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Communiqué de presse

Une recherche de Concordia comble les lacunes de la planification des travaux de voirie

Un nouveau système d’évaluation indique les tâches d’entretien requises, et ce, avant qu’il n’y ait montée en flèche des coûts

Tarek Zayed: « Les enjeux liés à la congestion de la circulation et à la sécurité routière touchent les villes du monde entier.»  | Photo par Michael Galkovsky (Flickr CC) Tarek Zayed: « Les enjeux liés à la congestion de la circulation et à la sécurité routière touchent les villes du monde entier.» | Photo par Michael Galkovsky (Flickr CC)

Montréal, le 22 août, 2017 - Malgré la remise en état de certaines rues de votre ville, avez-vous parfois l’impression de rouler dans le même nid-de-poule chaque fois que vous partez de chez vous?

Grâce à un nouveau système d’évaluation de la tenue de la chaussée mis au point par des chercheurs de Concordia, les problèmes liés à la planification de la réfection et de l’entretien superficiel des routes pourraient bientôt être chose du passé.

Un article publié récemment dans le trimestriel Journal of Transportation Engineering, Part B: Pavements (« revue sur les techniques du transport, section B : chaussées ») décrit un système d’évaluation novateur aux fins de la hiérarchisation de travaux de voirie projetés. Les auteurs de cette étude sont trois membres de la communauté de Concordia : Tarek Zayed, professeur au Département de génie du bâtiment, civil et environnemental; Soliman Abu-Samra, doctorant; et Wael Tabra, diplômé en génie du bâtiment (M. Sc. A. 2010).

« C’est tout un défi que de maintenir en bon état routes et autoroutes, explique le Pr Zayed, auteur principal de l’étude. Les réseaux de transport terrestre ne cessant de croître, les frais liés à leur entretien augmentent proportionnellement. »

Aux États-Unis, plus du tiers des routes principales sont en mauvaise ou médiocre condition. La situation n’est guère plus reluisante au Canada, où 20,6 pour cent des voies à grande circulation sont en mauvais – voire très mauvais – état. À Montréal seulement, près de 50 000 nids-de-poule sont comblés chaque année.

Parce qu’il tient compte d’une vaste gamme de facteurs qui influent sur la tenue des chaussées, le système d’évaluation mis au point par MM. Zayed, Abu-Samra et Tabra pourrait simplifier le processus décisionnel à l’échelle municipale.

Entretien préventif

Outre le climat ambiant, le système d’évaluation proposé analyse l’usage quotidien et l’âge d’une voie de circulation pour déterminer son état et recommander l’exécution de travaux d’entretien préventif à l’endroit et au moment requis. Pour leur part, les dispositifs existants ne prennent en considération que l’âge d’une route ou sa condition actuelle pour cibler les réparations qui s’imposent.

Si elles veillaient à l’entretien préventif de leur réseau routier et effectuaient de légers travaux de remise en état, les villes pourraient économiser considérablement : jusqu’à dix fois le coût de la reconstruction ou de la réfection majeure d’une route! Cela va de soi, quand l’entretien d’une voie de circulation n’est pas assuré, le taux de dégradation de celle-ci s’accroît.

« La réalisation de deux ou trois cycles d’entretien préventif pourrait suffire à prolonger la durée de vie utile d’une route », précise M. Abu-Samra, adjoint de recherche dans le cadre du projet.

« Les réparations et l’entretien préventifs – le colmatage des fissures, par exemple – peuvent rendre son état originel à l’enduit de bitume d’une voie de circulation, poursuit-il. À ce stade, les couches sous-jacentes ne présentent pas de déficiences structurelles. Il n’en va pas de même pour les travaux de réfection majeurs, car ils portent notamment sur la structure des couches de base et de fondation. »

Au pays, la proposition de ce système d’évaluation survient à un moment on ne peut plus propice. En effet, les coûts liés aux travaux routiers excèdent de beaucoup le budget de financement des infrastructures du gouvernement canadien. En 2007, le déficit infrastructurel atteignait 123 milliards de dollars au Canada et se creusait de près de deux milliards par année.

« À l’avenir, d’onéreuses fermetures de route pourront être évitées. »

« Dans toute l’Amérique du Nord, le réseau routier se trouve dans un état critique, affirme M. Abu-Samra. Nous sommes parvenus à un point où il est essentiel de l’entretenir et de l’actualiser. Si les villes et les autres autorités responsables des voies de circulation disposaient des données voulues, elles seraient en mesure de prévoir et de budgéter les réparations mineures. À l’avenir, d’onéreuses fermetures de route pourront être évitées. »

Selon le Pr Zayed, son système d’évaluation conviendrait à toutes les municipalités de la planète.

« Les enjeux liés à la congestion de la circulation et à la sécurité routière touchent les villes du monde entier, souligne-t-il. L’utilisation d’un système d’évaluation éliminerait bien des écueils en matière de planification. Par exemple, trop de projets d’entretien mineurs ne se concrétisent pas. La solution passe donc par la mise en œuvre d’un processus simplifié d’entretien et de travaux routiers, qui examinera l’état des routes avant que ne surviennent des problèmes majeurs. »

Lisez en entier l’étude de Concordia intitulée Pavement Condition Rating Using Multiattribute Utility Theory (« évaluation de la condition de la chaussée selon une théorie de l’utilité multiattributs »).


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