.

Si vous étudiez à Concordia, vous pouvez faire partie des bénévoles de l’organisme Parlons sciences. Choisissez le site de sensibilisation Université Concordia.

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