Solutions locales à un phénomène mondial
Les sites choisis pour mener cette recherche révolutionnaire conviennent parfaitement à ce type de projet.
La première station météorologique d’Ali Nazemi est installée sur une jetée à Magog, à l’extrême nord du lac Memphrémagog, un plan d’eau international important qui alimente en eau potable environ 200 000 personnes dans le sud du Québec. Le lac joue également un rôle clé dans la production d’énergie hydroélectrique et dans le contrôle des crues pour les territoires situés de part et d’autre de la frontière du Québec et du Vermont.
La deuxième station est installée dans le marais de la rivière aux Cerises avoisinant. Deux siècles de réglementation sur l’utilisation de l’eau et de gestion des barrages en ont fait un habitat unique qui se distingue par sa végétation et un système de drainage diversifiés.
Selon le professeur Nazemi, l’appui de la population locale a été un facteur décisif dans le démarrage du projet de recherche.
« Le soutien apporté par la ville de Magog et LAMRAC a joué un rôle déterminant dans l’identification de sites appropriés pour l’installation des instruments. »
Vicki-May Hamm, la mairesse de Magog, se montre ravie que la ville ait été choisie comme site pour ce projet de recherche sans précédent.
« Il s’agit d’une occasion incroyable pour la ville de Magog, qui s’efforce de participer plus étroitement aux efforts de protection de l’environnement dans la région. Heureusement pour nous, le marais de la rivière aux Cerises est un habitat unique et vital pour une grande diversité de plantes et d’animaux, et joue un rôle important dans le drainage du territoire. Grâce à cette recherche, nous serons mieux équipés pour faire face aux dangers qui menacent cette biodiversité ainsi qu’aux catastrophes liées aux changements climatiques », explique-t-elle.
Ali Nazemi espère que ce projet permettra d’offrir à la ville de Magog des solutions locales liées à la gestion de l’eau et des terres ainsi que la possibilité d’être mieux préparée à affronter les conditions climatiques extrêmes, qui sont de plus en plus fréquentes dans la région.
Les résultats de cette recherche aideront également à mettre en lumière le rôle crucial que jouent le lac Memphrémagog et le marais de la rivière aux Cerises dans la protection de l’intégrité environnementale de la région et de ses activités socioéconomiques.
« J’espère que notre partenariat deviendra un modèle à l’échelle du Québec, du Canada et du monde et qu’il inspirera d’autres collaborations analogues entre les acteurs du milieu scientifique et communautaire dans notre lutte collective contre les changements climatiques », soutient le professeur Nazemi.