Skip to main content
Article de blog

Le coach V.U.C.A

Si le terme V.U.C.A., acronyme formé des initiales des mots anglais volatility, uncertainty, complexity et ambiguity (ou volatilité, incertitude, complexité et ambiguïté), est un peu trop à la mode ces derniers temps, il n’en est pas moins descriptif.
15 juillet 2019
|
Par Jim Gavin


L’avenir qu’on entrevoit sera volatile, incertain, complexe et ambigu. Dans ce contexte, nous assisterons à un mûrissement du coaching professionnel – champ d’activité né dans les années 1990 pour répondre aux défis d’un monde en rapide mutation. Il est difficile de fournir une définition précise du coaching, qui se caractérise par une réinvention continue. À dessein, le coaching est un domaine qui s’enorgueillit d’être à l’avant-garde du changement – comme si, à notre époque, la chose était possible.

Bien sûr, on peut toujours se dire coach si on a rempli certaines exigences de base, mais cela ne veut pas dire qu’on a réussi au test V.U.C.A., c’est-à-dire qu’on tiendra la cadence du changement perpétuel par son propre développement propulsif, indispensable à la réussite.

L’approche fondée sur la notion de V.U.C.A. vise une transformation en série où les gens doivent se perfectionner en acquérant un ensemble de compétences qui restent à définir. Dans ce monde, le coaching devient le système de soutien des transformations personnelles et professionnelles. C’est beaucoup demander de la part d’une profession, quelle qu’elle soit, mais les coachs nous rappellent que cela fait partie du travail – garder plusieurs longueurs d’avance sur une croissance explosive, sans précédent, vers des horizons encore impossibles à imaginer précisément.

Le coaching offre-t-il trop de promesses qu’il ne pourra pas tenir? J’en doute. Au tournant du siècle, il était commun d’entendre que « n’importe qui peut faire du coaching professionnel », ce qui a attiré des foules d’aspirants coachs à une quantité quasi inépuisable d’écoles nouvellement établies. La plupart d’entre elles n’imposaient aucun critère de sélection aux candidats, si ce n’est une vérification de leur carte de crédit. La bonne nouvelle est que la situation a vraiment changé. Bien sûr, on peut toujours se dire coach si on a rempli certaines exigences de base, mais cela ne veut pas dire qu’on a réussi au test V.U.C.A., c’est-à-dire qu’on tiendra la cadence du changement perpétuel par son propre développement propulsif, indispensable à la réussite.

Il y aura cependant une forte demande pour des coachs finement formés pour aider un nombre croissant de personnes ayant besoin de reconcevoir leur vie et d’acquérir rapidement de nouvelles compétences afin de s’épanouir, ou simplement de survivre.

Les futuristes qui parlent de coaching affirment qu’une grande partie de cette fonction s’exercera virtuellement au moyen de systèmes d’IA fondés sur des processus d’apprentissage par réalité virtuelle et augmentée. Or, ces développements déplaceront le principal champ d’intérêt du coaching vers des ensembles de compétences et des perspectives hors de la portée de l’IA, notamment les habiletés les plus générales, les touches intuitives de la sagesse humaine et l’appréciation empathique de la dynamique interpersonnelle, à la base de toute solution créative.

En résumé, il est entendu que la formation de coaching deviendra de plus en plus sophistiquée et intense. Les besoins en coaching liés au simple établissement d’objectifs seront de plus en plus comblés par l’IA. Il y aura cependant une forte demande pour des coachs finement formés pour aider un nombre croissant de personnes ayant besoin de reconcevoir leur vie et d’acquérir rapidement de nouvelles compétences afin de s’épanouir, ou simplement de survivre. Comme nous l’avons dit, les coachs eux-mêmes suivront un cheminement d’apprentissage et de transformation continus pendant qu’ils soutiennent l’évolution de leurs clients.

Si vous vous demandez comment cela va arriver, je vous invite à simplement regarder autour de vous.

Voilà pour ce qui est du coach V.U.C.A., mais il y a un autre aspect du coaching qui échappe à cet aperçu. Il s’agit de la « culture du coaching », qui deviendra progressivement une façon de travailler et d’entretenir des rapports dans les petites et les grandes organisations. Dans ce contexte, tout le monde sera coach ou, plus précisément, s’efforcera de communiquer dans un langage propice à la collaboration, axé sur ce qui fonctionne plutôt que sur ce qui ne marche pas, centré sur l’avenir plutôt que sur un examen du passé par le rétroviseur, et visant à orienter les gens vers les gestes critiques à faire pour réussir.

Si vous vous demandez comment cela va arriver, je vous invite à simplement regarder autour de vous. Aujourd’hui, la plupart des entreprises appuient le coaching de diverses manières – en désignant des coachs à l’interne, en formant les gestionnaires au leadership selon une démarche axée sur le coaching, ou encore en offrant des options de coaching comme avantage d’emploi.

Qu’en est-il de la formation des coachs? Durant la majeure partie de sa brève histoire, la formation en coaching s’est déroulée hors des murs des universités, mais cela aussi est en train de changer. Les universités prennent conscience des avantages tangibles du coaching. Les résultats de la recherche prouvent hors de tout doute non seulement le bien-fondé d’une approche de coaching en relations humaines, mais aussi la valeur profonde du coaching pour les personnes et les organisations aux prises avec ces transformations exaltantes et parfois turbulentes qui caractérisent notre époque.

 

> Apprenez-en plus sur nos programmes de coaching

Connectez avec JMEC

Retour en haut de page

© Université Concordia