Le sens profond de la déclaration volontaire
En s’identifiant comme Autochtones, les étudiants et diplômés permettent au CREEA et à l’Université de garder le contact avec eux et de leur transmettre de l’information sur les activités culturelles, de même que sur les possibilités de réseautage et de financement.
« Des étudiants qui ont été exclus de leur communauté en raison de politiques institutionnelles comme celles de la Loi sur les Indiens ont trouvé au centre une occasion de renouer avec leur culture et leurs semblables et de tisser des amitiés durables », souligne Orenda Konwawennontion Boucher-Curotte.
Selon elle, beaucoup d’étudiants considèrent le centre comme un second chez-soi. Grâce à l’outil de déclaration volontaire, il est plus facile pour le personnel du CREEA de joindre des étudiants qui, autrement, ne seraient pas informés des services qui leur sont offerts. L’accès à un sage en résidence, à des mentors et à du soutien peut contribuer à la réussite des étudiantes et étudiants autochtones.
De plus, la déclaration volontaire permet au CREEA de tenir un registre des étudiants admissibles à des bourses d’études ou de subsistance réservées aux Autochtones, et surtout, de les informer de l’existence de ces bourses.
Enfin, cette démarche peut revêtir un sens plus profond pour de nombreux étudiants autochtones, selon Orenda Konwawennontion Boucher-Curotte.
« L’ancienne option de déclaration du portail MyConcordia ne permettait pas aux étudiants de s’identifier par le nom qu’ils jugeaient approprié. La nouvelle fonction leur donne la possibilité d’être plus précis quant à leur nation d’origine. »
Par exemple, Orenda Konwawennontion Boucher-Curotte s’identifie comme Kanien’kehá:ka (ou membre du peuple de l’emplacement du silex) et Haudenosaunee (membre du peuple des maisons longues). Or, aux yeux de la plupart des non-autochtones, son identité se désignerait simplement par le terme mohawk. Le fait de pouvoir déclarer son appartenance communautaire et linguistique lui permet d’exprimer pleinement son lien à la terre.
Lorsqu’ils déclarent leur identité autochtone, les étudiants ont également le choix d’indiquer s’ils souhaitent ou non être contactés par le CREEA. « Votre nom ne sera pas inscrit sur notre liste de distribution si vous ne le souhaitez pas », précise la coordonnatrice.
« Toutefois, tient-elle à ajouter, maintenir le contact comporte de nombreux avantages. Cela permet bien sûr de cultiver des liens avec une communauté universitaire accueillante, mais aussi d’avoir accès à des ressources utiles, comme du mentorat, un laboratoire informatique et un service d’impression gratuit. »
Visitez le Centre de ressources pour les étudiantes et étudiants autochtones de Concordia.