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Des jeunes de dix communautés autochtones se réunissent à Concordia dans le cadre de StartUP Nations

Des entrepreneurs en herbe apprendront comment créer une entreprise prospère et ancrée dans leur propre économie sociale
15 mai 2019
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Photo : Emily Gan
Photo : Emily Gan

Plus de cinquante jeunes autochtones de partout au Québec se réuniront bientôt à l’Université Concordia à l’occasion du deuxième séminaire StartUP Nations. Leur souhait? Apprendre à maîtriser les outils qui leur serviront à devenir des entrepreneurs prospères dans leurs communautés respectives.

L’événement, qui aura lieu à l’Université du 23 au 25 mai prochains, vise à enseigner aux adolescents et jeunes adultes autochtones ce qu’est l’entrepreneuriat collectif et social, ainsi qu’à les aider à devenir des moteurs de l’économie dans leur propre milieu.

« Nous voulons travailler avec les jeunes à l’élaboration de différents projets bénéfiques pour leurs communautés », explique Karine Awashish, instigatrice de l’événement et conseillère en matière d’économie sociale auprès de la Commission de développement économique des Premières Nations du Québec et du Labrador (CDEPNQL).

« Quand j’ai commencé à mettre sur pied StartUP Nations, mon objectif était de promouvoir l’économie sociale et de guider les jeunes dans le processus d’élaboration des projets et des outils dont ils ont besoin. »

Les équipes de trois à cinq étudiants et leurs mentors viendront des communautés de Québec, de Manawan, d’Ekuanitshit, de Pessamit, de Mashteuiatsh, de Mistissini, d’Uashat‑Maliotenam et de Listuguj pour participer au séminaire. Toutes auront préparé des idées de projets qu’elles souhaitent poursuivre.

Des modèles de réussite autochtones

Au cours de l’événement, les participants et participantes apprendront à financer leurs idées, à mener des activités de communication et de marketing ainsi qu’à élaborer un plan d’affaires tout en acquérant des compétences fondamentales en gestion.

Des cercles de discussion auront lieu en compagnie de Viviane Chilton, entrepreneure collective atikamekw de Wemotaci; Mickel Robertson, directeur général de la CDEPNQL; Louis-Karl Picard-Sioui, anthropologue et entrepreneur collectif wendat de Wendake; et Brooke Rice, entrepreneure et organisatrice communautaire de Kahnawake, dont le travail est axé sur la souveraineté alimentaire et la préservation de la culture.

Mme Rice est en outre vice-présidente de l’Association des membres du programme d’études des peuples autochtones de l’Université Concordia.

Des membres du corps professoral de Concordia ont participé à l’élaboration du programme de StartUP Nations. Selon Karine Awashish, il était essentiel que les enseignants chargés de donner le programme soient d’origine autochtone.

« Étant donné le caractère distinct du contexte et des réalités autochtones, il est important de pouvoir compter sur des spécialistes des communautés des Premières Nations. Par ailleurs, nous voulons proposer aux jeunes différents modèles auxquels ils peuvent s’identifier. »

Le dernier jour du séminaire, les entrepreneurs en herbe auront l’occasion de mettre en pratique les compétences qu’ils auront acquises les jours précédents dans le cadre d’un argumentaire oral – le Rocket Pitch.

« Nous voulons voir si les jeunes ont la capacité et les compétences nécessaires pour communiquer leur idée de projet », précise Karine Awashish.

Kam’ayaam/Chachim’multhnii (Cliff Atleo, Jr.) prononçant la conférence d’ouverture. | Photo : Emily Gan Kam’ayaam/Chachim’multhnii (Cliff Atleo, Jr.) prononçant la conférence d’ouverture. | Photo : Emily Gan

Un soutien à long terme

Bien que le séminaire ne dure que trois jours, les participants continueront de profiter du soutien de la CDEPNQL après l’activité.

« StartUP Nations n’est qu’une étape dans toute la démarche. C’est une occasion pour les jeunes entrepreneurs d’aller chercher la motivation nécessaire pour faire avancer leur projet », fait observer Karine Awashish.

« Un projet peut prendre toute une année à mettre sur pied. C’est important de maintenir des liens afin de pouvoir donner plus d’information ou du soutien aux groupes qui développent leurs idées. »

Le Bureau de l’engagement communautaire de Concordia s’occupe de la logistique, des activités de sensibilisation auprès des partenaires locaux et de l’embauche des étudiantes et étudiants autochtones de Concordia appelés à jouer le rôle de mentor.

« Ce sera l’occasion pour nos étudiants d’offrir leur aide aux participants et de les accueillir sur le campus », mentionne Geneviève Sioui, coordonnatrice de l’engagement communautaire autochtone de l’Université.

« Ces jeunes viennent de l’extérieur de Montréal, certains de très loin. Ce sera une belle façon de les mettre à l’aise et de les faire se sentir comme chez eux. »

Un partenaire formidable

L’Université a collaboré une première fois avec StartUP Nations lors de l’événement inaugural, l’an dernier. Anna Kruzynski, professeure agrégée à l’École des affaires publiques et communautaires, a rencontré Karine Awashish et lui a alors suggéré de tenir l’événement à Concordia.

« Dès le premier jour, nous avons établi une très bonne relation », affirme Karine Awashish. Concordia est un partenaire formidable. »

Natasha Blanchet-Cohen, professeure agrégée au Département des sciences humaines appliquées, collaborera avec le Réseau Jeunesse des Premières Nations du Québec et du Labrador, ainsi qu’avec la CDEPNQL pour rendre compte d’exemples d’entrepreneuriat jeunesse autochtones à StartUP Nations.

Natasha Blanchet-Cohen s’est récemment vu offrir une subvention de recherche de 1,1 million de dollars pour faire partie d’une chaire-réseau jeunesse créée par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC) et le Secrétariat à la Jeunesse du Québec.

La participation de Concordia à titre de commanditaire d’accueil cadre tout à fait avec un des neuf vecteurs stratégiques de l’Université – aller plus loin  – c’est-à-dire faire plus pour les membres de sa communauté. Ce geste concorde également avec le plan d’action sur les directions autochtones de Concordia visant à décoloniser et autochtoniser l’Université. StartUP Nations est également rendu possible grâce au soutien du Chantier de l’économie sociale, du Secrétariat à la jeunesse et du Réseau Jeunesse des Premières Nations du Québec et du Labrador.

« Nous souhaitons aussi utiliser StartUP Nations comme plateforme de recrutement. Les jeunes seront en mesure de tisser des liens durant leur séjour ici », indique Geneviève Sioui.

« Un des objectifs du plan d’action est de recruter et de retenir plus d’étudiants autochtones à Concordia, ce qui coïncide avec nos autres priorités, notamment d’enrichir le contenu autochtone. »


Apprenez-en davantage sur
StartUP Nations.

Lisez le plan d’action sur les directions autochtones de Concordia.

 



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