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Dorothy Williams (Ph.D)

Historienne
Publié le 24 janvier 2020

À titre d’historienne et de chercheuse, quelle est votre période de prédilection?

Mes travaux remontent jusqu’au 17e siècle, à l’époque de Samuel de Champlain. Toutefois, ma recherche n’est axée sur aucune période en particulier. Mes domaines de spécialisation comprennent notamment l’esclavage, plus précisément l’esclavage au Québec. Beaucoup de chercheurs se penchent sur le sujet en Ontario, mais pratiquement aucun au Québec. À cet égard, je suis probablement la seule. Je m’intéresse en outre à la constitution des premières communautés, ce qui correspond aux trente ou quarante premières années du 20e siècle. Enfin, une large part de ma recherche remonte à 1969, quand ont eu lieu les émeutes entourant l’affaire Sir Georges Williams.

J’ai d’ailleurs donné une conférence, l’an dernier, dans le cadre d’un colloque intitulé Writing Blackness (« écrire l’identité noire »), à l’Université McGill, à propos de la couverture de presse entourant cet événement. L’affaire Sir Georges Williams a créé une scission au sein de la communauté noire. Ses membres ont notamment réagi en créant une nouvelle presse noire, où sont parus plusieurs articles à la suite des émeutes. Je m’étais déjà penchée sur ce mouvement dans le cadre de ma thèse de doctorat. Je dispose donc d’une expertise assez solide, et d’une bonne quantité de matériel, ce qui m’a permis d’étoffer ma présentation à l’Université McGill.

À mon avis, quand il est question d’histoire, les gens s’intéressent davantage à l’expérience vécue. Aussi est-ce un aspect que je m’efforce de faire ressortir dans mon travail.

Quels sont les projets qui vous occupent à l’heure actuelle?

Il arrive que des personnes me contactent lorsqu’elles travaillent à la production de films, mènent des travaux de recherche ou cherchent à enrichir le matériel qu’elles souhaitent offrir; nous collaborons afin de déterminer les résultats qu’elles veulent obtenir.

À l’heure actuelle, je m’investis simultanément dans plusieurs projets – tous émanent de mes champs d’intérêt et de spécialisation. Je travaille entre autres sur une capsule des Minutes du patrimoine pour Historica Canada. Cet épisode se veut un hommage à Oscar Peterson, à sa vie et à sa signification pour le Canada. En collaboration avec l’organisme M.P.O., je travaille à la rédaction de textes sur l’histoire des Noirs pour Geo History Maps, un site Web qui fait appel à la cartographie géohistorique pour relater l’histoire d’une manière dynamique et interactive. Les responsables du site disposent d’information sur la chronologie d’événements entourant l’histoire des Noirs canadiens, et je suis chargée de la rédaction de cette section du site.

Je me suis mise en outre à la rédaction de plusieurs articles sur la Petite-Bourgogne pour le compte de l’Encyclopédie canadienneJ’œuvre par ailleurs pour l’Institut Da Costa-Angélique, un organisme sans but lucratif. Premier groupe de réflexion sur l’identité noire au Canada, l’institut dispose d’une collection de quelque 500 œuvres d’art, dont j’assure à temps partiel le commissariat. Je rédige aussi des articles pour Geo-scope, au sujet des obstacles qu’a surmontés la communauté noire dans le cadre de dossiers juridiques au Canada. Je viens d’ailleurs tout juste de terminer la rédaction d’un texte sur les droits de la personne et la communauté noire au pays.

Vous siégez en outre au conseil de plusieurs organismes?

En effet. Je suis membre des conseils d’administration du Réseau du patrimoine anglophone du Québec et de l’Institut Da Costa-Angélique.

À titre de consultante, Dorothy Williams collabore à la banque de données sur le savoir communautaire de QUESCREN.

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