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Communiqué de presse

La beauté réinventée dans les audacieux portraits de la professeure Marisa Portolese

Une nouvelle exposition à la Galerie FOFA explore les conventions de représentation de la femme sous un angle historique et contemporain

Montréal, le 1er mars 2016 – Pour Marisa Portolese, le féminisme radical et les portraits sensuels de femmes à peine couvertes ne sont pas antinomiques.

Dans Belle de jour III : dialogues avec les portraits de femmes de Notman, sa dernière exposition présentée à la Galerie FOFA jusqu’au 8 avril prochain, la professeure de photographie de l’Université Concordia s’est inspirée de photos historiques de femmes pour réaliser une série de portraits qui contestent les conventions de représentation de la féminité.

« L’œuvre parle de l’autonomisation des femmes tout en montrant l’existence de critères de beauté solidement enracinés depuis des siècles », explique Marisa Portolese.

Ses photographies présentent des femmes ordinaires prenant soigneusement la pose sur fond de nature luxuriante et dans un cadre intimiste, de manière à évoquer les codes du portrait de la fin du XIXe siècle.

Cette exposition est le résultat d’une recherche méticuleuse que Marisa Portolese a menée dans les archives du Musée McCord de Montréal, où son intérêt pour la photographie ancienne lui a permis de découvrir les archives Notman.

Considéré comme le plus important photographe canadien du XIXe siècle, William Notman est réputé pour ses portraits et paysages empreints de sincérité. Or, Marisa Portolese a senti que son propre travail faisait écho à cette caractéristique.

En furetant méthodiquement dans les centaines de photos de femmes de la collection Notman, l’artiste a pris de plus en plus conscience des liens qui unissaient l’œuvre de Notman à la sienne, et c’est ainsi que le projet Belle de jour III a commencé à prendre forme.

« Au fur et à mesure de mes recherches, je me suis aperçue à quel point mes photos dialoguaient avec celles de Notman », commente la professeure Portolese.

« J’ai vu dans ses portraits un contrepoint discret à la vivacité très contemporaine des femmes que je photographie. C’est pourquoi j’ai décidé d’exposer également des exemples des portraits de Notman. Cela permet de faire se côtoyer le présent et le passé, et de voir non seulement les similitudes, mais aussi les différences entre ces manières de représenter la femme. »

Par ailleurs, la présence des photos de Notman permet de mieux comprendre la méthode de travail de Marisa Portolese, car elle met à nu la démarche de recherche-création qui inspire chacun des clichés de l’artiste.

« L’exposition parle du processus qui sous-tend mon dialogue avec les images du passé et se les approprie pour mieux faire comprendre la pratique contemporaine », ajoute la professeure Portolese.

En effet, même s’il existe de nombreuses ressemblances entre les photos de Marisa Portolese et celles de William Notman, elles comportent également beaucoup de différences, notamment dans la façon dont l’artiste traite ses sujets.

Commissaire de l’exposition et sujet de l’un des portraits exposés, Zoë Tousignant se souvient de l’expérience de poser pour Marisa Portolese : « une rencontre angoissante durant laquelle de vieux démons peuvent surgir et jeter une ombre sur la photo finale ».

« Pourtant, Marisa Portolese est une sympathique mère de famille punk qui a le don de mettre ses sujets à l’aise, poursuit-elle. Elle nous encourage à être désinvoltes, voire un peu agressives, tout en nous persuadant d’enfiler la tenue légère d’une starlette des années 40 ou d’une vedette du porno des années 70. Nous fixons alors son objectif avec un regard d’une intrépidité très sincère. »

Partenaires de recherche : Le travail de Marisa Portolese a été financé en partie par le Conseil des arts et des lettres du Québec.

 

Les audacieux regards de Belle de jour III : dialogues avec les portraits de femmes de Notman sont exposés à la Galerie FOFA de Concordia jusqu’au 8 avril 2016. Un vernissage spécial aura lieu le 3 mars, de 17 h à 19 h.

 


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