L’insecte brun – qui ressemble à une chenille et se mue en papillon – détruit les arbres et ne cesse de se multiplier.
« Je voulais traiter un sujet dans le domaine des changements climatiques et de l’industrie forestière », relate Patti Sonntag. L’idée lui est venue lorsqu’elle a entamé sa résidence au Département de journalisme de l’Université Concordia en janvier 2016.
Le projet de son groupe passait par la compilation d’une vaste quantité de chiffres – processus connu sous le nom de « journalisme de données » – pour orienter l’article.
« Le fait d’exploiter des données n’empêche pas le contact humain. En fait, c’est exactement le contraire, explique-t-elle. Nous scrutons les données pour comprendre le fonds de l’histoire – sans nous en tenir à la seule opinion des gens. »
L’histoire québécoise du coureur des bois veut que l’industrie forestière soit un pilier de l’économie. Les conséquences de la baisse du rendement du bois d’œuvre ont été méticuleusement examinées par la journaliste résidente et ses sept étudiants – dont cinq sont partis avec elle à Baie-Comeau.
Ils ont travaillé dix mois à cet article de plus de 7 000 mots publié par la revue The Walrus.
En reportage
Au cours du trimestre d’hiver 2016, les étudiants rencontraient Patti Sonntag chaque semaine et obtenaient ce faisant des crédits pour leur diplôme de journalisme. Une fois les deux périples au nord terminés – l’un en mars et l’autre en mai – ils avaient analysé d’innombrables tranches de données et compilé une foule d’entrevues.