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Patrick Donovan (Ph.D)

collaborateur-coordonnateur
Publié le 27 septembre 2019

Rôle au sein de QUESCREN 

En tant que collaborateur-coordonnateur, je travaille avec Lorraine O’Donnell (coordonnatrice-chercheuse) sur tous les projets, à savoir, l’organisation de colloques, les communications, les demandes de subvention, le budget et, à l’occasion, mais de plus en plus, les recherches.

Quand en êtes-vous venu à vous impliquer dans QUESCREN?

Je me suis impliqué dans QUESCREN en 2010 en tant que coorganisateur du tout premier colloque de grande envergure sur la communauté anglophone qui s’est tenu en français dans le cadre du congrès de l’Acfas.

Objet des recherches

Je suis historien. Mes recherches sur les communautés d’expression anglaise ont surtout porté sur la ville de Québec. J’ai rédigé une thèse de doctorat sur l’histoire des services caritatifs de langue anglaise à Québec, retraçant le déclin et la fragmentation des relations interethniques entre 1759 et 1900.

Les gens ne sont pas conscients de l’héritage anglais de Québec, mais il y a environ 200 ans, c’était la capitale de l’Amérique du Nord britannique, la plus grande ville de ce qui est maintenant le Canada et le principal port d’entrée pour les immigrants – des milliers d’entre eux, venant de Grande-Bretagne et d’Irlande pour la plupart, y passant chaque été. Dans les années 1850 et 1860, 40 % de la population était d’expression anglaise, et la majorité des habitants de la ville fortifiée étaient anglophones.

Aujourd’hui, environ 2 % de la population a l’anglais comme langue maternelle. Bien que cette proportion soit faible, il existe un système scolaire complet ainsi que des établissements de santé et de services sociaux. La communauté anglophone de Québec est plus proche de la majorité francophone qu’à Montréal, une situation en grande partie attribuable aux facteurs démographiques. J’ai fréquenté des écoles anglophones à Québec, mais nous parlions tous « franglais » dans la cour d’école et français dans la rue.

Activités en dehors de QUESCREN

J’ai travaillé environ 5 ans au Morin Centre, bâtiment de détention historique – et bibliothèque – restauré en un centre culturel de langue anglaise dynamique dans le Vieux-Québec. J’ai également été vice-président et membre du conseil du Réseau du patrimoine anglophone du Québec (RPAQ).

Par ailleurs, j’ai joué un rôle dans Les amis du boulevard Saint-Laurent. Le Boulevard Saint-Laurent a été désigné corridor historique national en raison de son rôle à titre de carrefour culturel : son multilinguisme et sa diversité sont les toutes premières choses qui m’ont donné envie de quitter Québec pour m’installer à Montréal.

Comment votre rôle au sein de QUESCREN vous a-t-il aidé dans vos recherches

Depuis que j’ai commencé à travailler avec QUESCREN, j’ai diversifié mes champs d’intérêt extérieurs à la ville de Québec et suis en contact avec des chercheurs qui étudient des questions comparables dans d’autres parties de la province. Il est bon d’avoir une plaque tournante centrale à laquelle les chercheurs peuvent s’adresser, où ils peuvent découvrir ce que les autres font et peut-être porter leur regard au-delà de leur discipline pour établir des comparaisons intéressantes entre celle-ci et ce qui se passe dans le domaine du Québec d’expression anglaise.

Qu’est-ce qui vous a particulièrement marqué durant vos recherches ou votre travail avec QUESCREN

Beaucoup d’études intéressantes ont été menées sur les identités hybrides et les différentes façons de conceptualiser les identités. Il est utile de se rappeler que la communauté anglophone n’est pas un monolithe uniforme, qu’elle est assez hétérogène et que les niveaux d’identification varient en fonction du groupe dont on fait partie et de la façon dont on se situe. Bien souvent, ce n’est pas principalement par la langue que les gens s’identifient. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’une communauté d’expression anglaise n’existe pas, car les enjeux linguistiques sont inéluctables au Canada. Je m’intéresse à ce sujet, et mon travail avec QUESCREN m’a permis de me mettre en rapport avec beaucoup de sociologues et d’autres chercheurs qui effectuent des recherchent là-dessus.

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