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L’Université Concordia honore un géant de la littérature

Inauguration de la salle de lecture Mordecai Richler, où seront exposés des objets témoignant de la vie intellectuelle de l’écrivain
November 28, 2013
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By Sylvain-Jacques Desjardins


Un nouveau chapitre de l’histoire posthume d’un géant de la littérature canadienne s’amorce à l’Université Concordia. En effet, la salle de lecture Mordecai‑Richler vient d’y être aménagée dans le but d’honorer la mémoire du romancier, scénariste et essayiste montréalais. Ce dernier avait fréquenté l’un des établissements fondateurs de Concordia, la Sir George Williams University, entre 1949 et 1951. Il y avait également été écrivain résident en 1968 et 1969.

Située au sixième étage du pavillon J.‑W.‑McConnell (édifice de la bibliothèque Webster), la nouvelle salle de lecture abrite son bureau, sa machine à écrire, certains de ses documents, livres et souvenirs personnels, ainsi qu’un cendrier qu’il emplissait jadis à ras bord de ses cigares.

Les effets personnels de l’auteur ont été gracieusement offerts à l’université par les archives littéraires des Richler, grâce à Frederick Lowy — président et vice-chancelier de 1995 à 2005, et de nouveau de janvier 2011 à juillet 2012 — qui a soutenu l’ouverture de la salle de lecture Mordecai‑Richler en l’honneur de son homonyme.

« En créant ce lieu, nous nous assurons que l’œuvre de Mordecai Richler continuera d’être analysée, célébrée et critiquée par les futures générations, déclare Alan Shepard, recteur de Concordia. Nous remercions les membres de la famille Richler de nous avoir cédé cette collection, qui révèle des pans intimes de la vie de l’auteur. Nous leur sommes en outre reconnaissants de leur sensibilité aux liens historiques et philosophiques qui unissent M. Richler à notre établissement. »

À terme, les livres et les documents personnels de Mordecai Richler seront téléchargés dans une base de données en ligne que pourront consulter les étudiants, écrivains et membres du grand public. « Je souhaitais que Concordia assure la conservation des biens de mon défunt mari qui témoignent de sa démarche créatrice, explique Florence Richler. Mordecai a travaillé avec acharnement pour produire une œuvre impérissable. Cette salle permet une formidable mise en valeur de son héritage. »

Inspirer une nouvelle génération d’écrivains

Concordia entend faire de la salle de lecture Mordecai‑Richler un pôle et une source d’inspiration pour les créateurs littéraires, les étudiants et les chercheurs. Ce lieu de rencontre, dont les murs de verre dévoilent l’intérieur en tout temps, accueillera des rencontres littéraires, des ateliers, des activités culturelles et de courtes résidences d’écrivain.

L’aménagement de la salle de lecture Mordecai‑Richler a été rendu possible par la contribution de bienfaiteurs de l’Université. Ainsi, un soutien financier a été fourni par David et Ruth Steinberg, Beryl Goldman ainsi que la Fondation Felicia‑et‑Arnold‑Aaron. De plus, Alvin Segal, président et chef de la direction de la société montréalaise Vêtements Peerless, a assumé pendant plus d’un an l’entreposage de la collection. 

Mordecai Richler Mordecai Richler lors des Retrouvailles de 1999 à Concordia.

Mordecai Richler, qui est Compagnon de l’Ordre du Canada, est décédé en 2001. Traduits dans une douzaine de langues allant du français au finnois, ses romans sont encore lus dans le monde entier. De plus, ils font l’objet d’adaptations cinématographiques et théâtrales ainsi que de nouvelles publications sous forme de livres parlés. De son vivant, Richler a obtenu un prix littéraire du Gouverneur général pour St. Urbain’s Horseman (traduit en français sous le titre Le cavalier de Saint‑Urbain), le Prix des écrivains du Commonwealth pour Solomon Gursky Was Here (traduit en français sous le titre Gursky) et le Prix Giller pour Barney’s Version (traduit en français sous le titre Le monde de Barney).

La collection Richler comprend 6 000 livres, dont bon nombre sont annotés de la main de l’auteur. Elle a été cataloguée par trois étudiants des cycles supérieurs et sept étudiants de premier cycle du Département d’études anglaises de Concordia, sous la supervision du professeur Jason Camlot.

« Cette collection renferme de véritables trésors, indique M. Camlot. Il y a par exemple des documents relatifs à une œuvre non romanesque restée à l’état de projet. Il s’agit d’une merveilleuse ressource. Dorénavant, tous les étudiants en création littéraire de l’Université pourront s’enorgueillir d’avoir fréquenté la salle de lecture Mordecai‑Richler. »



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