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En 2017, 258 millions de personnes vivaient ailleurs que dans leur pays de naissance

Le Centre pour l’évaluation des politiques d’immigration de Concordia : un regard interdisciplinaire sur les questions d’immigration
9 octobre 2018
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Par Elisabeth Faure


Mireille Paquet : « Un foyer pour la recherche innovante et socialement pertinente sur l’immigration » Mireille Paquet : « Un foyer pour la recherche innovante et socialement pertinente sur l’immigration »

Comme en témoignent les grands titres des journaux, l’immigration est un sujet brûlant. Crises liées aux déplacements de population, renversement des tendances économiques… Les humains migrent à un rythme ahurissant.

Un groupe de chercheurs du Centre pour l’évaluation des politiques d’immigration (CEPI) de l’Université Concordia nouent des partenariats stratégiques avec des spécialistes, des représentants de l’État et des intervenants en matière d’immigration afin de trouver de meilleures façons de comprendre les réalités du monde actuel, ainsi que leurs conséquences pour les personnes et les collectivités.

« Aujourd’hui plus que jamais, nous devons répondre aux défis sociopolitiques émergents », affirme Mireille Paquet, codirectrice du CEPI, qui a amorcé le développement du centre en 2014 en collaboration avec ses collègues codirecteurs Antoine Bilodeau, Chedly Belkhodja et Daniel Salée, tous de la communauté de Concordia.

Tout comme Mme Paquet, Antoine Bilodeau est membre du corps professoral du Département de science politique; Chedly Belkhodja est directeur de l’École des affaires publiques et communautaires; et Daniel Salée est affilié à ces deux unités d’enseignement.

Depuis 2018, le CEPI est officiellement reconnu à titre de centre de recherches de la Faculté des arts et des sciences.

« Ici à Concordia, nous avons la chance de bénéficier d’une masse critique d’universitaires qui s’intéressent à l’immigration », se réjouit Mireille Paquet.

« Nous sommes d’avis qu’il faut intensifier l’étude empirique des dynamiques liées à l’immigration au Québec et au Canada, ajoute-t-elle. Nous espérons qu’en suivant une stratégie de développement axée sur l’inclusion, la capacité de réaction et la souplesse, le CEPI peut contribuer à faire de Concordia un foyer pour la recherche innovante et socialement pertinente sur l’immigration. »

Le CEPI est la seule entité de l’établissement qui se consacre entièrement à l’étude des causes de l’immigration internationale, des politiques d’immigration et de la post-migration. Dans une perspective d’harmonisation avec les pôles d’excellence et les vecteurs stratégiques de Concordia, le centre est particulièrement actif dans la conduite de recherches sur l’aspect politique de l’immigration, de même que sur les politiques publiques en matière d’immigration.

De gauche à droite : Chedly Belkhodja, Antoine Bilodeau, Mireille Paquet et Daniel Salée. De gauche à droite : Chedly Belkhodja, Antoine Bilodeau, Mireille Paquet et Daniel Salée.

Des chiffres sans précédent qui exigent de nouvelles études

Outre ses travaux empiriques et ses partenariats de recherche qui se multiplient, le CEPI gagne rapidement en portée et en visibilité, accueillant des écoles d’été et des classes spéciales, ainsi que des ateliers de recherche et de nombreuses conférences publiques.

Et l’avenir s’annonce riche en activités et événements. À l’hiver 2019, le CEPI donnera un cours spécial sur les villes sanctuaires et la notion d’hospitalité, et ce, dans un nouveau format qui s’adressera tant aux praticiens et aux chercheurs qu’aux étudiants.

De plus, le centre accueillera des visiteurs de l’étranger, comme la chercheure postdoctorale Catherine Xhardez, dont les recherches sont financées par le Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ). Dans les prochaines années, le CEPI élargira ses collaborations, tant au Canada qu’à l’international.

Ces partenariats se révéleront essentiels à la réalisation de la mission du CEPI. Selon Mireille Paquet, jamais le sujet n’aura été autant d’actualité, ici comme à l’étranger.

« En 2017, 258 millions de personnes vivaient ailleurs que dans leur pays de naissance. À la lumière de ces chiffres sans précédent, de nouvelles études sur les causes et les conséquences de l’immigration sont nécessaires pour soutenir les interventions publiques et sociales », avance-t-elle.

« Ces tendances font augmenter la demande de recherches permettant aux États de maximiser les bienfaits de l’immigration tout en assurant le maintien de liens sociaux et de résultats positifs chez les citoyens. »

Une nouvelle chaire de recherche de l’Université Concordia

En plus de voir le CEPI obtenir une reconnaissance officielle, Mireille Paquet célèbre sa nomination à la chaire de recherche de l’Université Concordia sur les nouvelles politiques d’immigration (nouvelle chercheuse).

Mme Paquet souhaite profiter de sa nouvelle fonction pour explorer les nouvelles façons dont les gouvernements répondent à l’immigration, dans un contexte de tension politique accrue, de développements technologiques et de demandes croissantes pour des solutions politiques innovantes.

« Cette nomination est un honneur et un gage de la détermination de Concordia à faire progresser la recherche nouvelle génération sur l’immigration. »


Apprenez en plus sur le Centre pour l’évaluation des politiques d’immigration (CEPI).

 



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