« Mes études ont été des plus agréables »
L’engagement de Gina Cody trouve ses racines dans sa plus tendre enfance. Membre d’une famille comptant cinq enfants – trois frères, qui sont tous devenus ingénieurs, et une sœur, dentiste – elle garde un souvenir indélébile de l’insistance de sa mère sur la nécessité de faire des études supérieures.
« Ma mère s’est mariée jeune et n’a jamais terminé ses études secondaires. Pour elle, il était très important que ma sœur et moi prenions notre destinée en main, se souvient-elle. Ma mère disait : “L’éducation est la seule chose qui permette à une femme de survivre dans cette société”. »
Après avoir obtenu un baccalauréat en génie de l’Université de technologie d’Aryamehr (aujourd’hui l’Université de technologie Sharif), à Téhéran, Gina Cody quitte le pays au terme de la révolution iranienne. Elle arrive à Montréal en 1979 avec 2 000 $ en poche et le projet de faire une maîtrise.
« À l’époque, les droits de scolarité au Canada étaient de 4 000 $, relate Gina Cody. Je ne sais pas où je pensais pouvoir me procurer l’argent. Mais j’étais déterminée à poursuivre des études supérieures. »
Elle est acceptée dans une autre université. Mais son frère, Mahmoud Bigtashi, B. Ing. 1979, vient d’obtenir son baccalauréat à Concordia. Il la convainc de rencontrer l’un de ses mentors en génie, Cedric Marsh.
« J’ai fait connaissance avec le professeur Marsh deux jours après mon arrivée au Canada, se souvient-elle. Nous avons parlé pendant une heure, et à la fin, il m’a dit : “J’aimerais vraiment que tu t’inscrives à Concordia. Pourquoi irais-tu ailleurs?” Il m’a immédiatement offert un soutien financier, et je ne sais pas ce que j’aurais fait autrement. Il a changé ma vie, tout comme Concordia. »
Gina Cody travaille également comme assistante d’enseignement durant sa maîtrise, et enseigne à la faculté pendant son doctorat. « Concordia a facilité mon arrivée au Canada, et mes études y ont été des plus agréables, se réjouit-elle. Je ne crois pas que j’aurais pu vivre une telle expérience ailleurs. Cette université m’a permis d’acquérir les compétences voulues pour lancer ma carrière, de même que l’expérience et la confiance dont j’avais besoin pour réussir. »