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Lauréats des années précédentes

Prix de l’engagement érudit 2018

Étudiantes lauréates - Annick Maugile Flavien et Meghan Gagliardi

Annick Maugile Flavien et Meghan Gagliardi ont mis sur pied un programme de résidence intracommunautaire spécialement destiné aux artistes visuels issus de la communauté noire et œuvrant à Montréal. Ce projet a été mis sur pied d’abord afin de reconnaître, puis de combler le manque d’événements et d’espaces dotés des ressources nécessaires pour que les membres de la communauté noire montréalaise puissent exprimer leur sens identitaire et nouer des liens avec les établissements officiels de la métropole. Annick et Meghan ont cerné ce besoin à la suite de consultations auprès des membres de la communauté. Ce travail s’inscrivait dans le cadre de leurs tâches en tant que coordonnatrices du projet C-FAR (Critical Feminist Activism and Research) [« activisme féministe critique en matière de recherche »] – une initiative de l’Institut Simone-De Beauvoir.

La résidence et la programmation qui l’entoure avaient été conçues dans l’optique d’offrir aux artistes noirs émergents la possibilité de bénéficier d’un soutien à la création de leurs œuvres. Cette initiative de collaboration – qui culminait avec une exposition intitulée Symboles de résistance – avait pour objectif d’aider les artistes à renforcer leurs liens avec les communautés noires de Montréal et à établir un dialogue constructif avec les membres de la communauté de Concordia. C’est dans cet esprit qu’Annick et Meghan ont créé – dans la foulée de leur exposition – un espace parallèle éducatif stimulant, où les artistes, les étudiants, les organismes communautaires et les membres de la communauté peuvent se rencontrer pour explorer le phénomène d’appartenance à l’identité noire montréalaise, sa signification et son histoire. Leur démarche a en outre contribué à la création de canaux de communication essentiels entre les établissements officiels et la communauté. Du coup, elles ont incité les artistes et les étudiants de tous âges à envisager l’enseignement des arts et l’histoire comme un parcours viable.

Professeure lauréate - Sonia Di Maulo

Professeure à temps partiel à l’Université Concordia, Sonia Di Maulo a joué un rôle primordial dans l’encadrement d’étudiants tout au long d’un processus de consultation d’un an en partenariat avec Wendy Seys, directrice générale du conseil d’alphabétisation de Yamaska. Ensemble, elles ont exploré la refonte globale de divers programmes, tels que le programme de formation des tuteurs, lequel touche les formateurs de tuteurs, les tuteurs bénévoles, le personnel et les étudiants adultes en alphabétisation.

Ce projet était une initiative locale. Organisme communautaire de littératie, le conseil d’alphabétisation de Yamaska était aux prises avec un modèle de formation de ses tuteurs bénévoles complètement dépassé. Qui plus est, l’organisme ne disposait pas des ressources humaines et financières nécessaires pour mener une évaluation et une refonte de ses pratiques existantes. La professeure Di Maulo a réuni des universitaires et des praticiens afin qu’ils puissent apprendre les uns des autres. Ensemble, ils s’étaient donné comme objectif d’élaborer un processus et des outils destinés à soutenir les tuteurs bénévoles qui travaillent auprès d’étudiants adultes en alphabétisation. Comportant plusieurs défis, le projet a permis à des étudiants en technologie éducative de se préparer à leur future carrière dans le domaine, notamment en leur donnant la possibilité d’acquérir une expérience pratique et de répondre à un besoin réel dans la communauté.

Partenaire communautaire lauréate - Lisa Comerford et le CPE Les P'tits Profs 

Lisa Comerford et le CPE Les P’tits Profs ont ouvert leur espace de garderie à des personnes âgées bénévoles afin qu’elles puissent prendre part aux activités éducatives des jeunes enfants. Grâce au soutien du Conseil des Aînés et des Aînées de NDG et de l’Université Concordia, cette initiative a permis à des membres d’une population plus âgée et vulnérable de participer aux activités de la garderie. La démarche a eu pour effet d’alléger la tâche du personnel débordé et d’augmenter le degré d’attention accordé à chaque enfant. En qualité de directrice des services de garde orientés vers la communauté, Lisa Comerford a joué un rôle de premier plan pour ce qui est d’apporter des commentaires constructifs dans le but de renforcer les compétences des bénévoles, de la coordonnatrice de projet et des éducatrices.

Ce projet pilote a obtenu une subvention sous la bannière de l’initiative ACT (Ageing + Communication + Technologies, « vieillissement, communication et technologies »). Ce financement permettra de soutenir un chercheur-doctorant et un adjoint de recherche alors qu’ils mèneront des travaux sur la création de liens intergénérationnels à la garderie. Par ailleurs, plusieurs présentations ont été données dans le cadre de cours au Département de sciences humaines appliquées afin d’explorer la notion de liens communautaires intergénérationnels. Le partenariat entre le CPE Les P’tits Profs et l’Université Concordia a révélé le potentiel de ce type de lien. Qui plus est, l’enseignement a montré que, avec le soutien des personnes appropriées, il est possible de vaincre la ségrégation fondée sur l’âge.

Prix de l’engagement érudit 2017

Depuis son arrivée à Concordia en janvier 2016, Fabio Balli explore les biens communs informationnels et la production collaborative de connaissances et de technologies accessibles gratuitement. Avec le soutien du Centre d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage, il a organisé trois activités du type Breathing Games. Celles-ci réunissent de jeunes patients atteints de troubles respiratoires, leur famille, des médecins du CHU Sainte-Justine, des étudiants, des enseignants et du personnel de diverses universités dans le but de les faire collaborer à la conception de jeux en libre accès qui favorisent la santé respiratoire et des comportements sains pour les enfants.

Pour diverses raisons, les enfants aux prises avec des problèmes respiratoires et pulmonaires n’ont pas toujours accès à des soins de santé adaptés, à des médicaments efficaces ou à des moyens appropriés de prendre soin d’eux-mêmes. Il existe donc un besoin réel de solutions libres et gratuites. Fabio Balli et ses collaborateurs ont mis au point un nouveau logiciel, ainsi que des méthodes et des outils d’enseignement expérientiel que, par la suite, peut s’approprier quiconque en a besoin dans le monde. Leurs efforts visent à donner à tous les établissements et à toutes les personnes – particulièrement celles des pays en voie de développement – l’autonomie dont ils ont besoin pour améliorer la santé des enfants.

Éducateur, auteur et homme de théâtre, Edward (Ted) Little a bâti sa carrière à l’Université Concordia sur le principe de la création axée sur la collectivité. Mentor d’étudiants, ainsi que de collègues, il est un ardent défenseur des collaborations permanentes avec les communautés et partenaires de l’externe.

De 2005 à 2012, Ted Little joue un rôle central à titre de membre de l’initiative Histoires de vie Montréal, un projet acclamé dans le cadre duquel des Montréalais et Montréalaises déplacées par de violences de masse racontent leur histoire pour ensuite la mettre en scène – l’objectif étant d’ouvrir des espaces de réflexion au sein des communautés de survivants et de faire connaître leurs récits à un public plus large.

Dès 2012, il enchaîne avec la création de The Neighbourhood Theatre (TNT), un cours très innovant où les étudiants travaillent comme « artistes en résidence » dans le cadre de stages obtenus dans des organismes communautaires locaux, par l’intermédiaire de la Bibliothèque Atwater.

Depuis 2014, le professeur Little est en outre un des principaux membres de l’initiative pédagogique Right to the City, qui mobilise des étudiantes et étudiants de quatre disciplines au sein d’un projet d’apprentissage axé sur le lieu se déroulant à Pointe-Saint-Charles. Le succès de cette initiative est en grande partie attribuable au dynamisme de Ted Little, à sa générosité, à sa clairvoyance et sa vaste expérience de l’engagement communautaire.

Annie Pisuktie est une Inuite d’Iqaluit, au Nunavut. Depuis qu’elle a déménagé à Montréal il y a plus de 30 ans, elle travaille inlassablement au service des Inuits. En 2015, elle a sauté sur l’occasion d’animer Nipivut – une émission de radio qui aide à bâtir dans la grande région de Montréal une communauté inuite ouverte à la diversité.

L’émission Nipivut – le terme signifie « notre voix » en inuktitut – est née d’un projet de recherche financé par le CRSH et mené par le professeur Mark Watson de l’Université Concordia. Ce projet de recherche-action a pour but d’aider à faciliter des initiatives communautaires ou axées sur la communauté qui visent à améliorer le bien-être et la situation sociale des Inuits à Montréal.

Grâce à Nipivut, Annie jette des ponts entre les membres de la population inuite du sud et ceux de son auditoire, au nord, tout en diffusant de l’information pertinente sur les services spécialement destinés aux Inuits de Montréal. L’usage de l’inuktitut sur les ondes permet de stimuler le recours à une langue menacée tout en habilitant les membres de la communauté à contribuer – à titre collectif – à une émission « pour les Inuits, par des Inuits ». Le leadership et le dévouement d’Annie Pisuktie à l’égard de Nipivut à la fois renforce une communauté marginalisée et contribue de manière importante à la recherche à l’Université Concordia.

Prix de l’engagement érudit 2016

Amy, Adjani et Casey ont reçu le Prix de l’engagement érudit en reconnaissance de leur œuvre théâtrale documentaire On Life and Living, créée en partenariat avec ACCM (AIDS Community Care Montreal), un organisme communautaire de langue anglaise qui offre des services aux personnes vivant avec le VIH ou l’hépatite C. Créé à partir d’entrevues réalisées auprès de membres, d’employés et de bénévoles – anciens et actuels – d’ACCM, On Life and Living relate l’histoire de l’organisme à travers le souvenir de ces acteurs.

L’idée derrière On Life and Living émerge en 2013, alors qu’Adjani travaille comme bénévole pour ACCM dans le cadre d’un cours interdisciplinaire sur le VIH-sida. Fortes des conseils de Viviane Namaste, professeure à Concordia, et du soutien enthousiaste d’Andrea Kornacki, coordonnatrice des bénévoles de l’ACCM, Adjani, Casey et Amy amorcent un cheminement universitaire et créatif qui durera deux ans et demi et culminera avec la première de leur pièce de théâtre, en novembre 2015.

Tout au long de leur parcours, les trois étudiantes progressent lentement. Elles collaborent étroitement avec les membres de la communauté, sollicitant leurs commentaires et leur participation pour les aider à élaborer cette trame complexe. Le fruit de leur travail est une œuvre théâtrale qui rend hommage au patrimoine de l’ACCM et à la relation de longue date entre l’ACCM et l’Université Concordia. La pièce soulève d’importantes questions à propos du récit culturel que nous entretenons sur le VIH-sida.

Rosemarie Schade a récemment pris sa retraite après 27 ans à Concordia. Durant sa carrière universitaire, elle s’est souvent dévouée à l’enseignement communautaire. Au cours de ses dernières années de service, ses efforts ont d’ailleurs donné lieu à plusieurs réalisations importantes.

Alliée de longue date du projet CAÉD (Communauté Autonomisation Éducation Développement), une initiative d’engagement international communautaire innovante (anciennement connue sous le nom de Programme de bénévolat à l’étranger de Concordia), Rosemarie Schade a aidé à la conception d’un cours de trois crédits destiné aux étudiants participants. Elle s’est investie personnellement dans la sollicitation d’intervenants clés afin de mettre sur pied un partenariat multifacultaire qui, aujourd’hui, encadre cette option d’apprentissage exceptionnelle.

Dans le cadre de son travail pédagogique, la professeure Schade a conçu un cours intitulé Sustainability and Community Building (« durabilité et développement communautaire »), qui intègre un échange intercontinental. Ainsi, en allant voir des projets communautaires à Montréal et en Allemagne, les étudiants ont pu acquérir in situ des connaissances sur la durabilité.

Rosemarie Schade a consacré les derniers mois de sa carrière à la fonction de toute première collaboratrice émérite du Vice-rectorat exécutif aux affaires académiques en matière d’engagement communautaire. À ce poste, elle a jeté les bases du projet de recherche Le savoir en action, lequel vise à déterminer l’étendue des possibilités d’apprentissage expérientiel communautaire dans les programmes d’études de Concordia.

Situé dans le quartier Centre-Sud de Montréal, à la fois café et ruche d’arts, Le Milieu est géré en coopérative. Le studio de l’organisme regorge de matériaux d’art de seconde main. Accessible sur la base d’une contribution volontaire, l’espace est ouvert à tous ceux et celles qui aiment la création artistique et souhaitent jouer un rôle actif dans la communauté.

Chaque trimestre, Le Milieu accueille plusieurs étudiantes et étudiants du premier cycle et des cycles supérieurs de l’Université Concordia. Ils y acquièrent une expérience pratique en matière d’art-thérapie, d’inclusion sociale, de systèmes alimentaires durables et d’économie sociale. Le Milieu est en outre un fier membre du réseau des ruches d’arts, mis sur pied par Concordia. Cofondatrice de la coop Le Milieu, Rachel Chainey en est actuellement la coordonnatrice. Grâce aux nombreux efforts qu’elle a déployés à la promotion du mouvement – que ce soit par l’organisation de symposiums ou le partage de ses connaissances – le réseau compte aujourd’hui plus de 70 ruches d’arts à l’échelle mondiale.

Depuis l’ouverture de la coop en 2012, Le Milieu et Rachel Chainey ont collaboré de façon importante avec Concordia, et ce, à maintes reprises. Par un engagement concerté envers l’enseignement universitaire, ils soutiennent la recherche et le travail pédagogique des professeurs de trois facultés différentes et offrent des possibilités d’apprentissage aux étudiants de toute l’Université.

Prix de l’engagement érudit 2015

Shyam Anandampillai est actuellement stagiaire en thérapie par l’art dramatique au Centre d’orientation sexuelle de l’Université McGill, où l’on prodigue des soins de santé mentale aux personnes, aux familles et aux couples qui sont aux prises avec des difficultés liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre. Shyam a récemment dirigé un groupe d’adultes – en particulier des membres des communautés immigrantes – dans leur exploration de sentiments homophobes intériorisés, afin de surmonter la honte et la stigmatisation. À la suite de l’engagement de Shyam, le centre est devenu le premier établissement du genre à Montréal à offrir des services de thérapie par l’art dramatique à la communauté LGBTQ.

Shyam a en outre approché d’autres organismes communautaires, notamment Projet 10 et le Centre LGBTQ2 de Beaconsfield pour les inviter à participer à un nouveau programme destiné aux jeunes transgenres. Ses techniques permettent aux jeunes d’explorer leur identité de genre d’une manière sûre, créative et non moralisatrice. Dans son travail, il cherche à cerner les problèmes de dépression et d’anxiété que peuvent éprouver les membres de cette communauté souvent ostracisée et mal servie.

La contribution de Linda Szabad-Smyth à l’Université Concordia et dans la communauté élargie s’étend sur plus de vingt-cinq ans. À titre de membre du Département d’éducation artistique, elle a collaboré au développement du programme d’éducation artistique communautaire au cours des dix-huit dernières années, lequel demeure aujourd’hui unique en son genre au Canada.

Grâce aux efforts déployés par la professeure Szabad-Smyth, le programme compte actuellement quelque trente partenaires communautaires, dont des écoles, des centres d’arts, des centres communautaires, des refuges pour sans-abri, des collectifs d’artistes, des associations de nouveaux arrivants, et des programmes pour personnes âgées, pour n’en nommer que quelques-uns.

Sa vision a donné lieu à un programme d’études expérimental et holistique, où – par une démarche pédagogique axée sur l’étudiant – le savoir communautaire intégré en classe a contribué à façonner des générations d’apprenants. Elle a en outre mis sur pied et inspiré de nombreux projets de recherche, ainsi que guidé des étudiants des cycles supérieurs dans leurs travaux de recherche en éducation artistique communautaire.

De par sa nature bienveillante et généreuse, ainsi qu’en raison de son approche innovante de la pédagogie et de la recherche axée sur la communauté, Linda Szabad-Smyth constitue un modèle d’engagement érudit.

Il y a douze ans, des aînés issus de diverses communautés culturelles montréalaises se sont réunis pour mettre sur pied le projet Ressources ethnoculturelles contre l’abus envers les aînés, ou RECAA (pour Respecting Elders : Communities Against Abuse). RECAA pratique le théâtre d’intervention afin d’amener les gens à trouver des solutions à des problèmes sociaux. Au fil des ans, le groupe a élaboré plusieurs sketches qu’il présente dans les résidences pour personnes âgées de Montréal, devant une assistance dont la composition est souvent loin de celle du public québécois ordinaire.

L’engagement de longue date de RECAA auprès de Concordia a grandement contribué à l’essor de la recherche à l’Université, ainsi qu’au développement pédagogique, professionnel et personnel des étudiants comme des professeurs.

En partenariat avec Kim Sawchuk, professeure de communication, RECAA a collaboré à de nombreuses initiatives, dont le projet ACT (Ageing + Communication + Technologies, « vieillissement, communication et technologies »). À titre d’intervenants actifs dans ce partenariat d’envergure, les membres de RECAA ont contribué à chaque étape du processus de recherche et offert de formidables possibilités aux étudiantes et étudiants. En effet, leur participation a permis à des étudiants du premier cycle et des cycles supérieurs de travailler en étroite collaboration avec un organisme communautaire militant, ainsi que de discuter de vieillissement et de violence envers les aînés de manière constructive.

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