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Vers des progrès en matière d’analyses sanguines

La sécurité sanitaire étant une préoccupation croissante partout dans le monde, des chercheurs canadiens souhaitent renforcer les systèmes hospitaliers pour accélérer l’établissement des diagnostics.


Chun Wang Chun Wang élabore une application qui transmettra rapidement les résultats des analyses sanguines critiques aux médecins. © CONCORDIA

Depuis des décennies, l’analyse sanguine figure parmi les outils diagnostiques les plus courants et importants en médecine. Toutefois, serait-il possible d’en augmenter l’efficacité et l’efficience, et de rendre le prélèvement de sang pratiquement indolore?

Dans le but de rehausser les résultats pour la santé, des chercheuses et chercheurs de l’Université Concordia à Montréal explorent de nouvelles technologies pour améliorer l’analyse du sang. Ils tentent par exemple de réduire au minimum le nombre d’échantillons nécessaires et repensent les systèmes pour gérer et diffuser les résultats.

Chaque année, environ 10 millions d’analyses sanguines sont effectuées à l’Hôpital général juif de Montréal (HGJ). Lorsque les résultats nécessitent une attention immédiate, les médecins sont informés par téléphone.

Appeler les médecins peut cependant alourdir le fardeau administratif, indique Chun Wang, professeur agrégé à l’École d’ingénierie et d’informatique Gina-Cody de Concordia.

Chaque jour, il faut appeler des médecins pour des centaines d’analyses. Ces appels monopolisent du personnel qui pourrait remplir d’autres tâches en laboratoire.

C’est ce qui a motivé Chun Wang à développer une application mobile qui alerterait les médecins de l’HGJ en cas de résultats dangereux.

« L’application ne servira pas qu’à cela; ce sera un système complet qui gérera l’acheminement de tous les résultats », explique-t-il.

L’application ne porte pas encore de nom, mais plusieurs médecins l’ont mise à l’essai au laboratoire diagnostique de l’HGJ l’an dernier. Elle leur permet d’accéder facilement aux résultats des analyses de leurs patients dès que possible et leur transmet au besoin des alertes par courriel, texto ou téléphone.

« Elle résout un problème très sérieux, celui de communiquer aux médecins les résultats des patients qui nécessitent une attention immédiate », affirme la Dre Elizabeth MacNamara, biochimiste médicale et directrice du service de médecine diagnostique à l’HGJ.

Et qu’en est-il des échantillons de sang? Grâce à la biomédecine, la chercheuse Dajana Vuckovic et son équipe de laboratoire tentent d’améliorer la mesure des biomarqueurs sanguins en en mesurant un grand nombre au moyen d’un seul spécimen.

Les biomarqueurs sont des entités biologiques, comme des molécules, des gènes, des enzymes ou des hormones, qui peuvent être détectées et mesurées dans le sang. Elles peuvent indiquer la présence d’une maladie ou prédire l’efficacité d’un traitement.

L’objectif est d’augmenter la quantité d’information fournie aux médecins tout en diminuant le caractère effractif du prélèvement, ce qui serait particulièrement bénéfique aux soins intensifs, où les patients peuvent avoir déjà perdu beaucoup de sang.

Vuckovic Chercheuse à Concordia, Dajana Vuckovic travaille à rendre les analyses sanguines plus informatives pour les médecins et moins effractives pour les patients. © CONCORDIA

Dajana Vuckovic est titulaire d’une chaire de recherche en métabolomique clinique à Concordia et directrice du Centre d’applications biologiques de spectrométrie de masse de l’établissement. Par ses travaux, elle souhaite élargir la portée de l’analyse sanguine afin que des centaines de biomarqueurs puissent être examinés d’un seul coup. Or, cette amélioration peut être accomplie grâce à la spectrométrie de masse, une technologie qui permet d’identifier les molécules grâce à leur masse.

La spectrométrie de masse est déjà employée pour dépister les maladies génétiques chez les nouveau-nés. Dans cette nouvelle application, elle pourrait changer radicalement les pratiques en matière d’analyses sanguines.

L’équipe de la professeure Vuckovic veut utiliser la spectrométrie de masse pour dresser un profil métabolique complet au moyen d’une seule analyse de sang. Les laboratoires pourraient ainsi en faire plus avec moins de sang. Par exemple, plutôt que de permettre de mesurer seulement les triglycérides et le cholestérol, un échantillon de sang pourrait donner un aperçu complet de la santé du sujet – des centaines de biomarqueurs permettant d’évaluer par exemple les fonctions rénale et cardiaque et de déceler les infections.

spectrométrie La spectrométrie de masse permettrait aux médecins de dépister des centaines de problèmes de santé ou de maladies au moyen d’un seul échantillon de sang. © CONCORDIA

L’équipe de Dajana Vuckovic veut faire encore mieux. Avec d’autres chercheurs canadiens, elle étudie une technologie appelée « micro-extraction en phase solide ».

« Cette technologie élimine la nécessité de recueillir un échantillon de sang, précise-t-elle. On n’a qu’à introduire une aiguille microscopique dans le sang ou dans un tissu pour effectuer le prélèvement. »

Munie d’un revêtement spécial, l’aiguille permet d’extraire les biomarqueurs en quantité si petite qu’ils sont invisibles à l’œil nu. Le prélèvement est indolore et ne suscite aucune crainte chez les personnes qui n’aiment pas se faire piquer aux bras.

De nouvelles utilisations potentielles sont explorées pour la technologie de pointe conçue par la professeure Vuckovic, et des essais cliniques sont en cours pour l’application de gestion des analyses de sang du professeur Wang. Bien que nous n’en soyons encore qu’aux premiers jours de cette révolution technologique, les chercheurs de Concordia s’affairent à mettre au point des technologies pour recueillir et transformer l’information destinée aux professionnels de la santé.

Comme le souligne Chun Wang, « il s’agit en fait de créer les bons outils pour fournir les bonnes données au bon médecin au bon moment ».

Pour en apprendre davantage sur les progrès de la recherche en santé, consultez la page du pôle d’innovation en santé de Concordia.

Article publicitaire réalisé par Globe Content Studio sans la participation du service éditorial du Globe.

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