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Les deux nouvelles boursières Trudeau de Concordia donnent une perspective autochtone à leurs recherches nouvelle génération

Les doctorantes Suzanne Kite et Diane Roberts recevront jusqu’à 180 000 $ sur trois ans
23 mai 2019
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Bénéficiaires d’une bourse d’études doctorales de la Fondation Pierre Elliott Trudeau 2019 :  Suzanne Kite et Diane Roberts.
Bénéficiaires d’une bourse d’études doctorales de la Fondation Pierre Elliott Trudeau 2019 : Suzanne Kite et Diane Roberts.

Qu’il s’agisse d’intelligence artificielle (IA) ou de recherche-création axée sur la performance artistique, les doctorantes de Concordia Suzanne Kite et Diane Roberts abordent leurs disciplines respectives sous un angle autochtone, façonnant ainsi notre vision du passé, du présent et de l’avenir.

Suzanne Kite, artiste lakota, et Diane Roberts, dramaturge et metteure en scène afroautochtone, sont toutes deux bénéficiaires d’une bourse d’études doctorales de la Fondation Pierre Elliott Trudeau 2019.

« Comment les épistémologies et les ontologies autochtones contribuent-elles aux discussions à l’échelle mondiale sur les humains et l’IA? »

Suzanne Kite

Suzanne Kite est membre de la réserve de Pine Ridge au Dakota du Sud et de la communauté urbaine de la diaspora autochtone à Los Angeles. Elle prépare actuellement un doctorat en lettres et sciences humaines à l’Université Concordia. Ses travaux examinent la manière dont l’application des philosophies traditionnelles du peuple Lakota façonne les nouvelles technologies, tout particulièrement dans le domaine de l’IA.

Son projet remet en cause la perspective occidentale rationnelle qui sert de point de départ pour développer l’IA. Elle propose d’autres moyens d’aborder le concept et la forme de l’IA, un phénomène qui promet d’avoir un impact profond sur les vies, la dignité et les droits de la personne.

« Cette bourse d’études me permettra de mener des recherches que je n’aurai jamais pu effectuer autrement, d’effectuer du travail irréalisable auparavant et d’atteindre un public beaucoup plus large », explique-t-elle.

« Les possibilités qui s’offrent à moi me ravissent. J’aimerais dire Lila wophila thanka hecha à mes parents, à mon partenaire, à mes mentors, à ma famille et à mes ancêtres qui m’ont ouvert la voie et philamayaye à la fondation pour cette chance unique. »

Suzanne Kite travaille sous la supervision de Jason Edward Lewis, titulaire de la chaire de recherche de l’Université Concordia en médias informatiques et en imaginaire de l’avenir autochtone. Elle est adjointe de recherche au sein de l’Initiative pour les avenirs autochtones – un projet du réseau de recherche-création Territoires autochtones dans le cyberespace – et artiste de performance. Elle codirige en outre la marque électronique expérimentale Unheard Records.

« Les processus de recherche-création axée sur la performance artistique peuvent aider à réparer la perte de souvenirs, d’histoires, de traditions et de valeurs culturelles causée par l’exil, la colonisation, la migration, les déplacements et l’assimilation. »

Diane Roberts

Artiste et chercheuse, Diane Roberts a des racines garifunas (afroautochtones des Caraïbes). Doctorante en lettres et sciences humaines à la Faculté des beaux-arts, elle pratique depuis une trentaine d’années le théâtre et le spectacle interculturels. Elle est supervisée par Luis Carlos Sotelo Castro, titulaire de la chaire de recherche du Canada en histoire orale et représentation artistique.

Elle aborde dans ses travaux les questions de race, de mémoire, d’appartenance et d’identité, en mettant l’accent sur les formes de savoir africaines et autochtones.

Selon Diane Roberts, son projet Arrivals Personal Legacy Process (« processus patrimonial personnel "arrivées" ») se veut une « méthodologie de recherche-création axée sur la performance artistique qui aide les liens ancestraux inscrits dans la mémoire à refaire surface. » [Traduction] Il explore des enjeux comme les traumatismes intergénérationnels, les existences racialisées, les déplacements et le retour.

« L’attribution de cette bourse témoigne de l’évolution du rôle des arts interdisciplinaires fondés sur la recherche en milieu universitaire », estime Diane Roberts.

« Le projet Arrivals Legacy relève de la sphère personnelle – par l’ascendance, mais aussi des sphères politiques et spirituelles. Il s’intéresse à la perturbation des normes sociales. Je suis ravie de voir la validité de cette méthodologie de recherche ainsi reconnue. »

Diane Roberts a été artiste en résidence au Département de théâtre de l’Université Concordia de 2016 à 2017.

La bourse d’études de la Fondation Trudeau

Le programme de bourses d’études de la Fondation Pierre Elliott Trudeau récompense jusqu’à 22 doctorantes et doctorants exceptionnels en sciences sociales ou en lettres et sciences humaines dont les travaux de recherche sont en lien avec l’un de quatre thèmes : les droits de la personne et la dignité humaine; la citoyenneté responsable; le Canada et le monde; et les populations et leur environnement naturel.

Au cours de ce programme de trois ans, chaque boursier reçoit une formation en leadership et jusqu’à 180 000 $ de financement.


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École des études supérieures de l’Université Concordia.



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