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Communiqué de presse

Expo 67, berceau du cinéma moderne

La culture numérique contemporaine tire ses origines de l’Exposition universelle de Montréal, d’après un ouvrage cosigné par une auteure de l’Université Concordia

Montréal, le 28 octobre 2014 – De nos jours, un écran de cinéma peut mesurer jusqu’à sept étages. Le port de lunettes 3D est chose courante pour se délecter des superproductions de l’heure. Les films peuvent se regarder en voiture, en avion ou dans une galerie souterraine.

Tout ceci, nous le devons en partie aux films projetés à Expo 67, selon un ouvrage rédigé sous la direction conjointe de chercheuses des universités Concordia et York. Publié aux éditions McGill-Queen’s University Press, le livre s’intitule Reimagining Cinema: The Films of Expo 67 (« réimaginer le cinéma : les films d’Expo 67 »).

Médias multiples
Une des corédactrices en chef de l’ouvrage, Monika Kin Gagnon, est professeure de communication à Concordia. À son avis, Expo 67 s’est démarquée par un foisonnement de technologies médiatiques. En effet, on n’avait jamais proposé aux visiteurs d’une exposition universelle autant de démonstrations de techniques cinématographiques. 

Les écrans multiples du pavillon du Labyrinthe ont par exemple servi à l’expérimentation du concept qui allait devenir l’IMAX en 1970. Le pavillon de la Tchécoslovaquie a en outre accueilli la projection du tout premier film interactif. C’est enfin dans les salles à plateau tournant de l’Expo que les spectateurs ont découvert la vision 360 degrés. Or, nombre de cinéastes canadiens et québécois comptent parmi les pionniers à l’origine de ces avancées. Grâce à leur audace, ils ont repoussé les frontières du cinéma et remodelé l’expérience du spectateur.

Une impression du passé
« Certes, la possibilité de voir l’intégralité des œuvres dans un contexte semblable à l’original s’est éteinte avec l’Expo. Mais le livre donne aux lecteurs une idée de l’expérience vécue par les cinéastes et leur public il y a presque 50 ans », explique Mme Gagnon, qui a codirigé la rédaction de l’ouvrage avec Janine Marchessault, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en arts, médias numériques et mondialisation à l’Université York.

Avec l’aide des collaborateurs et organismes partenaires du livre – dont l’Office national du film du Canada, Bibliothèque et Archives Canada ainsi que la Cinémathèque québécoise −, les rédactrices en chef ont réuni une vaste documentation. Pour ce faire, elles ont consulté des cinéastes et plusieurs fonds d’archives.

Bon nombre des films ont été perdus à jamais, ne pouvant plus être projetés sans les installations temporaires et les salles spécialisées de l’Expo, qui ont été démolies après la clôture de l’événement. Reimagining Cinema: The Films of Expo 67reconstruit toutefois cette expérience originale de spectateur. Ses auteurs mettent en lumière la complexité des procédés de réalisation, étoffant leur analyse de descriptions factuelles, d’essais interprétatifs, d’entrevues et de dossiers d’images.

Lancement de Reimagining Cinema: The Films of Expo 67
Le lancement officiel de l’ouvrage aura lieu le samedi 1er novembre à 17 heures, dans le cadre d’un événement spécial à la Cinémathèque québécoise (335, boulevard De Maisonneuve Est, à Montréal).

Il sera précédé d’un symposium qui s’amorcera à 14 heures par une conversation avec Graeme Ferguson, co-inventeur d’IMAX. Une table ronde suivra à 15 h 30 avec plusieurs collaborateurs de Reimagining Cinema: The Films of Expo 67, dont Seth Feldman, Johanne Sloan, Anthony Kinik et Aimee Mitchell, ainsi que les rédactrices en chef Monika Kin Gagnon et Janine Marchessault. L’entrée est libre pour toutes les activités.

Le symposium et le lancement bénéficient du soutien de la Commission canadienne pour l’UNESCO. Ils sont organisés en marge de la Journée mondiale du patrimoine audiovisuel.

Retour vers l’Expo
Vivez le cinéma d’Expo 67 : La Vie polaire, documentaire initialement projeté à l’Expo, est présenté sous forme d’installation à la Cinémathèque québécoise jusqu’au 2 novembre. Renseignements  


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