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Concordia accueille plus de 300 jeunes à l’occasion du rassemblement national 2020 d’Échanges Racines canadiennes

Cet événement annuel est destiné à promouvoir la solidarité et la réconciliation entre jeunes Autochtones et non-Autochtones à l’échelle du pays
5 février 2020
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Max FineDay : « Nous réfléchissons à ce que signifie la réconciliation pour notre génération. »
Max FineDay : « Nous réfléchissons à ce que signifie la réconciliation pour notre génération. »

« Je crois que le peuple canadien souhaite faire partie d’une société juste. Nous voulons mériter cette réputation de grand défenseur des droits de la personne que possède le Canada », affirme Max FineDay, membre de la Première Nation de Sweetgrass et directeur général d’Échanges Racines canadiennes.

« Mais en réalité, le peuple autochtone reste étranger à cette réputation. Encore aujourd’hui, et partout au pays, nous devons composer avec la ségrégation, le racisme et des conditions de vie dignes du Tiers-Monde. »

Max FineDay prononcera une allocution à l’occasion du 8e rassemblement national annuel d’Échanges Racines canadiennes. Organisé par l’Université Concordia en collaboration avec le Bureau de l’engagement communautaire, l’événement aura lieu du 22 au 24 février prochains.

Fondé en 2008, Échanges Racines canadiennes est un organisme voué à la promotion du dialogue entre les jeunes Autochtones et non-Autochtones du Canada dans le cadre d’ateliers, de colloques et de programmes d’échange.

L’objectif déclaré de l’organisme est de favoriser la réconciliation, de combler les inégalités et de réintégrer les enseignements autochtones dans le quotidien culturel des Canadiennes et des Canadiens.

« Nous nous préparons à accueillir plus de 300 jeunes – Autochtones et non-Autochtones – qui participeront à des conversations sur ce que signifie la réconciliation pour notre génération », poursuit-il.

« Il s’agit d’un véritable rassemblement national qui réunira non seulement des jeunes Autochtones de chaque province et territoire – tous impatients de faire connaître la culture et l’identité qui les distinguent – mais aussi des non-Autochtones, de nouveaux arrivants et des Canadiens de première génération. »

Pour assister au rassemblement, un processus d’inscription a été mis en place. Toutefois, certaines activités seront ouvertes au grand public, notamment un représentation de nîpawistamâsowin : Nous nous lèverons, documentaire de Tasha Hubbard sur le cas Colten Boushie et ses répercussions.

La projection aura lieu à l’auditorium des diplômés de la Sir George Williams University (salle H‑110), le samedi 22 février à 19 h 30.

Max FineDay Max FineDay

nîpawistamâsowin

En langue crie, nîpawistamâsowin, désigne un petit groupe de gens qui se porte à la défense d’un groupe plus important.

C’est exactement ce qu’a fait Jade Tootoosis et sa famille en 2018, quand l’assassin de Colten Boushie, l’agriculteur Gerald Stanley, a été acquitté par un jury composé exclusivement de Blancs.

Le combat de Jade Tootoosis afin d’obtenir justice pour le meurtre de son cousin l’a menée jusqu’aux Nations Unies, où elle a enjoint à l’organisation internationale d’enquêter sur le biais qu’entretient le système judiciaire canadien contre les Autochtones.

Depuis l’assassinat, elle a agi à titre de porte-parole de sa famille, faisant appel du jugement, multipliant les pétitions et ramenant régulièrement l’attention du grand public sur le dossier.

Jade Tootoosis sera présente pour répondre aux questions du public à l’occasion de la projection du documentaire, présenté en collaboration avec l’Office national du film.

« Nous nous lèverons est un film qui a le pouvoir de changer le discours sur la réconciliation », affirme Max FineDay. « L’œuvre montre que nous vivons encore dans une société qui, trop souvent, prive de justice le peuple autochtone. »

Geneviève Sioui Geneviève Sioui

Un plan d’action clair

Le Bureau de l’engagement communautaire (BEC) de Concordia a joué un rôle prépondérant dans la proposition de l’Université d’accueillir le rassemblement national d’Échanges Racines canadiennes à Montréal pour la toute première fois depuis la fondation de l’organisme.

Geneviève Sioui est coordonnatrice de l’engagement communautaire autochtone au BEC.

« Nous avons établi un plan d’action très clair quant à la façon dont nous souhaitons soutenir les communautés autochtones, engager la conversation et susciter la réflexion sur ce que cela signifie d’être colonisé et de se réconcilier », explique-t-elle.

« Beaucoup de jeunes délaissent le terme “réconciliation”, parce qu’il donne à penser que les deux parties entretenaient une relation amicale à une certaine époque, et que toutes deux sont mutuellement responsables du rétablissement de la relation. »

« Le processus de décolonisation implique nécessairement la prise de mesures visant à démanteler des systèmes qui continuent de permettre l’exploitation des peuples autochtones et une discrimination organisée à leur égard. »

Ayant assisté au rassemblement national de Saskatoon en 2018, Geneviève Sioui est très enthousiaste à l’idée d’accueillir l’événement à Concordia.

« Le bureau a été en mesure d’apporter un soutien substantiel à Échanges Racines canadiennes, mentionne-t-elle. Nous les avons aidés à tisser des liens avec nos étudiantes et étudiants ici, sur le campus, de même qu’avec des organismes comme le Centre de lutte contre l’oppression des genres. Le processus de préparation à l’accueil du rassemblement ici à Concordia s’est révélé un projet de taille », ajoute-t-elle.

« C’est très inspirant de voir des jeunes de toutes les minorités s’affirmer avec fierté dans leur identité et déclarer : “Suivez-nous! Nous vous montrerons la voie vers un avenir meilleur.” »

Les propos de Max FineDay traduisent un positivisme similaire.

« Je suis un optimiste. Je crois que les choses s’améliorent et que les jeunes Autochtones sont plus fiers que jamais de leurs racines. Nous venons tout juste de nous engager dans la voie de la réconciliation – mais rétablir les ponts prendra du temps, et nous en sommes conscients. »


Une projection publique en anglais avec sous-titre français de
nîpawistamâsowin : Nous nous lèverons aura lieu le 22 février prochain, à 19 h 30, à l’auditorium des diplômés de la Sir George Williams University (salle H‑110), situé au 1500, boulevard De Maisonneuve Ouest, à Montréal.

 



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