Skip to main content

Un étudiant à la maîtrise de Concordia élabore des protocoles de traitement contre le cancer du sein

Le chercheur Jesse Whyte travaille auprès de patientes pour comprendre les effets du lymphœdème secondaire
16 octobre 2018
|

Thérapeute du sport agréé, Jesse Whyte (B. Sc. 2008) sert une clientèle diversifiée, dont des athlètes du Cirque du Soleil et des joueurs de football des Alouettes de Montréal.

Aujourd’hui, cet étudiant en troisième année de maîtrise au Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée mène des recherches auprès d’une tout autre population – des femmes qui ont subi des effets indésirables à la suite d’un traitement contre le cancer du sein.

Jesse Whyte a trouvé à l’Université Concordia une communauté de recherche qui lui permet de conjuguer deux de ses centres d’intérêt, la thérapie du sport et la réadaptation après un cancer du sein. Son directeur de mémoire, Robert Kilgour, professeur au Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée, l’a incité à mener des recherches aux cycles supérieurs.

Par ses travaux, le jeune chercheur tente de mieux comprendre le lymphœdème secondaire, qui se produit quand la lymphe ne circule pas normalement dans les vaisseaux. Contrairement au lymphœdème primaire, qui est un trouble génétique, le lymphœdème secondaire est un état consécutif à d’autres maladies ou à leurs traitements.

À l’extérieur des murs de l’Université, Jesse White travaille dans le secteur privé comme entraîneur personnel et thérapeute du sport au centre VM-Med, à Montréal. Il est aussi l’heureux père de deux enfants.

Mes recherches trouvent leurs applications à l’étape du diagnostic

ImageJ=1.51w
unit=centimeters

Quel est le rapport entre cette image et vos travaux à Concordia?

Jesse Whyte : Il s’agit d’une coupe transversale d’un bras, obtenue par échographie. Je me sers de clichés échographiques pour mesurer l’épaisseur de la peau, du gras corporel – c’est-à-dire, le tissu adipeux sous-cutané – et du muscle. Dans ce cas-ci, il s’agit de la partie distale du coude gauche. Ainsi, je compare les résultats obtenus chez des femmes en santé avec ceux de patientes qui ont subi un traitement pour le cancer du sein et chez qui est survenu un lymphœdème.

Quels résultats attendez-vous de vos travaux? Et quels pourraient en être les effets concrets dans la vie des gens?

JW : Par mes travaux, je cherche à faire progresser notre compréhension du lymphœdème secondaire et de ses effets sur les tissus. Nous savons déjà qu’une insuffisance du réseau lymphatique cause un lymphœdème secondaire. Cependant, la réponse de l’organisme aux changements tissulaires qui en résultent mérite d’être explorée davantage. Une meilleure connaissance de ces modifications aidera les professionnels de la santé à choisir des protocoles de traitement plus efficaces et mieux adaptés.

Quels sont les principaux obstacles auxquels vous vous êtes heurté dans vos travaux?

JW : Étant donné que les personnes qui évaluent les images échographiques ne sont pas des radiologistes, les techniques proposées doivent être précises, mais faciles à apprendre. Nous devons établir un protocole de mesure des tissus qui est représentatif et reproductible.

Dans quels domaines vos travaux pourraient-ils être utilisés?

JW : Mes recherches trouvent leurs applications à l’étape du diagnostic. Comme les techniques sont faciles à mettre en œuvre, les médecins, résidents et physiothérapeutes peuvent les adopter en milieu clinique.

Quelle personne, quelle expérience ou quel événement particulier vous a donné l’idée de votre sujet de recherche et incité à vous intéresser à ce domaine?

JW : Mon ancien superviseur, le regretté David Jones, qui était lui aussi thérapeute du sport, travaillait au centre VM-Med. Il savait que je cherchais un nouveau défi. Il m’a encouragé à aller travailler auprès de femmes atteintes du cancer du sein.

Aujourd’hui, je me spécialise dans l’approche thérapeutique à adopter chez les femmes qui doivent subir des traitements avant et après une intervention chirurgicale. J’enseigne aussi aux patientes à modifier leurs habitudes pour qu’elles puissent mener une vie plus active et faire des choix nutritionnels plus sains.

Comment les étudiants en STIM que cela intéresse peuvent-ils se lancer dans ce type de recherche? Quel conseil leur donneriez-vous?

JW : Il suffit de s’intéresser à la recherche sur le cancer. Avoir un directeur qui travaille dans le domaine est également utile, car cette personne peut vous orienter vers des secteurs où la recherche est insuffisante.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus à Concordia?

JW : Les membres du corps professoral du Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée offrent l’équilibre parfait entre expérience de vie, savoir et aptitude à l’enseignement. Non seulement je fais ma maîtrise en science de l’exercice ici, mais j’ai aussi obtenu mon baccalauréat en thérapie du sport à Concordia, et j’en suis très fier.

Vos recherches bénéficient-elles du financement ou du soutien de partenaires ou d’organismes?

JW : Le laboratoire de nutrition et performance de l’Université McGill – une clinique du Centre universitaire de santé McGill spécialisée dans le traitement du lymphœdème et la recherche dans le domaine – m’a été d’une aide précieuse dans mon travail.

Anna Towers, qui est médecin-chef de la clinique, a eu la gentillesse d’accepter de siéger à mon jury de mémoire. Son apport à la supervision de mes travaux de recherche et son expertise sur le lymphœdème m’ont été extrêmement utiles.


Apprenez-en plus sur le
Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée.

 



Sujets tendance

Retour en haut de page

© Université Concordia