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La première fonderie de génomes du Canada utilise des robots pour bâtir des génomes synthétiques

Cette installation de Concordia intègre l’automatisation au domaine en rapide évolution de la biologie synthétique – un « ajout monumental à l’écosystème »
6 août 2018
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Par Jordan Keenan


Selon Vincent Martin, codirecteur du Centre de biologie synthétique appliquée, « la fonderie de génomes nous donne les moyens d’avancer en terrain inconnu ». | Photo : Université Concordia


Une nouvelle installation de l’Université Concordia abrite des robots qui auront pour effet d’accélérer et d’intensifier considérablement la recherche en biologie synthétique.

La fonderie de génomes de Concordia est le premier laboratoire du genre au Canada, et l’un des rares dans le monde à loger dans un établissement d’enseignement reconnu. En automatisant des tâches de laboratoire notoirement laborieuses, l’installation éliminera les goulots d’étranglement dans un domaine en rapide évolution où l’on fusionne les principes de la conception technique avec les outils de la biologie afin de créer des systèmes biologiques utiles.

« La fonderie de génomes raffermit la position de Concordia à titre de chef de file de la recherche en biologie synthétique au Canada, déclare Christophe Guy, vice‑recteur à la recherche et aux études supérieures de l’Université. Elle permettra à nos scientifiques de mener des travaux d’avant-garde et de cultiver des partenariats avec d’autres établissements ».

« Des chercheuses et chercheurs de Concordia s’investissent déjà dans les efforts internationaux pour façonner l’avenir de ce domaine. Nous avons donc hâte de voir comment cette nouvelle installation stimulera le travail transformateur mené ici à l’Université. »

À l’heure actuelle, une large part du travail de laboratoire effectué par les biosynthéticiens consiste à déplacer et à combiner d’infimes quantités de liquides et de cellules. Les systèmes de robotique de la fonderie de génomes procurent vitesse et exactitude, augmentant ainsi de beaucoup le nombre et la diversité des expériences qui peuvent être menées de front ainsi que la précision avec laquelle celles-ci peuvent être reproduites.
 

Une plateforme de recherche tournée vers l’avenir

Établie grâce à un financement substantiel de la Fondation canadienne pour l’innovation, la fonderie de génomes fait partie du pôle de recherche en biologie synthétique de Concordia; tout comme le Centre de biologie synthétique appliquée; le programme SynBioApps, créé sous la bannière FONCER du CRSNG; et le pôle scientifique du Centre d’innovation District 3, lequel doit être inauguré prochainement.

« Nous sommes ravis d’ouvrir les portes de notre fonderie de génomes », affirme Vincent Martin, codirecteur du Centre de biologie synthétique appliquée.

« Il s’agit d’un ajout monumental à l’écosystème canadien de la biologie synthétique. La fonderie de génomes nous donne les moyens d’avancer en terrain inconnu aux côtés de collègues d’ailleurs dans le monde, tout en formant les futurs leaders du domaine. »

Le Centre de biologie synthétique appliquée entend concevoir des applications de grande valeur dans les secteurs de la santé humaine, de l’agriculture, des produits chimiques et des technologies environnementales. Il offre également aux spécialistes du domaine un large éventail de possibilités de formation uniques – comme le programme SynBioApps, annoncé récemment.
 

Une expertise canadienne… Des retombées planétaires

Le lancement de cette plateforme technologique assure la participation du Canada à l’essor de la biologie synthétique de nouvelle génération, Concordia ayant maintenant un rôle d’orientation à jouer dans la façon dont cette infrastructure sera développée et utilisée à l’échelle mondiale.

En juin dernier, le coordonnateur de la fonderie de génomes de Concordia, Nicholas Gold, a assisté au Congrès international des biofonderies au Collège impérial de Londres. Durant ces deux jours de rencontre, des représentants de 15 des plus importantes fonderies de génomes ont mis en commun leur savoir et leur expertise dans l’objectif d’établir une alliance destinée à intensifier la coopération mondiale.

L’ouverture de la fonderie de génomes de Concordia fera l’objet d’une annonce officielle à l’occasion de la première rencontre du consortium Genome Project-Write Canada, qui aura lieu à Montréal, les 13 et 14 août prochains. Ce projet de recherche international, qui vise la synthèse de génomes chez l’humain et d’autres organismes, unit les efforts de plus de 200 collaborateurs issus de 15 pays.

Vincent Martin et Bogumil Karas, professeur adjoint de biochimie à l’Université Western, sont les coorganisateurs de cet atelier satellite de deux jours, prévu dans le cadre du Symposium IBS2018. L’événement bénéficie du soutien de Génome Québec, de Ontario Genomics, du Conseil national de recherches, de Concordia et du Centre d’excellence pour le génie biologique.


Apprenez-en plus sur les chercheuses et chercheurs qui utilisent la fonderie de génomes de Concordia et la façon dont celle-ci accélère leurs travaux.
 



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