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L’Université Concordia reçoit de nouveaux fonds pour la recherche sur les réseaux électriques intelligents

Une chaire de recherche industrielle vise à améliorer la cybersécurité des réseaux d’électricité du Québec
1 décembre 2016
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Par Nadia Kherif


Mourad Debbabi | Photo : L’Université Concordia Mourad Debbabi | Photo : L’Université Concordia


L’Université Concordia a reçu une subvention de 2,165 millions de dollars sur cinq ans pour mener de nouvelles recherches sur la cybersécurité et les réseaux d’électricité. Les fonds ont été octroyés dans le cadre du programme de chaires de recherche industrielle du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).

Mourad Debbabi, vice-doyen de la recherche et des études supérieures à la Faculté de génie et d’informatique de Concordia, a été nommé titulaire principal de la Chaire de recherche industrielle principale CRSNG-Hydro-Québec-Thales sur la sécurité des réseaux électriques intelligents et les attaques cyberphysiques : détection, prévention, atténuation et remise en état.

À ce titre, M. Debbabi travaillera de concert avec deux commanditaires qui sont des chefs de file de l’industrie, Hydro-Québec et Thales, pour mener des travaux de pointe sur le réseau d’électricité du Québec dans le but de le protéger contre les attaques que pourraient subir les systèmes physiques et informatiques. Ces systèmes englobent la structure logicielle, les dispositifs de communication et les capteurs qui servent d’interfaces avec le monde réel.

« Je collabore activement avec l’industrie depuis quelques années en vue de mettre sur pied ce programme de recherche. Je suis donc enchanté d’avoir maintenant les moyens de concrétiser ce que nous avons envisagé, déclare Mourad Debbabi. Cet apport renforcera le travail déjà reconnu de l’équipe de spécialistes en cybersécurité de Concordia et nous permettra d’affirmer notre leadership dans ce secteur d’activité, tant à l’échelle nationale qu’internationale. »

Mourad Debbabi dirigera une équipe d’environ 25 chercheurs, professeurs, diplômés, postdoctorants et experts de l’industrie chargés d’étudier les technologies et les protocoles relatifs aux réseaux électriques intelligents dans le but d’élaborer de nouvelles méthodes de détection, de prévention et d’atténuation des cybermenaces, ainsi que de rétablissement après une cyberattaque, afin d’améliorer la sécurité de l’ensemble du réseau d’électricité québécois.

« L’Institut d’ingénierie des systèmes d’information de l’Université Concordia jouit depuis longtemps d’une réputation d’excellence auprès de ses partenaires gouvernementaux et privés qui font de la recherche dans le domaine de la cybersécurité, affirme Alan Shepard, recteur de l’Université Concordia. Ce nouveau partenariat permettra de faire progresser la recherche sur la protection contre les attaques des systèmes informatiques des réseaux d’électricité et les pertes financières qui en découlent. »

Le vice-recteur intérimaire à la recherche et aux études supérieures de Concordia, Justin Powlowski, ajoute que les deux projets de M. Debbabi s’inscrivent parfaitement dans la mission de l’institut. En effet, ils visent l’élaboration d’une approche interdisciplinaire qui s’appliquera non seulement à l’analyse des systèmes d’information, mais à l’ensemble des disciplines du génie. « Concordia se positionne comme un leader émergent dans l’investigation des cyberattaques ainsi que dans la conception et le perfectionnement d’outils pour les contrer, souligne-t-il. D’ailleurs, l’institut est l’un des premiers établissements de recherche au Canada à se consacrer entièrement à la cybersécurité. » 
 

Des représentants de Concordia, d'Hydro-Québec et de Thales rejoignent Mourad Debbabi pour célébrer l'annonce de la nouvelle chaire de recherche. | Photo : L’Université Concordia


Selon Hydro-Québec et Thales, la nouvelle chaire de recherche permettra des avancées majeures en matière de protection des systèmes informatisés qu’utilisent les services publics essentiels, notamment les hôpitaux, les postes de police et les banques.

Le réseau d’Hydro-Québec est de plus en plus automatisé. L’entreprise s’assure d’y ajouter d’autres fonctionnalités pour le rendre encore plus performant, pour qu’il puisse notamment s’adapter en temps réel aux conditions d’exploitation, faciliter l’intégration des énergies renouvelables et permettre d’accroître l’interaction avec ses clients.

« Intégrer plus d’intelligence au réseau pose bien sûr des enjeux de cybersécurité. La nouvelle chaire lancée aujourd’hui permettra de développer des connaissances  avancées et de nouveaux savoirs en termes de sécurité cybernétique appliquée aux grands réseaux électriques, et dont tirera avantage Hydro-Québec », souligne Jérôme Gosset, directeur principal de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ).

« Thales, en tant que leader de classe mondiale dans le domaine de la cybersécurité, est engagée à protéger les infrastructures critiques contre des cyberattaques de plus en plus sophistiquées, grâce à ses technologies et solutions de pointe dans ce domaine, déclare Siegfried Usal, vice-président de la Stratégie pour Thales. Pour ce faire, notre entreprise se chargera de toute la chaîne de sécurisation des données, qui va des services-conseils sur la sécurité à la surveillance au moyen de centres de gestion de la cybersécurité en passant par la protection des données et la détection des intrusions. Ce partenariat avec Concordia va nous permettre de développer de nouveaux talents en cybersécurité et d’explorer des façons supplémentaires de garantir la résilience des réseaux face aux menaces émergentes. »

« Compte tenu du développement rapide des technologies de réseaux électriques intelligents visant à remplacer les réseaux traditionnels, les travaux de l’équipe interdisciplinaire du Pr Debbabi fourniront de précieux renseignements sur la manière d’accroître la cybersécurité des réseaux intelligents et de réduire les faiblesses connexes, commente Amir Asif, doyen de la Faculté de génie et d’informatique de Concordia. Le CIISE demeure un chef de file international en matière d’enquête sur les cyberattaques et d’amélioration de la confidentialité des réseaux. »

À l’heure actuelle, l’Université Concordia compte sept membres du corps professoral à temps plein qui sont des experts en cybersécurité, offre des programmes de maîtrise spécialisés en sécurité des systèmes d’information auxquels sont inscrits plus de 150 étudiants et étudiantes des cycles supérieurs, et dispose du Centre de Recherche en Cybersecurité, un regroupement de plus de 60 personnes qui font de la recherche sur des questions allant de l’expertise judiciaire en informatique à l’exploration de données en passant par la protection de la vie privée.

 



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