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Un diplômé de Concordia fait bon usage d’une bourse de la Fondation Gates

Alexandre L’Heureux se passionne pour le développement durable
6 janvier 2020
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Par Daniel Bartlett, BA 08


Alexandre L’Heureux, B. Ing. 2014, fréquentait l’École secondaire Jean-Baptiste-Meilleur, à Repentigny, au Québec, quand un film sur l’urgence climatique a touché chez lui une corde sensible.

« C’est à ce moment précis que j’ai décidé de consacrer ma vie et ma carrière à promouvoir le développement durable », se souvient-il. C’est avec cet objectif en tête qu’Alexandre L’Heureux a choisi d’étudier en génie du bâtiment, à Concordia.

« Je voulais devenir acteur du changement en me consacrant à la recherche, à la conception et la mise en œuvre de solutions innovantes pour lutter contre le changement climatique. »

À l’École de génie et d’informatique Gina-Cody, Alexandre L’Heureux a développé son esprit critique. C’est aussi là que Govind Gopakumar, professeur agrégé et directeur du Centre Génie et société de Concordia, a aidé le jeune ingénieur à cultiver sa passion pour le développement international.

Alexandre L’Heureux a récemment obtenu une maîtrise en génie appliqué au développement durable de l’Université de Cambridge grâce à une bourse Gates Cambridge.

Établi en 2000 grâce à un don sans précédent de 210 millions de dollars US de la Fondation Bill-et-Melinda-Gates, le programme de bourses Gates Cambridge permet à des étudiantes et étudiants étrangers aux talents exceptionnels de faire des études supérieures à temps plein dans n’importe quel domaine à cet établissement vénérable du Royaume-Uni.

Pour les besoins de son mémoire, Alexandre L’Heureux a mené une étude sur le terrain à Bahir Dar, en Éthiopie, sous la direction de Lara Allen, Ph. D. La capitale régionale a reçu un prix de l’UNESCO en 2002 en reconnaissance de ses efforts visant à relever les défis d’une urbanisation rapide. Durant son stage, l’étudiant s’est penché sur la façon dont les innovateurs locaux élaborent des solutions inclusives destinées à résoudre des problèmes à l’échelle de la communauté.

Des défis d’envergure planétaire

Alexandre L’Heureux observe que celles et ceux qui sont le plus vulnérables à la pauvreté, aux inégalités et à la dégradation de l’environnement tendent à disposer de peu de ressources. Ce constat alarmant trouve écho dans un rapport de l’ONU de 2017 ayant fait l’objet d’une large diffusion. On y mentionne que les populations des pays en voie de développement paient le prix fort pour des interventions planétaires qui échappent à leur contrôle.

Plus récemment, lors du 40e anniversaire de la première conférence mondiale sur les changements climatiques, 11 000 scientifiques se sont entendus pour déclarer une urgence climatique et préconiser des changements radicaux en vue de mettre fin à la crise, en l’occurrence l’expansion démographique, l’extraction de carburants fossiles et la déforestation.

Selon Alexandre L’Heureux, l’intuition et le savoir des communautés locales sont trop souvent ignorés par les bureaucrates, les gens d’affaires et les autres intervenants, ce qui constitue un obstacle majeur au changement.

« L’innovation inclusive consiste à donner à celles et ceux qui souffrent les moyens de devenir des innovateurs et des participants à part entière à la résolution de leurs propres problèmes », explique-t-il. « Comme le définit le Centre pour l’égalité mondiale – l’entité que dirige ma directrice de maîtrise –, l’innovation inclusive se fait par et pour la multitude. »

Concordia, la Chine et Ingénieurs sans frontière

À Concordia, Alexandre L’Heureux consacre principalement ses efforts à la conception mécanique de systèmes de bâtiment à consommation énergétique faible. Il s’est en outre inscrit à I’Institut d’enseignement coopératif de l’Université, ce qui lui a permis de faire des stages à Régulvar, ainsi que chez TMA Consultants en construction.

À titre de membre de la Golden Key International Honour Society, il a également pu réaliser un voyage scientifique et culturel en Chine, en juin 2012.

« Nous formions un groupe d’environ 90 étudiants en génie de partout dans le monde », se rappelle-t-il. Nous avons visité des usines et des chantiers d’ingénierie en construction, ainsi que des attractions touristiques à Beijing, à Yichang, à Shanghai et à Suzhou. »

« Cette expérience m’a conforté dans mon désir – en tant qu’ingénieur – de bâtir un avenir durable. C’est à ce moment que j’ai eu envie de poursuivre une carrière à l’étranger, afin d’acquérir une meilleure compréhension du monde qui nous attend. »

Alexandre L’Heureux savait qu’il souhaitait un jour mener des études supérieures, mais il tenait tout d’abord à acquérir de l’expérience dans son domaine. Ainsi, il a travaillé dans le secteur de l’ingénierie du rendement énergétique presque deux ans à Montréal, puis s’est joint à Ingénieurs sans frontière Canada pour explorer le développement international au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Kenya.

Son parcours s’est alors progressivement orienté vers la gestion des affaires et de l’innovation. « Un an plus tard, toujours avec Ingénieurs sans frontière, je me suis lié à une jeune entreprise, au Kenya, qui utilisait des données et des technologies mobiles pour procurer des fournitures agricoles, de l’information et des services financiers aux petits agriculteurs », relate Alexandre L’Heureux.

De mars 2017 à juin 2018, il assume un rôle en gestion et en développement de produits pour cette entreprise en démarrage, soutenue par Ingénieurs sans frontière. À l’automne 2018, il entame sa maîtrise à l’Université de Cambridge, où il explorera comment tirer profit de la technologie, des méthodes de gestion et des politiques pour améliorer la justice sociale et la protection de l’environnement.

Un fier boursier Gates Cambridge

Quand Alexandre L’Heureux a reçu le courriel lui annonçant qu’une bourse Gates Cambridge lui était octroyée, il l’a immédiatement fait suivre à son père, qui n’en revenait pas.

« Ce fut un moment très émouvant, auquel j’aspirais depuis très longtemps. Cette bourse constituait une occasion non seulement de réaliser mon rêve universitaire, mais aussi de me faire une place au sein d’une communauté de jeunes actrices et acteurs du changement de tous les horizons. »

« Concordia a joué un rôle prépondérant dans mon parcours », s’empresse-t-il d’ajouter.

« Peu importe la tâche à accomplir ‒ gestion de projets, élaboration de plans d’affaires, modélisation financière, surveillance et évaluation des impacts, analyse et conception de politiques ou conception d’applications axées sur l’être humain – chaque jour, je fais appel aux compétences que j’ai acquises à Concordia. »

« J’espère avoir l’occasion de collaborer davantage avec Concordia à l’avenir. Je souhaite redonner à une des communautés qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. »



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