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« C’est un privilège de pouvoir apporter ma contribution »

46e repas de reconnaissance des longs états de service : 326 membres du corps professoral et du personnel de Concordia honorés
14 décembre 2018
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Par Theresa Knowles


« Concordia figure sur la liste des meilleurs employeurs de Montréal depuis 2016 ». C’est ainsi que la vice-rectrice adjointe aux ressources humaines Carolina Willsher a amorcé son allocution d’ouverture à l’occasion du dernier repas de reconnaissance des retraités et des employés possédant de longs états de service. Cet événement annuel, lors duquel 326 personnes ont été honorées, a eu lieu le 3 décembre dernier.

« Mais, nous n’avions pas besoin qu’on nous remette un prix de reconnaissance pour ça… Nous le savions déjà! », a-t-elle poursuivi, ce qui a suscité un tonnerre d’applaudissements.

Le banquet avait lieu à un nouvel endroit cette année. C’est dans la salle de bal de l’hôtel Holiday Inn – inondée de lumière – qu’ont été accueillis les retraités et employés honorés.

Quarante ans dans le domaine de l’enseignement

Richard Schmid, professeur en sciences de l’éducation à la Faculté des arts et des sciences, est à Concordia depuis 40 ans, et n’a aucune difficulté à tenir le rythme.

Il a amorcé sa carrière comme professeur adjoint au Département des sciences de l’éducation en 1978, au sein du plus ancien programme d’études en technologie éducative du Canada qui, à l’époque, existait déjà depuis 10 ans.

Richard Schmid Richard Schmid

Richard Schmid reconnaît que même si la technologie a évolué avec les années, la pierre d’angle du programme – soit le concept de service à la collectivité – reste ce qui justifie son dynamisme encore aujourd’hui. Richard Schmid continue aussi de s’épanouir, en partie grâce à son enthousiasme au travail, et au fait qu’il suit un programme d’entraînement à raison de deux fois par semaine depuis 27 ans.

« À quarante ans, je sentais que si je ne faisais pas d’exercice, je finirais par tomber en morceaux. Alors, je me suis rendu au vieux gymnase de l’École Victoria, sur le boulevard De Maisonneuve. Les installations étaient épouvantables, très loin de ce que nous offre aujourd’hui Le Gym, mais les séances d’entraînement étaient tout aussi formidables », affirme-t-il en riant.

Fondements solides, évolution et service à la collectivité faisaient partie des thèmes récurrents lors du repas de reconnaissance des longs états de service, cette année.

Bipin Desai Bipin Desai

Si je reste ici, c’est à cause des étudiants

Bipin Desai a commencé à enseigner au Loyola College avec l’intention d’y rester seulement quelques années. C’est à la même époque, en 1973, alors qu’il termine son doctorat et suit des cours de français, qu’il rencontre la femme de ses rêves, celle qui deviendra sa conjointe. Bipin Desai l’appelle son inspiration. Cinquante ans plus tard, il enseigne toujours l’informatique aux cycles supérieurs, au Département d’informatique et de génie logiciel.

Le symposium annuel IDEAS (pour International Database Engineering and Applications Symposium), qu’il a fondé et qu’il coorganise toujours, reste ce dont il est le plus fier. Depuis sa création, le symposium a été accueilli partout dans le monde. Toutefois, Bipin Desai espère bien le ramener à Concordia pour son 25e anniversaire, en 2021.

Après une vie entière vouée à l’enseignement et à la recherche à l’Université Concordia, il réalise à quel point les choses ont changé.

« Les jeunes sont différents aujourd’hui, fait-il remarquer. Ils n’ont pas tendance à étudier à partir de manuels. Ils préfèrent les courtes vidéos aux longs textes. Alors, j’ai adapté mes méthodes d’enseignement à leurs compétences. Par exemple, au lieu de les soumettre à un long examen final, je ne leur fais passer que des petits tests. »

Les étudiants sont sa raison d’être.

« Si je reste ici, c’est à cause des étudiants. Il y a toujours de nouvelles questions à explorer et de nouveaux problèmes à résoudre. Il y en a toujours un ou une qui n’a pas encore fini son programme d’études et qui a besoin de mon aide. Alors, je reste. Je me sens responsable d’eux, d’une certaine façon. »

From left: Sharon Frank and Sharon Fitch From left: Sharon Frank and Sharon Fitch

Un travail stimulant et des défis à relever chaque jour

Ancienne coordonnatrice au Centre d’études interdisciplinaires sur la société et la culture, à la retraite depuis 2017, Sharon Fitch s’est jointe à l’équipe du centre en 2007, juste après son inauguration. À l’époque, elle cumulait déjà 16 ans d’expérience à titre de membre du personnel du Département de communication, à la Faculté des arts et des sciences. Le Centre d’études interdisciplinaires sur la société et la culture se veut un lieu de rencontre destiné à célébrer l’échange d’idées entre érudits, chercheurs, artistes et étudiants de Concordia. Ensemble, ils peuvent y mener des projets interdisciplinaires combinant les lettres, les sciences humaines et les arts.

Sharon Fitch se souvient de l’effervescence entourant la création du centre, et de son nouveau poste où elle avait droit à un bureau fermé.

« Dès le départ, le centre proposait de nombreuses possibilités uniques de service et de soutien aux universitaires », relate-t-elle. L’offre a beaucoup évolué au cours des années. » D’ailleurs, au cours de ses dix ans en poste, elle a pu assister à la croissance exponentielle du centre.

« J’ai eu la chance de collaborer avec une multitude de professeurs et d’étudiants aux cycles supérieurs – des personnes formidables. J’ai aussi organisé de nombreux événements de calibre international axés sur l’interdisciplinarité. J’y ai rencontré des gens de partout dans le monde. C’était un travail stimulant, avec sa part de défis à relever chaque jour. »

Hilary Scuffell Hilary Scuffell

Ma porte est toujours ouverte

Hilary Scuffell assure à temps plein un soutien administratif aux activités de Concordia depuis 25 ans. Elle a amorcé sa carrière au Vice-rectorat exécutif aux affaires académiques. Puis, elle est passée au Département de danse contemporaine, et ensuite, au Département de chimie et de biochimie – « deux unités d’enseignement complètement à l’opposé l’une de l’autre », souligne-t-elle avec un grand sourire.

Ce qui ne change pas cependant, c’est la qualité des gens. Elle est actuellement adjointe à la directrice du Département de chimie et de biochimie, où elle est reconnue par les membres du personnel, du corps professoral et de l’effectif étudiant comme une experte en résolution de problèmes.

« Si vous n’avez pas la réponse, je sais qui peut vous la donner, affirme-t-elle. Ce dernier trimestre, une personne inscrite au programme d’histoire est venue me voir pour me demander comment faire pour s’inscrire à un cours de mathématiques. Une simple question qui en a amené plusieurs autres… Bref, nous avons réussi à l’inscrire à un cours de math adapté à son horaire. »

Outre son emploi régulier, Hilary Scuffell est active au sein de la communauté universitaire. Ainsi, elle a siégé au comité responsable de l’organisation de la Marche de l’Université pendant 15 ans et fait encore du bénévolat à l’occasion des journées Portes ouvertes.

« J’aime particulièrement le fait que la Marche soit un effort de mobilisation local. De plus, j’ai vu de mes propres yeux ce que ce soutien financier peut apporter aux étudiants. Encore aujourd’hui, j’adore rencontrer de nouveaux étudiants et les aider à obtenir les services qu’ils souhaitent et dont ils ont besoin. Ma porte est toujours ouverte. »

C’est grâce aux défis qu’on apprécie mieux les récompenses

Sharon Frank est administratrice au Département d’études anglaises. Le 3 décembre dernier, elle célébrait 45 années de service à Concordia. Ce qu’elle retient particulièrement de sa longue carrière à l’Université, ce sont les gens, mais aussi l’éventail des possibilités d’apprentissage offertes, non seulement dans le cadre de la formation universitaire classique, mais aussi par l’entremise de méthodes expérientielles et d’activités de mentorat.

« C’est très gratifiant de redonner à la communauté en agissant comme mentor. J’ai rencontré beaucoup d’étudiantes et d’étudiants formidables, et aussi des membres du personnel et du corps professoral attachants, dont certains sont devenus des amis de longue date. »

Elle se souvient d’une personne en particulier. Une étudiante venue de l’étranger pour faire des études supérieures. Mère monoparentale n’ayant jamais connu le climat hivernal, elle avait dû essuyer plusieurs épreuves ici à Montréal. Son appartement avait été cambriolé et saccagé. Elle s’était fait voler son ordinateur portable et, peu de temps après, sa mère était décédée. Sharon Frank a décidé qu’elle ne pouvait tout simplement pas rester les bras croisés alors qu’une étudiante souffrait. Elle s’est donc mise à la tâche. Elle a aidé l’étudiante à se trouver un emploi à temps partiel sur le campus. Elle a organisé une collecte de fonds pour remplacer le portable volé. Elle a conduit l’étudiante à l’aéroport pour qu’elle puisse se rendre dans son pays et s’occuper des affaires de sa mère, puis est allée la chercher à son retour. La jeune mère a terminé ses études à Concordia pour ensuite poursuivre un doctorat ailleurs au Canada. Elle et Sharon Frank sont demeurées de bonnes amies.

« C’est grâce aux défis qu’on apprécie mieux les récompenses. J’ai accepté de repousser mes limites et ainsi, j’ai réussi à surpasser mes objectifs. »

MNS Swamy MNS Swamy

Je suis fier de ma contribution

M.N.S. Swamy n’arrive pas à croire aux changements dont il a été témoin durant les 50 ans où il a été tour à tour enseignant, administrateur et chercheur à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody. Au tout début de sa carrière, les ordinateurs occupaient toute une salle.

« Aujourd’hui, ils tiennent sur la paume d’une main et sont plus puissants », précise-t-il.

Après toutes ces années se dégage toutefois une constante : les étudiants sont toujours aussi curieux et motivés. D’ailleurs, M.N.S. Swamy est bien placé pour le savoir. Il a dirigé plus de 150 étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs et au post-doctorat. À ses dires, c’est grâce à eux qu’il continue de se sentir jeune et d’être motivé. Non seulement il leur transmet ses connaissances, mais il apprend aussi d’eux.

Une des plus grands défis avec lequel il a dû composer sur le plan administratif au cours de ses 23 ans au poste de doyen de la faculté ou de directeur de département : la croissance. Durant son mandat à titre de doyen, le corps professoral est passé de 60 à 120 membres. L’école, qui au départ offrait très peu de programmes d’études supérieures, est devenue l’une des plus importantes au pays. M.N.S. Swamy a aimé relever le défi de créer de nouveaux programmes originaux, comme les baccalauréats en génie du bâtiment et en génie informatique. L’École Gina-Cody est l’une des rares facultés à combiner le génie et l’informatique. Il exprime une grande fierté quant au savoir-faire de Concordia et à la qualité exceptionnelle de ses programmes d’études, de son corps professoral et de son personnel, tout comme des talents qu’elle attire.

M.N.S. Swamy attribue à ses prédécesseurs le mérite d’avoir jeté des bases solides sur lesquelles bâtir. Il admire en outre ses successeurs pour leur vision et la prévoyance dont ils ont fait preuve pour assurer la pérennité des forces de Concordia à l’ère moderne.

« C’est un privilège de pouvoir apporter ma contribution. Dans tout ce que j’ai entrepris, dans tous les rôles que j’ai joués, j’ai aimé ce que j’ai fait et je suis fier de mes réalisations. »



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